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    Les Promesses d’Hasan
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    18 critiques spectateurs

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    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 août 2022
    S. Kapanoglu a la différence de son compatriote cinéaste Nuri Bilge Ceylan est beaucoup moins connu dans l'hexagone.

    Pourtant, si en effet sa filmographie est moins fournie, il fut tout de même récompensé d'un Ours d'or à Berlin avec "miel" troisième partie de son triptyque qui est resté dans les mémoires, ( en tout cas, dans la mienne) par ses immenses qualités.

    Quasiment disparu depuis à ce niveau de maîtrise, il nous revient avec ce film formidable qu'est " les promesses d'Hassan".

    Malheureusement sorti dans peu de salles, c'est pourtant une réalisation de tout premier ordre qui n'a pas grand chose à envier au film le plus titré de Ceylan "winter sleep" (selon moi le chef d'oeuvre de Ceylan est "usak", mais peu importe) qui on le rappelle obtint la palme d'or à Cannes.

    Le canevas thématique entre " winter sleep" et " les promesses d'Hassan" trouve des points de correspondance. Dans les deux cas, les réalisateurs, par petites touches, au détour d'un dialogue, d'un échange nous donnent à voir la vérité du personnage principal.

    Sortes de chroniques de petites saloperies, de mesquineries ordinaires commises à l'égard de voisins, de connaissances, de son frère, qui font du héros un individu assez peu recommandable au plan de la perfection morale ( malgré son pèlerinage à La Mecque prévu avec son épouse).

    Le cinéaste semble nous dire : " qu' Il faut certes du courage pour demander pardon, mais qu' il serait mieux de soigner ses relations avec ceux qui nous entourent ; d'autant que parfois les circonstances sont telles, que le pardon n'est plus possible et renvoie chacun, à jamais, avec le poids de la culpabilité.

    On sait depuis son triptyque que Kapanoglu sait filmé les détails de la vie, les décors, la nature, comme s'il voulait attirer notre attention sur la beauté qui nous entoure et dont l'individu pressé ou blasé, ne prend pas suffisamment le temps d'admirer ; " les promesses d'Hassan " propose ainsi une photo particulièrement soignée.

    Le scénario et les dialogues sont très bien écrits et le réalisateur sait entre deux échanges accorder au spectateur des moments de silence, de contemplation, de respiration.

    Ainsi, pour ma part, je n'ai pas ressenti de longueur dans ce film de 2h20 environ, que je trouve d'un degre d'accomplissement formel exceptionnel.

    Malheureusement sorti dans peu de salles et en période estivale, il est vraisemblable qu'il ne trouvera pas son public.

    Les amateurs du cinéma de Nuri Bilge Ceylan et de cinéma d'auteur, ne doivent pas manquer ce film, recommandé très justement dans la rubrique " conseils" du masque et la plume, car c'est aussi, selon moi, une réussite majeure.
    Geoffroy R.
    Geoffroy R.

    55 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 août 2022
    Les promesses d'Hasan est un film somptueux. Des images vraiment magnifiques et oniriques dans ce paysage aride de la campagne turque. Le récit de cet agriculteur qui veut se faire pardonner est poignant et l'interprétation de l'acteur principal est remarquable! Un véritable voyage sensoriel à ne pas manquer avec une attention particulière apportée à l'ambiance sonore. Ce n'est pas le genre de film qui se découvre sur un smartphone !
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 août 2022
    Dans le cochon, tout est bon, dit-on, on peut en dire de même du cinéma Turque, tout est bon,même un film qui sort sans publicité, en plein mois d'aout....Différent de Bilge Ceylan, de Fatih Akin, voilà un réalisateur ( Semih Kaplanoglu) qui apporte sa pierre à l'édifice turque (disons sainte Sophie pour les touristes)....Le film est une ballade sociale et poétique, un film de paysan, le héros ( Umut Karadaj) doit se battre contre les éléments, l'administration (installation d'un pylone électrique dans son champ le plus productif) ...Il le fait en toute simplicté, en toute sérénité dans des dialogues réalistes et malicieux (le bon sens paysan).....Le film est apaisant, avec des plans fabuleux de paysages , de champs, et des bruits de vent dans les feuilles récurrents, une immersion en fait dans un cadre bucolique et toujours ensoleillé, tourmenté seulement ça et là, par des cauchemars audacieux du paysan.....beaucoup de fraicheur dans les relations humaines,de sincérité, disons le, qui donne l'impresssion ,à tout cela d'être VRAI, sans hypocrisie...La femme ( Filiz Bozok) apporte beaucoup de lumière au couple.....Notons aussi les liens écologiques précieux (pylones contre arbres), et des plans séquence audacieux (un peu surréalistes même)...Voilà un film qu'il faut voir à tout prix, pour ka beauté et la sérénité qui en émane...Le dernier plan séquence est d'une émotion profonde...Les spectateurs comprendront.....Précipitez vous, vous qui trouvez que tout va trop vite parfois
    FaRem
    FaRem

