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    Covidwood, l'année où Hollywood s'arrêta
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    Publiée le 9 juillet 2021
    Le journaliste Didier Allouch (correspondant pour Canal+ à Los Angeles) revient sur cette année si particulière qu’aura été 2020, la crise du Covid aura dangereusement impacté Hollywood. La fermeture des salles de cinéma à Hollywood (et dans les monde entier), la désertion des touristes et l’arrêt des tournages, le Covid laisse durablement derrière lui son empreinte sur toute une industrie. Retour sur une année aussi particulière qu’inquiétante en 52min.

    Covidwood, l'année où Hollywood s'arrêta (2021) retrace l’année 2020 avec l’apparition du Coronavirus et le confinement annoncé en Californie à la mi-mars, obligeant les exploitants de salles à baisser le rideau, à stopper les tournages et à fermer les parcs à thèmes.

    « La pandémie a coûté près de 92 0000 emplois à l’industrie cinématographique américaine, dont 50 000 à Los Angeles », du Grauman's Chinese Theatre au Vista Theatre, les salles obscures ont toutes fermées (comme partout ailleurs). « Les cinémas qui ne rouvriront pas après la crise se comptent par centaine en Amérique ». Il fallait donc trouver une solution et bien évidemment, ce sont les drive-in qui en ont profité et ont connu une résurrection. Ils ont fait leur retour pendant la pandémie et ont attirés tous les cinéphiles en manque de cinémas mais cela n’a bien évidemment pas permis de limiter la casse. « Le week-end férié du 04 juillet 2019, les 10 premiers films du box-office ont fait 174.2 M$, en 2020 ils ont fait 849 000 $ ».

    Si l’option drive-in n’était pas la solution la plus envisageable, les majors ont dû se résoudre à trouver une solution pour les films qui devaient sortir en salles afin d’éviter un embouteillage monstre lors de la réouverture des salles. Que faire alors ? Les repousser ? Comme cela a été le cas avec (notamment) Mourir peut attendre (le dernier James Bond) ou encore Fast and Furious 9. Les exploiter en VOD ? Les vendre à des plateformes telles que Netflix, Hulu ou Amazon Prime ? C’est cette dernière option qui a bien souvent été utilisée lorsque les majors n’avaient pas leur propre plateforme. Presque tous les studios ont été contraint de se convertir au streaming pour tenter de sauver leur année (Disney+ ou HBO Max pour Warner).

    A noter que certains films sont sortis entre deux confinements, notamment Tenet de Christopher Nolan (Warner), hélas, malgré son succès dans le monde, aux États-Unis le film ne rencontrera pas le succès espéré (les salles à New York et L.A. n’étaient pas rouvertes, alors que ce sont les deux plus gros marchés). « La sortie de Tenez a confirmé que la situation était pire que prévue ».

    « La crise Covid a fait exploser la chronologie des médias ». Elle a accéléré la montée en puissance du streaming « ce qui devait prendre 5ans a été fait en 12 mois » comme nous l’explique le producteur à succès Jason Blum. Comme nous le rappelle le Président de Sony Pictures, à l’arrivée de la télévision dans les 50, des articles annonçaient la mort du cinéma, idem dans les années 80 avec l’arrivée de la VHS, donc tout porte à croire que l’explosion du streaming ne sonnera pas le glas de la salle de cinéma.

    Didier Allouch revient sur ces 12 derniers mois, entrecoupé d’interviews aussi divers que variés. D’un exploitant de salle à un projectionniste, un chef op’ (Jacques Jouffret), un réalisateur (Adam Mason), une journaliste, une analyste et même des acteurs (Anne Hathaway & John David Washington).

    La deuxième partie du documentaire (moins intéressante) s’intéresse quant à elle aux cérémonies (Golden Globes & Oscars) qui ont dû repenser leur façon d’exister avec notamment les acteurs et autres professionnels du 7ème Art en visio-conférence, ajouté à cela des festivals réaménagés (on-line), des films tournés pendant le Covid (et ayant pour thème central, le Covid) et enfin, la reprise des tournages à Hollywood, avec bien évidemment, les nouvelles consignes Covid respectées à la lettre. Le réalisateur donne ainsi la parole à des réalisateurs & acteurs de films ayant été réalisés pendant le Covid et traitant du Coronavirus, notamment Songbird (2021) d'Adam Mason, Locked Down (2021) de Doug Liman ou encore Malcolm & Marie (2021) de Sam Levinson.

    Un documentaire extrêmement dense pour une si courte durée, très détaillé et qui finit par redonner espoir (ouf !). Avec la réouverture des salles de cinéma ces prochains jours, il n’y a plus qu’à espérer que la crise du Covid ne soit plus qu’un lointain souvenir et que les majors continuent de sortir leurs films en salles plutôt que de privilégier les plateformes de streaming.

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