Votre avis sur Aileen Wuornos: American Boogeywoman ?
Trier par :
Ce film aurait mieux fait de ne pas se présenter comme une biographie d'Aleen Wuornos de la partie pré-meurtres avant qu'elle n'exerce "ses talents" sur les routes, à l'époque où elle s'est mariée avec un gars qui aurait pu être son père, voire son grand-père.
Le film se fait souvent éreinter, notamment parce qu'il présente une version fausse de la réalité.
À cette période, la vraie Aileen était particulièrement turbulente (au point qu'elle a tabassé son mari âgé avec sa canne et que le mariage aura tourné court rapidement), mais n'a tué personne avant de se prostituer sur les routes. Alors que là, elle fait un vrai massacre.
À ça je répondrais que le film comporte des problèmes de logique, mais que celui-là n'en est pas un, puisqu'elle spoiler: raconte cette histoire bien plus tard à un journaliste dans le couloir de la mort, à un moment où elle avait bien perdu la tête et racontait tout et n'importe quoi. Le film n'est en fait qu'un immense flash-back qu'on peut considérer comme un mélange entre vrai et faux puisqu'elle est "dans son trip". Le journaliste lui fait d'ailleurs remarquer: "Mais votre frère n'est pas mort d'une balle que vous lui avez mis dans la tête, il est mort d'un cancer !".
J'ai spoilé, désolé, mais quiconque connaît un peu son histoire, sait spoiler: qu'à la fin de sa vie elle fabulait, se sentait persécutée, et en plus était revenue sur ses dires de son procès sur la légitime défense, pour affirmer finalement que tout était volontaire (ce qui est faux quand on regarde les documentaires, cette femme n'en pouvait plus et voulait mourir, et donc faisait tout pour que sa peine soit "enfin" appliquée).
Donc le scénariste est parti de ce principe où dans la réalité, dans son dernier entretien avec le journaliste Nick Broomfield, spoiler: elle était complètement secouée de la cafetière, et en plus s'accusait d'être effectivement une tueuse de sang-froid prête à recommencer (en avouant en off, croyant caméra et micro éteints que c'est pour être sûre que son exécution ne soit pas annulée).
Avec cette "facilité" scénaristique, elle aurait pu rencontrer des extra-terrestres ou jouer à la pétanque avec Jésus, cela serait resté "cohérent" spoiler: vu que c'est elle qui raconte toute l'histoire... de son point de vue, avec un état mental nettement dégradé.
Seulement voilà, si les critiques sur le fait qu'on la voit tuer alors que ce n'était pas le cas, sont rendues caduques par là même, cela créé un autre problème d'envergure qui décrédibilise autant le film:
Pourquoi présenter ce film comme une biographie puisque spoiler: la Aileen de celui-ci y modifie la réalité comme ça l'arrange (cela reste toujours implicite, jamais dit ouvertement, mais bien sous-entendu)
??
Donc le film N'EST PAS ce qu'il prétend être !
Et le scénariste/réalisateur n'a d'évidence rien compris à la vraie Aileen Wuornos...
Autre gros défaut du film: des incohérences parfois embarrassantes.
D'accord, si on part du principe spoiler: qu'elle perd la tête et peut passer du coq à l'âne
, y'a un spectateur quand même, censé s'immerger dans une histoire, y croire spoiler: jusqu'à douter quand il voit Aileen de plus en plus atteinte vers la fin dans la prison (1. Le film commence sur elle dans le couloir de la mort qui raconte son histoire, 2. Toute l'histoire en flashback complet, 3. Retour au présent, à nouveau sur elle faisant ses commentaires au journaliste).
Donc il faut quand même que tout tienne debout pour que cet effet marche.
Portnawak en vrac:
spoiler: Alors encore totalement inconnue, Aileen est invitée trop facilement par Jennifer Fell, l'autre protagoniste du film (fille du vieil homme Lewis Fell qu'elle va épouser après), surtout après sa démonstration de violence. Lewis Fell tombe amoureux au premier coup d'œil et se retrouve au lit avec le soir même, pour ensuite se marier une semaine plus tard, en lui donnant accès à tout son argent apparemment en toute confiance. À la fin pourquoi Jennifer, la fille de Lewis qui vient de se faire agresser très violemment, revient se confronter à Aileen au lieu de partir avec son père et son boy-friend ? Elle se fait sauver in-extremis par... son père qui pourtant s'est littéralement fait défoncer à coups de canne peu de temps avant. Que fait-il là alors que les deux filles ont changé de lieu de dispute entre-temps ? Et pourquoi le petit ami, plus à même d'intervenir et qui avait emmené le père hors de danger, n'est plus là ?
Entre autres...
Maintenant passons aux choses positives, car malgré de nombreuses critiques désastreuses, il y en a pas mal !
