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Votre avis sur Freda ?
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« Freda » est le premier long-métrage de Gessica Geneus, jeune réalisatrice américaine mais d’origine haïtienne. Ce film volontairement tourné en créole, suit dans un quartier populaire de Port-au-Prince les 3 enfants de mama Jeannette, mère célibataire pieuse et assez sévère, qui a la chance de tenir un petit commerce … en fait devant sa bicoque, un petit étal où elle revend différents produits dont bien sûr du Coca-Cola ! Moïse rêve d’aller faire ses études au Chili … mais il faut de l’argent. Esther qui se sait belle et se blanchit la peau, rêve pour échapper à son destin, d’épouser un homme riche. Après avoir plaqué son copain, musicien rasta, elle se laissera facilement séduire par un « sénateur » (rôle exact = ?) qui l’épousera … mais son rêve ne durera pas longtemps. Freda (Néhémie Bastien) est en fac d’anthropologie … lorsque les professeurs ne sont pas en grève ! Yeshua, son ami, artiste politiquement engagé, lui proposera de partir tous les 2 à Saint-Domingue pour tenter une nouvelle vie mais Freda refusera, préférant ses racines et sa « négritude ».
Pour ma part, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur la situation actuelle en Haïti même si celle-ci est suggérée dans quelques scènes. Le rôle de Moïse est squelettique et celui d’Esther assez caricatural. Quant à Freda, je regrette qu’elle n’ait pas été plus loquace sur l’analyse de son pays et sur son choix quant à son avenir. Un film très féministe qui manque un peu de fond, dommage !
Pour ma part, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur la situation actuelle en Haïti même si celle-ci est suggérée dans quelques scènes. Le rôle de Moïse est squelettique et celui d’Esther assez caricatural. Quant à Freda, je regrette qu’elle n’ait pas été plus loquace sur l’analyse de son pays et sur son choix quant à son avenir. Un film très féministe qui manque un peu de fond, dommage !
Un film haïtien tendre, puissant et qui fait réfléchir réfléchir le spectateur jusque dans sa toute dernière scène.
Yves G.
La vie est dure à Haïti pour Freda, sa sœur Esther et sa mère Jeannette, propriétaire d'un petit commerce dans un quartier pauvre de Port-au-Prince. Jeannette, très pieuse, voudrait que ses filles fassent de beau mariage. Esther, l'aînée, est bien frivole, et passe d'un homme à l'autre : le pasteur américain de l'Eglise évangélique de sa mère, un chanteur rasta, un sénateur qui l'impressionne avec son argent.... Freda la plus jeune, qui suit des cours d'anthropologie à l'université, quand ses professeurs ne sont pas en grève, est autrement plus politisée. Se laissera-t-elle convaincre par Yeshua, son amoureux, de quitter Haïti, devenue trop instable, pour Saint-Domingue, quitte à renoncer pour sa sécurité à son pays ?
Haïti est un pays éprouvé. Éprouvé par les tremblements de terre qui le ravage périodiquement. Éprouvé par l'instabilité politique qui le ronge. Son cinéma, qui porte le reflet de cette lourde histoire, n'est pas très connu. "Freda" est le premier film haïtien sélectionné à Cannes depuis "L'Homme sur les quais" de Raoul Peck en 1993.
Son titre et son affiche font la part belle à Freda et à l'actrice qui l'interprète. C'est ne pas faire justice aux deux autres figures féminines du film : sa mère Jeannette et sa sœur Esther. Car c'est bien autour de ce triangle que le film est construit. Trois Femmes puissantes aurait mieux convenu si ce titre-là n'avait déjà été utilisé par Marie Ndiaye pour son roman goncourtisé. Freda, c'est la femme conscientisée, intelligente, éduquée, qui se bat contre le patriarcat. Sa sœur Esther, c'est la charmante gourde qui rêve au prince charmant et qui évidemment se perdra dans ce miroir aux alouettes. Jeannette enfin, sur le beau visage de laquelle le film se clôt, c'est la mère Courage qui endure tout en priant un Dieu sourd à ses appels.