    8 792 abonnés 9 636 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juillet 2022
    "Baglilik Hasan" fait partie de ces rares films turcs qui cassent l'image que l'on peut avoir du cinéma de ce pays avec généralement des films très folkloriques ou mélodramatiques. Le nouveau long-métrage de Semih Kaplanoglu n'est rien de cela puisqu'il est très académique. Le réalisateur s'intéresse à Hasan, un homme qui vit de ses terres jusqu'au jour où l'installation d'un pylône électrique menace son terrain. Il se met alors en tête de faire déplacer l'installation sur le terrain non cultivé du voisin. Je pensais voir une opposition entre deux mondes ainsi qu'un combat à la David contre Goliath, mais il s'agit d'un conte moral qui dénonce l'hypocrisie d'un homme, mais aussi d'un milieu. Hasan est un homme travailleur et croyant, mais il ne va pas hésiter à faire jouer ses relations pour arriver à son but. L'évolution du personnage est complexe, car l'homme lésé du début laisse place à un homme calculateur notamment sous l'impulsion de sa femme. Le réalisateur évoque également la place et l'influence des femmes dans la société avec Emine qui n'est également pas celle que l'on croit être. Il y a pas mal de choses dans ce film puisqu'il est aussi question de la religion et de repentance ou dans un tout autre registre de l'utilisation des pesticides. Entre religion et cupidité, "Baglilik Hasan" aborde des thèmes intéressants, mais c'est un film trop académique pour pouvoir s'attacher aux personnages ou ressentir quoi que ce soit en découvrant cette histoire.
    PLR
    PLR

    471 abonnés 1 569 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 août 2022
    Que c’est lent, que c’est long (2 heures et 27 minutes) ! Si vous réussissez à vous accrocher malgré les effets soporifiques et la neurasthénie ambiante et à condition de bien saisir les ressorts de ce film social et sociétal (la société rurale turque laïque mais empêtrée de religion) vous pouvez y trouver de l’intérêt. A la veille de partir en Pèlerinage à La Mecque avec sa femme qui en a depuis longtemps l’espoir, Hasan notre personnage titre va devoir régler ses dettes au sens propre comme figuré. Un travail de purification spirituelle empreinte de traditions judéo-chrétiennes sauf qu’ici dans l’Islam l’homme peut pardonner mais qu’il reste quand même des comptes à régler avec Dieu. C’est empreint de morale, de questions sur le repentir, la réparation. Mystique quoi...
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2022
    C'est un peu plus d'un an après sa projection à Cannes dans le cadre de la sélection "Un Certain regard" que sort enfin ce film du réalisateur turc Semih Kaplanoğlu. Moins connu que son compatriote Nuri Bilge Ceylan, Semih Kaplanoğlu n'en est pas moins un très grand réalisateur qui, il y a plus de 10 ans, avait frappé les esprits avec sa trilogie de Yusuf commencée en 2007 avec "Yumurta" ("L'œuf"), continuée en 2008 avec "Milk" ("le lait") et terminée en apothéose en 2010 avec "Miel". En 2019, il a commencé une nouvelle trilogie avec "Commitment Asli", trilogie poursuivie avec "Les promesses d'Hasan". Un film sur le monde paysan turc, un monde qui s'avère très dur en affaire. Hasan est un agriculteur qui a hérité d'une terre qu'il a hérité de son père dans la région d'Ankara, suite à un tour de passe passe mené par un juge corrompu et qui lésait son grand frère qui depuis, ne lui adresse plus la parole. Hasan n'hésite pas à faire appel au même juge pour qu'un pylône d'une nouvelle ligne à haute tension ne soit pas installé sur son champ mais sur un champ voisin. Par ailleurs, Hasan et sa femme apprennent avec joie qu'ils ont été tirés au sort pour aller faire le pèlerinage de La Mecque. A une condition toutefois que leur rappelle un imam : qu'ils arrivent à se libérer de leurs péchés et qu'ils aient payé leurs dettes financières et morales auprès de leurs amis et de leur famille. Une tâche loin d'être évidente pour ce couple dont la vertu est loin d'être la qualité la plus importante. Dans ce film presque sans musique, mais qui utilise beaucoup le bruit du vent, les bruits diurnes de la nature et les bruits nocturnes des insectes, on retient entre autre cette remarque : pourquoi est-il impossible pour les agriculteurs turcs d'exporter leurs tomates vers les pays de l'union européenne sous prétexte qu'elles ne sont pas dans les normes en ce qui concerne les pesticides alors que c'est de l'union européenne que proviennent ces pesticides ? Hasan et sa femme sont de bien beaux hypocrites, mais l'Union européenne ne vaut guère mieux !
    Ça tourne
    Ça tourne