L'interprète principale Peyton List (la méchante Tory Nichols dans 'Cobra Kai') est excellente. Moins quand elle est (relativement bien) maquillée dans sa version âgée dans le couloir de la mort, car elle en fait un peu trop.
On sent qu'elle a dû beaucoup étudier Aileen Wuornos dans ses interviews, on retrouve ses postures et tics, notamment avec la langue, mais parfois ça manque un peu de fluidité et on la sent encore se regarder un peu jouer. Mais cela reste plus qu'honorable.
Dans sa version jeune, elle est impeccable.
Repassons à du négatif:
Impeccable elle, oui, mais pas son personnage !
Car on touche une autre grosse erreur du film:
C'est une personne vraiment méchante et calculatrice qui mérite tout ce qui lui arrive. Quand elle tue, ça a beau être quasiment à chaque fois suite à une agression "censée" la victimiser, c'est elle qui a créé une situation qui dérape, et c'est finalement difficile de la plaindre.
L'avocat qui l'agresse en est un bon exemple. Vu ce qu'elle a fait et ce qu'il a découvert, et la manière dont ELLE réagit, comme on le comprend...
Grosse erreur du film, elle n'est jamais sympathique. La vraie Aileen Wuornos est touchante malgré ses erreurs et est une vraie victime de la vie.
Celle de ce film est une pure opportuniste égocentrée et manipulatrice, point !
Mais il y a encore du positif:
Car soulignons également l'excellente interprétation de Tobin Bell (hé oui, notre ami farceur Jigsaw), surtout vers la fin quand il découvre le pot-au-rose. Tout en subtilité mais avec une grande présence, il est épatant !
Si ce film n'avait pas été une "biographie", cela passerait mieux. Les inepties passeraient plus facilement et on accepterait mieux les raccourcis (bien qu'ils nuisent au "twist" final spoiler: qui sous-entend que dans ce qu'elle raconte, y'a à boire et à manger).
Car l'ensemble est pas mal rythmé, comporte de bonnes scènes, et il faut reconnaître que le climax, bien que totalement incohérent, est très bien mise en scène, rythmé et avec des images absolument magnifiques !
Donc ça fait mal au cœur, car en fait on se rend compte qu'avec un bon scénario, vu ce qu'il arrive à tirer d'un climax médiocre sur le papier, mais qui devient rythmé et visuellement splendide; le metteur en scène aurait sûrement livré un très très bon thriller.
Et c'est pour ces passages que je monte à un généreux 7/10, bien que le scénario vaille bien moins.
Sinon, je vous conseille de voir l'excellent - et touchant - documentaire sur la vraie Aileen Wuornos, "Aileen Wuornos: Vie et Mort d'une Serial Killer" (Aileen: Life and Death of a Serial Killer - 2003), ainsi que le célèbre film "Monster" (2003), qui avait fait sensation à l'époque, notamment grâce à une Charlize Theron méconnaissable et à l'interprétation absolument bluffante !
Le film se fait souvent éreinter, notamment parce qu'il présente une version fausse de la réalité.
À cette période, la vraie Aileen était particulièrement turbulente (au point qu'elle a tabassé son mari âgé avec sa canne et que le mariage aura tourné court rapidement), mais n'a tué personne avant de se prostituer sur les routes. Alors que là, elle fait un vrai massacre.
À ça je répondrais que le film comporte des problèmes de logique, mais que celui-là n'en est pas un, puisqu'elle spoiler: raconte cette histoire bien plus tard à un journaliste dans le couloir de la mort, à un moment où elle avait bien perdu la tête et racontait tout et n'importe quoi. Le film n'est en fait qu'un immense flash-back qu'on peut considérer comme un mélange entre vrai et faux puisqu'elle est "dans son trip". Le journaliste lui fait d'ailleurs remarquer: "Mais votre frère n'est pas mort d'une balle que vous lui avez mis dans la tête, il est mort d'un cancer !".
J'ai spoilé, désolé, mais quiconque connaît un peu son histoire, sait spoiler: qu'à la fin de sa vie elle fabulait, se sentait persécutée, et en plus était revenue sur ses dires de son procès sur la légitime défense, pour affirmer finalement que tout était volontaire (ce qui est faux quand on regarde les documentaires, cette femme n'en pouvait plus et voulait mourir, et donc faisait tout pour que sa peine soit "enfin" appliquée).
Donc le scénariste est parti de ce principe où dans la réalité, dans son dernier entretien avec le journaliste Nick Broomfield, spoiler: elle était complètement secouée de la cafetière, et en plus s'accusait d'être effectivement une tueuse de sang-froid prête à recommencer (en avouant en off, croyant caméra et micro éteints que c'est pour être sûre que son exécution ne soit pas annulée).