Qui a voyagé à Haïti, qui a été touché par ses paysages et par la résilience de ses habitants, qui y a ses racines, dans l'île même ou dans les Caraïbes dont la vieille république résume à elle seule les tares et les atouts, sera certainement plus sensible à "Freda" que celui qui n'a aucune affinité avec cette région du monde. J'ai le handicap de faire partie de la seconde catégorie. Je n'ai jamais mis les pieds à Haïti. "Freda" ne m'en a pas donné particulièrement envie. Tel n'était d'ailleurs en rien l'intention de sa réalisatrice.
Haïti est un pays éprouvé. Éprouvé par les tremblements de terre qui le ravage périodiquement. Éprouvé par l'instabilité politique qui le ronge. Son cinéma, qui porte le reflet de cette lourde histoire, n'est pas très connu. "Freda" est le premier film haïtien sélectionné à Cannes depuis "L'Homme sur les quais" de Raoul Peck en 1993.
Son titre et son affiche font la part belle à Freda et à l'actrice qui l'interprète. C'est ne pas faire justice aux deux autres figures féminines du film : sa mère Jeannette et sa sœur Esther. Car c'est bien autour de ce triangle que le film est construit. Trois Femmes puissantes aurait mieux convenu si ce titre-là n'avait déjà été utilisé par Marie Ndiaye pour son roman goncourtisé. Freda, c'est la femme conscientisée, intelligente, éduquée, qui se bat contre le patriarcat. Sa sœur Esther, c'est la charmante gourde qui rêve au prince charmant et qui évidemment se perdra dans ce miroir aux alouettes. Jeannette enfin, sur le beau visage de laquelle le film se clôt, c'est la mère Courage qui endure tout en priant un Dieu sourd à ses appels.
Qui a voyagé à Haïti, qui a été touché par ses paysages et par la résilience de ses habitants, qui y a ses racines, dans l'île même ou dans les Caraïbes dont la vieille république résume à elle seule les tares et les atouts, sera certainement plus sensible à "Freda" que celui qui n'a aucune affinité avec cette région du monde. J'ai le handicap de faire partie de la seconde catégorie. Je n'ai jamais mis les pieds à Haïti. "Freda" ne m'en a pas donné particulièrement envie. Tel n'était d'ailleurs en rien l'intention de sa réalisatrice.
Excellent surprise que ce film haïtien qui dépeint avec justesse une famille de la classe moyenne de Port au Prince. Malgré des moyens limités la réalisatrice parvient à capter (et à rendre) la complexité de la société haïtienne : la constante référence aux icônes de l’indépendance (Dessalines, Toussaint L’Ouverture), l’attirance des Etats unis, la comparaison avec les voisins de Saint Domingue, l’antagonisme entre noirs et mulâtres. Elle n’esquive pas non plus les problèmes de Haïti : la corruption latente, la violence des gangs. Evidemment on s’attache dés le début du film au personnage de Freda cette jeune étudiante tiraillée entre son attachement à sa famille et à son pays et l’appel de l’étranger pour fuir une ville devenue si dangereuse. Finalement assez remarquable.
Très fort émotionnellement et remarquable de justesse autant par le jeu des comédiennes -en particulier celle qui incarne l'héroïne, et les quelques comédiens. L'atmosphère est très bien rendue de la vie à Port-au-Prince, capitale de Haiti, au coeur d'un pays miné par les crises politiques et la violence sociale. Le film suit sans pathos une étudiante haïtienne admirablement interprétée par Néhémie Bastien, qui mène sa vie à sa manière au milieu de la débrouille généralisée. A VOIR ABSOLUMENT
Des VSS en Haïti
Beaucoup de tendresse entre ces femmes victimes de la violence dans un pays aux abois
Freda quittera t elle ce pays en perdition ou restera t elle avec sa mère et sa sœur ?
Très belles femmes, des hommes aussi purs, comment sauver Haïti, ou comment se sauver soi même ?
Beaucoup de tendresse entre ces femmes victimes de la violence dans un pays aux abois
Freda quittera t elle ce pays en perdition ou restera t elle avec sa mère et sa sœur ?
Très belles femmes, des hommes aussi purs, comment sauver Haïti, ou comment se sauver soi même ?
