Ce film a été présenté dans la sélection Un Certain regard du Festival de Cannes 2021.
Alors qu’il attendait la sortie de son film La Particule humaine qui a mis cinq ans à se faire, Semih Kaplanoğlu a commencé à écrire de courtes histoires qui ont évolué en scénario. Les Promesses d’Hasan est le deuxième volet de la « Commitment Trilogy » qui provient de ces courtes histoires.
Le réalisateur s’intéresse aux conflits humains et aux questionnements que l’on peut se poser au sein des différentes classes sociales. « Pour moi, c’est important de faire ressentir aux spectateurs ce que ressent tout être humain, la douleur, le remords, les angoisses, tandis qu’à l’image j’essaie de filmer leurs conflits et leurs contradictions. Je pense que l’origine de la souffrance a quelque chose à voir avec le lien authentique et invisible qui nous connecte les uns aux autres. »
C’est lors des repérages que le réalisateur a imaginé son film. La construction narrative du scénario a évolué au fur et à mesure des jours : « Quand je suis sur le terrain, je conçois les ajouts et les manques du scénario plus clairement. La nature, les visages, les véhicules, les ombres et lumières, les ponts au-dessus des rivières, les vergers, les sons de la nuit, des arbres et des animaux vous éloignent des mots du scénario pour vous amener dans l’univers du film. »
Semih Kaplanoğlu a découvert Umut Karadag, qui joue le rôle de Hasan, sur une photo de tournage. On lui proposait l’acteur à côté de lui mais il a été happé par Umut : « L’expression qu’il avait sur la photo avait quelque chose de l’air archaïque d’un homme qui travaille la terre. Je pense que, avec l’aide d’Umut, nous avons transformé son visage en une image iconique. Bergman avait raison, le cinéma commence par un visage. »