Avec cette "facilité" scénaristique, elle aurait pu rencontrer des extra-terrestres ou jouer à la pétanque avec Jésus, cela serait resté "cohérent" spoiler: vu que c'est elle qui raconte toute l'histoire... de son point de vue, avec un état mental nettement dégradé.
Seulement voilà, si les critiques sur le fait qu'on la voit tuer alors que ce n'était pas le cas, sont rendues caduques par là même, cela créé un autre problème d'envergure qui décrédibilise autant le film:
Pourquoi présenter ce film comme une biographie puisque spoiler: la Aileen de celui-ci y modifie la réalité comme ça l'arrange (cela reste toujours implicite, jamais dit ouvertement, mais bien sous-entendu)
??
Donc le film N'EST PAS ce qu'il prétend être !
Et le scénariste/réalisateur n'a d'évidence rien compris à la vraie Aileen Wuornos...
Autre gros défaut du film: des incohérences parfois embarrassantes.
D'accord, si on part du principe spoiler: qu'elle perd la tête et peut passer du coq à l'âne
, y'a un spectateur quand même, censé s'immerger dans une histoire, y croire spoiler: jusqu'à douter quand il voit Aileen de plus en plus atteinte vers la fin dans la prison (1. Le film commence sur elle dans le couloir de la mort qui raconte son histoire, 2. Toute l'histoire en flashback complet, 3. Retour au présent, à nouveau sur elle faisant ses commentaires au journaliste).
Donc il faut quand même que tout tienne debout pour que cet effet marche.
Portnawak en vrac:
spoiler: Alors encore totalement inconnue, Aileen est invitée trop facilement par Jennifer Fell, l'autre protagoniste du film (fille du vieil homme Lewis Fell qu'elle va épouser après), surtout après sa démonstration de violence. Lewis Fell tombe amoureux au premier coup d'œil et se retrouve au lit avec le soir même, pour ensuite se marier une semaine plus tard, en lui donnant accès à tout son argent apparemment en toute confiance. À la fin pourquoi Jennifer, la fille de Lewis qui vient de se faire agresser très violemment, revient se confronter à Aileen au lieu de partir avec son père et son boy-friend ? Elle se fait sauver in-extremis par... son père qui pourtant s'est littéralement fait défoncer à coups de canne peu de temps avant. Que fait-il là alors que les deux filles ont changé de lieu de dispute entre-temps ? Et pourquoi le petit ami, plus à même d'intervenir et qui avait emmené le père hors de danger, n'est plus là ?
Entre autres...
Maintenant passons aux choses positives, car malgré de nombreuses critiques désastreuses, il y en a pas mal !
L'interprète principale Peyton List (la méchante Tory Nichols dans 'Cobra Kai') est excellente. Moins quand elle est (relativement bien) maquillée dans sa version âgée dans le couloir de la mort, car elle en fait un peu trop.
On sent qu'elle a dû beaucoup étudier Aileen Wuornos dans ses interviews, on retrouve ses postures et tics, notamment avec la langue, mais parfois ça manque un peu de fluidité et on la sent encore se regarder un peu jouer. Mais cela reste plus qu'honorable.
Dans sa version jeune, elle est impeccable.
Repassons à du négatif:
Impeccable elle, oui, mais pas son personnage !
Car on touche une autre grosse erreur du film:
C'est une personne vraiment méchante et calculatrice qui mérite tout ce qui lui arrive. Quand elle tue, ça a beau être quasiment à chaque fois suite à une agression "censée" la victimiser, c'est elle qui a créé une situation qui dérape, et c'est finalement difficile de la plaindre.
L'avocat qui l'agresse en est un bon exemple. Vu ce qu'elle a fait et ce qu'il a découvert, et la manière dont ELLE réagit, comme on le comprend...
Grosse erreur du film, elle n'est jamais sympathique. La vraie Aileen Wuornos est touchante malgré ses erreurs et est une vraie victime de la vie.
Celle de ce film est une pure opportuniste égocentrée et manipulatrice, point !
Mais il y a encore du positif:
Car soulignons également l'excellente interprétation de Tobin Bell (hé oui, notre ami farceur Jigsaw), surtout vers la fin quand il découvre le pot-au-rose. Tout en subtilité mais avec une grande présence, il est épatant !
Si ce film n'avait pas été une "biographie", cela passerait mieux. Les inepties passeraient plus facilement et on accepterait mieux les raccourcis (bien qu'ils nuisent au "twist" final spoiler: qui sous-entend que dans ce qu'elle raconte, y'a à boire et à manger).
Car l'ensemble est pas mal rythmé, comporte de bonnes scènes, et il faut reconnaître que le climax, bien que totalement incohérent, est très bien mise en scène, rythmé et avec des images absolument magnifiques !