Un regard pertinent sur trois femmes à la fois différentes et semblables dans une société corrompue et patriarcale. Malgré ses qualités, le métrage n'échappe pas au manichéisme et n'est guère novateur sur le plan formel. Mais il se laisse regarder sans ennui et a le mérite de pointer du doigt les problèmes haïtiens, sans exotisme ni austérité.
Dépaysement garanti !
Un film très humain avec des acteurs attachants.
Il manque des plans larges et parfois la caméra reste trop longtemps sur un plan. Mais la naration reste très bien menée et prenante. Criant de vérité.
Un film très humain avec des acteurs attachants.
Il manque des plans larges et parfois la caméra reste trop longtemps sur un plan. Mais la naration reste très bien menée et prenante. Criant de vérité.
Très beau film qui décrit la situation actuelle en Haïti. Pays gangrené par les gangs et la corruption, des haïtiens bien conscients de la réalité politique du pays et qui survivent tant bien que mal. Très bons acteurs.
La réalisatrice vient du documentaire et en utilise les codes pour son premier film qui semble incarné par des gens du quotidien. Freda est avant tout un portrait de femmes, puis en creux celui d'Haiti, pays aux mille misères. Plutôt que la prostitution ou l'exil notre jeune héroïne a choisi de rester et de combattre le déterminisme et la fatalité. Les films venant de la première république noire sont plutôt rares, le sujet est vaste, l'oeuvre balaye large, des rites vaudous aux revendications sociales, mais ne passionne guère.
J'ai aimé le décor, les rues de Port au Prince..., j'ai aimé les personnages (les soeurs sont terribles!), j'ai aimé mettre du temps à comprendre la fin...!
On dirait néanmoins qu'il manque un quart d'heure au film pour développer un peu le lien entre Frida et sa mère...
Vivement un autre film sur les haitiens !
On dirait néanmoins qu'il manque un quart d'heure au film pour développer un peu le lien entre Frida et sa mère...
Vivement un autre film sur les haitiens !
Magnifique. Ce film est une perle. Il vous embarque complètement. À voir absolument.
Réalisation et montage sublimes.
Réalisation et montage sublimes.
velocio
Pays pauvre, Haïti souffre d'une instabilité politique chronique et ne s'est pas encore vraiment remis du séisme du 12 janvier 2010. Pour son premier film de fiction, présenté cette année dans la sélection Un Certain Regard de Cannes, la comédienne, documentariste et chanteuse Gessica Généus a choisi de nous parler de tous les maux dont souffre son pays, violence, délinquance, corruption, viols, au travers d'une famille constituée de 3 femmes et d'un homme. Jeannette, la mère, une femme très pieuse, tient une petite épicerie. Esther, une des filles, se blanchit la peau, couchaille à droite et à gauche et finit par épouser un sénateur. Moïse, le fils, rêve de partir pour le Chili. Et Freda, l'autre fille, a un amoureux qui est parti s'établir à Saint-Domingue. Elle aimerait le voir revenir en Haïti, lui souhaite que Freda le rejoigne à Saint-Domingue. On a donc un point de départ alléchant mais qui, malheureusement, tourne court, "Freda" se révélant maladroitement réalisé, trop lent, avec un certain nombre de pistes qui sont lancées mais qui ne sont pas suffisamment creusées. Vraiment désolé de mettre tant de bémols sur un film féministe et venant d'un pays à la production cinématographique très réduite. Désolé, mais c'est comme cela que je l'ai ressenti !
Portrait d'une jeune fille dans un des pays les plus pauvres au monde, "Freda" ne tombe jamais dans le misérabilisme et laisse à voir, au contraire, des femmes battantes qui ne s'apitoient pas sur leur condition et demeurent lucides dans leur vision d'une société machiste parmi les moins rassurantes de la planète. Mêlant réflexions sur le combat à mener pour faire évoluer cette société dramatiquement corrompue et dialogues familiers entre soeurs, le film choisit la voie de l'humilité et de l'intime (les gros plans de visages sont magnifiques) pour dire que celles et ceux qui préfèrent rester au pays croient en un futur meilleur, en dépit des fusillades, des trahisons, de la violence du quotidien.
Très bon film qui tend à refléter certaines réalités de la société haïtienne. Mention spéciale pour l’acting de la maman de Freda. Je le recommande !
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