    28 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2022
    « Les Promesses d’Hasan » fera bel et bien parti des meilleurs films sortis en 2022 de part sa finesse, la beauté de ses plans et le traitement de son thème. Hasan, agriculteur turc, est confronté à la faillite de tous ceux qu’il connaît et à certains évènements issus de la société moderne qu’il ne parvient pas vraiment à comprendre. Mais il prépare aussi son pèlerinage à la Mecque en réglant ses dettes financières comme morales. Semih Kaplanoğlu nous fait bien ressentir l’importance des non-dits grâce à des scènes très longues, lourdes de sens, mais aussi par le regard livrant tout au spectateur comme au personnage quand il sait le saisir. Même si Hasan ne dit rien, tout finit par se savoir. Même si celui-ci s’excuse de ses erreurs passées, on sent qu’il n’est pas vraiment sincère et qu’il ne le fait que par hypocrisie religieuse. Apparaît alors une critique aussi subtile que puissante de la dévotion. Mais la sincérité finit tout de même par surgir à la fin du film, là où on ne l’attend plus. Hasan, saisi par la vision d’un frère malade et amnésique qu’il ne connaît plus, qu’il n’a plus vu depuis des années, fond en larmes. Ce dernier lui dit alors « Ne pleure pas, ça n’en vaut pas la peine ». Et c’est bien parce que ces larmes en valent la peine que le jeu bouleversant d’Umut Karadağ associé aux magnifiques plans viennent parfaitement émouvoir le spectateur ainsi que le ravir esthétiquement et couronnent ainsi un très bon film.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    232 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2022
    Les promesses d’Hassan est un très beau film avec des images sublimes. On y suit Hassan, qui cultive des tomates et des pommes difficilement. Il fait face à la sécheresse et aux maladies mais aussi aux normes européennes. Un jour, il apprend qu’un pylône électrique va être installé dans son champs de quoi lui faire perdre beaucoup d’argent. Au même moment, il prépare un voyage spirituel qui le force à se replonger dans son passé. Durant 2H30, le réalisateur nous montre alors les difficultés des agriculteurs avec beaucoup d’humour et un regard juste. C’est beau et bouleversant.
    Hilaire Lejeune
    Hilaire Lejeune

    2 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2022
    Splendide ! On se laisse emporter par ce rythme lent avec le bruit calme du vent et les paysages somptueux. L'acteur principal est très charismatique et son histoire, touchante. Un vrai coup de cœur !
    Regard00
    Regard00

    11 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2022
    Un très beau film sans pathos qui nous éclaire sur un monde qui évolue. Film à voir absolument, du grand cinéma
    claudiebois
    claudiebois

    3 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 août 2022
    Beaucoup trop long, des scènes sans intérêts qui durent......Au bout de 5 mn, je me suis dit il va y avoir des longueurs. je n'ai pas été déçue.....C'est dommage, le sujet est intéressant et original mais en 1h30 ou 45.
    Re dommage
    Charline_Mo
    Charline_Mo