Donc ça fait mal au cœur, car en fait on se rend compte qu'avec un bon scénario, vu ce qu'il arrive à tirer d'un climax médiocre sur le papier, mais qui devient rythmé et visuellement splendide; le metteur en scène aurait sûrement livré un très très bon thriller.
Et c'est pour ces passages que je monte à un généreux 7/10, bien que le scénario vaille bien moins.
Sinon, je vous conseille de voir l'excellent - et touchant - documentaire sur la vraie Aileen Wuornos, "Aileen Wuornos: Vie et Mort d'une Serial Killer" (Aileen: Life and Death of a Serial Killer - 2003), ainsi que le célèbre film "Monster" (2003), qui avait fait sensation à l'époque, notamment grâce à une Charlize Theron méconnaissable et à l'interprétation absolument bluffante !
Il s'agit d'un autre film qui retrace la vie de Aileen Wuornos (tueuse en série). Vous avez peut-être vu "Monster" avec Charlize Theron (2003). L'actrice principale Peyton List est plutôt bonne. C'est l'histoire de Aileen, une jeune femme du Michigan, sans conscience, parano et manipulatrice) qui règle ses comptes sans états d'âme. J'ai une préférence pour le film avec Charlize Theron, mais celui-là n'est pas mal et se laisse regarder sans ennui.
Après sa mise en scène honteuse et ratée du meurtre de Sharon Tate et son film pas plus inspiré sur Ted Bundy, Daniel Farrands s'intéresse à un autre tueur en série ou plutôt une tueuse cette fois-ci en l'occurrence Aileen Wuornos. S'il y a eu plusieurs films sur celle qui était surnommée « La Demoiselle de la Mort », on retiendra surtout "Monster" de Patty Jenkins avec la performance remarquée de Charlize Theron qui lui a valu de nombreuses récompenses. "American Boogeywoman" se déroule cependant avant les événements du film sorti en 2003 et relève surtout de la fiction. Le film commence en prison où l'on voit la tueuse prête à se confier à un journaliste avant de mourir. Se confier, c'est vite dit, car elle va surtout raconter des bobards. S'il y a des éléments réels comme le mariage avec Lewis Gratz Fell, l'approche du réalisateur est fictionnelle. C'est probablement mieux pour Farrands qui évite ainsi une histoire maladroite et irrespectueuse. Dans son film, il fait plus ou moins d'Aileen Wuornos une victime de la société et des hommes, qui représentent 100 % de ses victimes. Pour autant, la psychologie du personnage n'est pas vraiment travaillée et l'on a droit à une histoire bancale digne d'une série B des années 90. J'ai trouvé "American Boogeywoman" beaucoup moins honteux et mauvais que les précédents films du réalisateur, mais ça n'en fait pas un bon film.
L'évocation de cette tueuse en série américaine est mal retracée et les événements terriblement mal amenés. En outre, l'interprétation est si mauvaise que cette histoire, pourtant vraie, perd tout crédit. Un désastre!
Mise en scène bâclée et interprétation très mauvaise...si bien que malgré de multiples rebondissement en 1h22, on n'y croit pas. D'ailleurs comment un millionnaire lucide et intelligent peut-il se marier aussi vite avec une inconnue ? En outre l'histoire de Aileen Wuornos (célèbre tueuse en série américaine) est ébauchée sur un épisode précis de sa vie, ce qui est dommage : quitte à évoquer ce personnage ayant vraiment existé, autant le faire sur la totalité de sa vie.
Quelle triste daube que ce soi-disant biopic sur Aileen Wuornos! Là oû Monster avait réussi à rendre à cette femme meurtrie et meurtrière toute son humanité, American Boogeywoman nous raconte une histoire sans profondeur, sans âme, truffée d'invraisemblances. Et comme si cela ne suffisait pas, mal joué car trop souvent surjoué!
Ce film est censé prendre le contrepied de l'excellentissime "Monster" avec Charlize Theron mais c'est trop mal construit, fait...
L'actrice Peyton Roi (suite du nom ??) n'a rien à envier à Theron mais cela demeure qd même surjoué et trés franchement les débuts de sa vie entre son enfance ATROCE et. spoiler:
son court mariage avec le Commodore spoiler:
, ben moi, ça ne m'a fait ni chaud ni froid.
Ce film aurait été pas mal en mode téléfilm de TF1 ou M6 après le déjeuner en faisant sa sieste, il ne vaut guère plus.
L'actrice Peyton Roi (suite du nom ??) n'a rien à envier à Theron mais cela demeure qd même surjoué et trés franchement les débuts de sa vie entre son enfance ATROCE et. spoiler:
son court mariage avec le Commodore spoiler:
, ben moi, ça ne m'a fait ni chaud ni froid.
Ce film aurait été pas mal en mode téléfilm de TF1 ou M6 après le déjeuner en faisant sa sieste, il ne vaut guère plus.