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    Freda
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    3,8
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2021
    (...) Gessica Généus, qui vient du documentaire, croit à la valeur de l’observation. Ses personnages sont des portraits et leurs interactions des ressentis, sa caméra les situe sans intrusion, comme une question posée, à la juste distance, dans leur environnement, à leur écoute le temps d’un film tandis que la vie continue. (...) Il ne s’agit pas de stigmatiser qui que ce soit. Certes, la violence patriarcale est là, parfois relayée par les femmes, mais Gessica Généus se refuse à toute condamnation. Le propos est de voir la réalité en face. Elle innerve le film et lui donne sa force de témoignage et d’alerte. Le choix du créole, contre toute logique commerciale, confirme cette volonté d’ancrage. » Ne crois pas au prince charmant », dit Freda au bébé à naître. « Ce sera plutôt un combattant – s’il en est capable ! » Il ne reste ainsi qu’à se battre, mobilisant tout le courage possible. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    138 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2021
    J'ai aimé le décor, les rues de Port au Prince..., j'ai aimé les personnages (les soeurs sont terribles!), j'ai aimé mettre du temps à comprendre la fin...!
    On dirait néanmoins qu'il manque un quart d'heure au film pour développer un peu le lien entre Frida et sa mère...
    Vivement un autre film sur les haitiens !
    Traitdunion
    Traitdunion

    7 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2022
    Freda, étudiante lumineuse et engagée, est l’ainée d’une fratrie de 3 portée (et dirigée) à bout de bras par leur mère célibataire. Ils vivent des (très) modestes revenus de leur petite épicerie de quartier à Port-Au-Prince (Haïti). Alors que l’insécurité blesse et tue au hasard (sans parvenir à éteindre la jeunesse, son insouciance et ses combats), et que la corruption met en danger la colonne vertébrale du pays (la république, l’économie, l’éducation), Freda a la possibilité de quitter son île dévastée par l’instabilité et les catastrophes naturelles. Oui mais… Freda tient à finir ses études, à soutenir sa famille, à participer à l’éclosion de son pays.

    Freda est un film rare.
    Rare, déjà, parce qu’il nous parle en créole (merci, Madame, d’avoir ouvert sous cet angle subtil le sujet – central et explosif – de l’identité, de l’héritage du colonialisme… de ne l’avoir pas éludé, sans y réduire le propos).
    Rare parce qu’il explore sur un fil (avec pudeur mais sans complaisance) le sujet du choix : la conviction profonde (dont le contexte appuie l’éloquence) qu’un parcours de vie est une succession de choix, dont il faudra assumer les conséquences.
    Rare enfin parce qu’il a été présenté à Cannes... En a enflammé, bouleversé le tapis rouge.

    Film de femme porté par des femmes et leurs liens puissants (Freda, sa sœur, sa cousine, sa mère, sa tante…), Freda questionne aussi leur place : celle qu’on leur assigne, à laquelle elles décident de se soumettre, ou au contraire de se soustraire…
    Quant aux hommes : ils sont présents dans leurs absences, subissent, violent et frappent, mais brillent aussi de tendresse, s’indignent… ou s’inclinent... à côté.

    Maryse Condé, se racontait en ces termes dans Le Cœur à Rire et à Pleurer : “Contre une mère aussi dure avec les autres qu'avec elle-même et contre un père timoré, la petite Maryse prend le chemin de la rébellion.”
    Freda chuchote à cet enfant à naitre dans les dernières minutes du film : « aucun prince charmant ne te sauvera, il sera ton partenaire de combat, s’il en est capable ».
    Courez-y !
    Paris10
    Paris10