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 août 2022
    Le grand réalisateur turc Semih Kaplanoglu film la campagne et les paysages avec une rare intensité. Les images sont très belles, c'est un film qui déploie une ambiance toute particulière au milieu de ces champs battus par les vents. L'agriculteur Hasan cherche à expier ses fautes en vue d'une voyage à la Mecque et son caractère toute en ambiguïté le rend profondément humain. Le film émet aussi une réflexion intéressante sur l'industrie de l'agriculture turc et son rapport à l'Europe. Les images et le rythme contemplatif nous transportent. Un très beau film à découvrir en salle.
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    178 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2022
    Il a été sélectionné comme l’entrée turque pour le meilleur long métrage international à la 94e cérémonie des Oscars
    Alors qu’il attendait la sortie de son film La Particule humaine qui a mis cinq ans à se faire, Semih Kaplanoğlu a commencé à écrire de courtes histoires qui ont évolué en scénario. Les Promesses d’Hasan est le deuxième volet de la « Commitment Trilogy » qui provient de ces courtes histoires.
    Le réalisateur s’intéresse aux conflits humains et aux questionnements que l’on peut se poser au sein des différentes classes sociales
    Semih Kaplanoğlu a découvert Umut Karadag, qui joue le rôle de Hasan, sur une photo de tournage.
    Je pense que, avec l’aide d’Umut, nous avons transformé son visage en une image iconique. Bergman avait raison, le cinéma commence par un visage
    un tres bon film
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2022
    Connu pour sa trilogie Œuf, Lait, Miel (Ours d'Or à Berlin), le réalisateur turc Semih Kaplanoğlu en a entamé une autre dont Les promesses d'Hasan constitue le deuxième volet (le premier est inédit en France). Comme dans la plupart de ses œuvres, celui-ci se situe au cœur de la nature nourricière, filmée avec amour et en contraste avec les actions humaines, marquées par l'hypocrisie, la cupidité et la corruption. Pourtant, Hasan n'est pas un personnage antipathique, s'adaptant au marché pour vendre la récolte de ses riches vergers et manœuvrant pour éviter qu'un pylône électrique ne soit installé sur ses terres. Un tantinet trop étiré, bien que moins contemplatif que certains de ses précédents longs-métrages, Les promesses d'Hasan prend son temps pour tirer le portrait de cet homme à l'heure du bilan et de l'introspection, alors qu'un pèlerinage à La Mecque se profile. Mais avant, il lui faut se repentir et se faire pardonner ses fautes, que l'on apprend au fur et à mesure, jusqu'à la très belle scène finale. Outre des thématiques très actuelles (l'usage des pesticides, les normes européennes), le film se caractérise par plusieurs scènes appartenant au réalisme magique et très symboliques. L'acteur principal, Umut Karadağ, qui fait merveille par son élégante stature et sa finesse de jeu, permet d'atténuer les redondances du film et un aspect moralisateur parfois trop présent.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2022
    Hasan, la cinquantaine, est agriculteur. Il cultive des tomates sur un champ menacé d’expropriation par la construction d’une ligne à haute tension. Un peu plus loin, sur un autre champ, il a des pommiers, dont la production est plus rémunératrice.
    Sa femme et lui ont décidé d’aller faire le pèlerinage à La Mecque. Mais avant le départ, il doit solder son passé et payer ses dettes.

    Aimez-vous les grands films lents de Nuri Bilge Ceylan : "Le Poirier sauvage", "Winter sleep" (Palme d’Or à Cannes en 2014), "Il était une fois en Anatolie" ? Alors vous serez en terrain de connaissance avec son compatriote.

    Semih Kaplanoğlu n’en est pas à son coup d’essai : ce cinéaste presque sexagénaire s’était fait connaître à la fin des années 2000 avec une trilogie : "Oeuf", "Lait", "Miel" (Ours d’Or à Berlin en 2010). En 2017, il signait avec Jean-Marc Barr une dystopie pessimiste, "La Particule humaine".

    "Les Promesses d’Hasan" dure près de deux heures et trente minutes. Une durée obèse pendant laquelle il ne se passe ni ne se dit grand-chose Il faut y être préparé avant d’entrer en salles, savoir qu’on est parti pour un long voyage immobile sans rebondissement ni twist hollywoodien.

    Je craignais de m’ennuyer – comme je m’étais solidement ennuyé devant les films de Nuri Bilge Ceylan. Il n’en fut rien. Au contraire, je me suis lentement laissé prendre au rythme languide de ce film, beaucoup plus riche et profond qu’il n’en a l’air.

    Son mystère réside dans celui qui entoure son héros. Aucune révélation spectaculaire, répétons-le, ne viendra éclairer son passé ; mais de lents dévoilements viennent progressivement donner du sens à ce qui ne semblait pas en avoir. Le film ne se réduit pas à l’intrigue dérisoire à laquelle il semble se réduire – Hasan réussira-t-il à éviter qu’un pylône ne se construise au milieu de son champ de tomates ? Bien au contraire ! cette intrigue là n’est qu’un prétexte à en ouvrir d’autres, comme autant de poupées russes qui nous éclairent progressivement sur un personnage plus complexe qu’il n’y paraît.

    Hasan nous apparaît au départ comme un pauvre paysan besogneux en proie à une administration bureaucratique et corrompue. Or, le personnage est beaucoup plus opaque et dense que cette simple silhouette, déjà mille fois décrite dans tant de films naturalistes. Est-il sympathique ou antipathique ? Deux heures et demi ne sont pas trop pour répondre à cette question, qui n’a au fond guère de pertinence, et pour sonder l’âme d’un homme.
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