    79 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2021
    FREDA est un film bouleversant, joyeux, tendre et délicat sur les femmes haïtiennes, sur leur résilience et leur rage de s'en sortir. Gessica Généus réalise un premier film épatant et généreux !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 354 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 septembre 2021
    “Freda” est un film haïtien où une étudiante vit avec sa mère, sa sœur et son frère dans un quartier populaire de Port-au-Prince. Face à la précarité et la montée de la violence en Haïti chacun se demande s’il faut partir. “Freda” veut croire en l’avenir de son pays. Film à la fois sociétal que féministe, Gessica Geneus donne la voix à une femme alors que le pays les réduit souvent au silence. Oui, “Freda” est un long-métrage politique, comme le prouvent les quelques images d’archives montrant des manifestations, mais c’est également le portrait énergique d’une femme déterminée en quête de liberté. Si le film souffre d’une narration inégale et d’une mise en scène un peu brute, l’écho à l’actualité et les dialogues en langue créole valent bien le déplacement.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2021
    Le cinéma de Haïti, si l'on excepte les films de Raoul Peck, n'a guère les moyens d'exister dans ce pays dont on ne parle que pour évoquer des calamités, telluriques ou humaines (guerre, corruption). Gessica Généus s'est battue pour réaliser son premier long-métrage de fiction (en langue créole, qui plus est), aussi proche du réel que possible, avec un regard féminin sur une société largement patriarcale. Les hommes n'ont que le second rôle dans Freda qui propose un triple portrait de femmes : une mère et deux sœurs, aux prises avec le quotidien et qui ont chacune choisi une manière personnelle de s'adapter, faute de pouvoir fuir le pays comme le font beaucoup d'hommes. Ce sont des héroïnes à leur façon, dans une capitale qui pourrait être renommée Port-aux-Princesses. Pas de misérabilisme ni de mélodrame ici, même si, au détour d'une phrase, l'on apprend ce qu'a subi l'une des trois femmes, dans le passé. Le film montre beaucoup de choses, en se dispersant parfois : le poids des croyances (protestantisme et vaudou), la violence endémique (des manifestations réelles), les dysfonctionnements d'une société aux inégalités criantes. Si le film manque un peu d'ambition dans sa mise en scène et de fluidité dans sa narration, il se rachète largement par son interprétation ainsi que par l'énergie et la lumière que diffusent ces trois femmes qui veulent toujours croire qu'il est possible de vivre décemment et, pourquoi pas, trouver la sérénité sur leur terre natale. Courage est décidément un mot qui devrait être du genre féminin.
    Joce2012
    Joce2012

    203 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2021
    Très bon film plein de tendresse et de solidarité dans un pays où la pauvreté fait des ravages, toutes ces familles démunies qui luttent tous les jours pour survivre. ..
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2021
    La réalisatrice vient du documentaire et en utilise les codes pour son premier film qui semble incarné par des gens du quotidien. Freda est avant tout un portrait de femmes, puis en creux celui d'Haiti, pays aux mille misères. Plutôt que la prostitution ou l'exil notre jeune héroïne a choisi de rester et de combattre le déterminisme et la fatalité. Les films venant de la première république noire sont plutôt rares, le sujet est vaste, l'oeuvre balaye large, des rites vaudous aux revendications sociales, mais ne passionne guère.
    FrédériqueL
    FrédériqueL

    28 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2021
    "Freda" s'avère un moment jouissif de cinéma comme on en voit peu souvent. Gessica Généus affirme sa mise en scène avec une radicalité ludique. A travers le prisme d'une famille pauvre de Port-au-Prince, elle nous parle de notre humanité.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    Pays pauvre, Haïti souffre d'une instabilité politique chronique et ne s'est pas encore vraiment remis du séisme du 12 janvier 2010. Pour son premier film de fiction, présenté cette année dans la sélection Un Certain Regard de Cannes, la comédienne, documentariste et chanteuse Gessica Généus a choisi de nous parler de tous les maux dont souffre son pays, violence, délinquance, corruption, viols, au travers d'une famille constituée de 3 femmes et d'un homme. Jeannette, la mère, une femme très pieuse, tient une petite épicerie. Esther, une des filles, se blanchit la peau, couchaille à droite et à gauche et finit par épouser un sénateur. Moïse, le fils, rêve de partir pour le Chili. Et Freda, l'autre fille, a un amoureux qui est parti s'établir à Saint-Domingue. Elle aimerait le voir revenir en Haïti, lui souhaite que Freda le rejoigne à Saint-Domingue. On a donc un point de départ alléchant mais qui, malheureusement, tourne court, "Freda" se révélant maladroitement réalisé, trop lent, avec un certain nombre de pistes qui sont lancées mais qui ne sont pas suffisamment creusées. Vraiment désolé de mettre tant de bémols sur un film féministe et venant d'un pays à la production cinématographique très réduite. Désolé, mais c'est comme cela que je l'ai ressenti !
    romain p.
    romain p.

    7 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2021
    Un film impressionnant à beaucoup d'égards. Une intensité de tous les instants dans le positif aussi bien que le négatif, des actrices et acteurs (ne pas les oublier, il n'y a pas que de femmes, loin de là) formidables, un exposé sensible et percutant des contradictions à l'oeuvre dans ce pays en quasi-faillite sociale et politique, une énergie communicative, etc. A voir vraiment.
    Hervé L
    Hervé L

    71 abonnés 630 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 novembre 2021
    Un documentaire misérabilisme sur Haiti ou les filles se prostituent pour avoir de l'argent font des études bidon ou vociferent dans la rue bref personne ne songe à travailler et tout le monde attend que l'argent tombe du ciel. Desesperant
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 769 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 janvier 2022
    Premier film très personnel, authentique et personnel, un film d'une femme, à propos de trois haïtiennes, plongées dans le maelström d'un pays à la dérive. Entre la fiction et le documentaire, la caméra colle aux personnages, avec des actrices remarquables mêmes si débutantes. Il reste des bribes d'espoir quand les hommes s'en vont, abusent de leur situation, et seul le courage personnel permet de résister beaucoup que des flots d'argent, prompts à attirer la corruption. spoiler: Les habitants du quartier, figurants du film, ont parait-il protégé le tournage des agressions!
    Quels beaux portraits, mais aussi une dénonciation sans hésiter des religions à l'affut de venir recruter sur le dos de la pauvreté.
    cinéma décembre 21
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 octobre 2021
    La vie est dure à Haïti pour Freda, sa sœur Esther et sa mère Jeannette, propriétaire d'un petit commerce dans un quartier pauvre de Port-au-Prince. Jeannette, très pieuse, voudrait que ses filles fassent de beau mariage. Esther, l'aînée, est bien frivole, et passe d'un homme à l'autre : le pasteur américain de l'Eglise évangélique de sa mère, un chanteur rasta, un sénateur qui l'impressionne avec son argent.... Freda la plus jeune, qui suit des cours d'anthropologie à l'université, quand ses professeurs ne sont pas en grève, est autrement plus politisée. Se laissera-t-elle convaincre par Yeshua, son amoureux, de quitter Haïti, devenue trop instable, pour Saint-Domingue, quitte à renoncer pour sa sécurité à son pays ?

    Haïti est un pays éprouvé. Éprouvé par les tremblements de terre qui le ravage périodiquement. Éprouvé par l'instabilité politique qui le ronge. Son cinéma, qui porte le reflet de cette lourde histoire, n'est pas très connu. "Freda" est le premier film haïtien sélectionné à Cannes depuis "L'Homme sur les quais" de Raoul Peck en 1993.

    Son titre et son affiche font la part belle à Freda et à l'actrice qui l'interprète. C'est ne pas faire justice aux deux autres figures féminines du film : sa mère Jeannette et sa sœur Esther. Car c'est bien autour de ce triangle que le film est construit. Trois Femmes puissantes aurait mieux convenu si ce titre-là n'avait déjà été utilisé par Marie Ndiaye pour son roman goncourtisé. Freda, c'est la femme conscientisée, intelligente, éduquée, qui se bat contre le patriarcat. Sa sœur Esther, c'est la charmante gourde qui rêve au prince charmant et qui évidemment se perdra dans ce miroir aux alouettes. Jeannette enfin, sur le beau visage de laquelle le film se clôt, c'est la mère Courage qui endure tout en priant un Dieu sourd à ses appels.

    Qui a voyagé à Haïti, qui a été touché par ses paysages et par la résilience de ses habitants, qui y a ses racines, dans l'île même ou dans les Caraïbes dont la vieille république résume à elle seule les tares et les atouts, sera certainement plus sensible à "Freda" que celui qui n'a aucune affinité avec cette région du monde. J'ai le handicap de faire partie de la seconde catégorie. Je n'ai jamais mis les pieds à Haïti. "Freda" ne m'en a pas donné particulièrement envie. Tel n'était d'ailleurs en rien l'intention de sa réalisatrice.
    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2021
    Il me manque des repères, des codes sur Haïti pour bien saisir l’enjeu de ce film qui pose les différentes équations d’une situation politique tendue, instable et sur la braise d’une révolution endémique. On y évoque l’aide internationale après un tremblement de terre, de l’argent que les Haïtiens n’ont jamais vu. La crispation s’exprime au sein de cette famille sans grande ressource ( une épicerie de rue … ) qui affronte les contraintes quotidiennes à l’aune des préoccupations bien différentes des enfants ou de la mère. Celle-ci incarne parfaitement l’état actuel du pays. Elle ne sait plus comment sauver sa petite famille, la protéger, mais a-t-elle pu les élever normalement ? Et a-t-elle encore les ressources nécessaires pour faire face aux événements. Sur cette trame familiale Gessica Geneus signe un premier film éminemment engagé, sinon politique d’autant qu’il sort quelques mois après l'assassinat du président Jovenel Moïse. Une résonnance particulière marquée par les manifestations de rue assez fréquentes, et les envolées joyeuses d’une danse parfois incantatoire. La réalisatrice multiplie les points de vue et malheureusement s’égare dans le dédale de ses nombreuses thématiques. Dont celle du désarroi de la jeunesse, voire de son abandon par les classes dirigeantes. Reste Freda , impétueuse et volontaire, Néhémie Bastien, belle actrice à l’interprétation déterminante.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
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