Le scénario est assez léger et surtout très prévisible. Le film est plein de bons sentiments et manque de profondeur. Mais l'histoire fonctionne bien et plaira aux adolescents, (principale?) cible de cet œuvre du "fils de". Michèle Laroque est mièvre durant les 3/4 du film mais intéressante sur le dernier quart dramatique. MB14 surprend par son aisance devant la caméra. Et par son talent au chant. L'acteur qui donne une réelle force au film c'est Guillaume Duhesme. Excellent autant dans les moments de force bestiale, dans les émotions et dans l'humour carcéral. Une belle performance. La fin, bien que sans surprise, est assez jouissive.
Au début, il faut avouer que l’on a un peu peur. Certaines scènes sont tellement caricaturales dans leur déroulement que l’on se demande comment ils ont pu oser écrire et filmer cela. C’en est même agaçant. On fait bien évidemment référence à la séquence du contrôle policier ou la première scène à l’opéra. Mais, passé les douloureuses quinze premières minutes, « Ténor » devient moins collier de clichés qui s’enfilent comme on enfilerait des perles. L’histoire est bien sûr hautement prévisible dans son déballage, elle est même presque le copier-coller de celle de « Au bout des doigts » de Ludovic Bernard, chant et opéra en remplaçant le piano tandis que le duo MB40 et Michèle Laroque se trouve en lieu et place de celui formé par Jules Benchetrit et Kristin Scott-Thomas. Mais, finalement, celui-ci s’en éloigne par pas mal de petits atouts que l’on va détailler et surtout la prestance incroyable du nouveau venu en tête d’affiche. On aurait pu légitimement en douter et penser à un coup marketing à la manière de Rayane Benseti ou Kev Adams mais non : le rappeur nous fait le même coup que Nekfeu dans le drame « Tout nous sépare ». Il épate, surprend et explose de charme et de talent devant la caméra. Mohammed Belkir de son vrai nom est une révélation et on espère qu’il ne fera comme son collègue tout aussi doué et précédemment cité et qu’il ne se limitera donc pas à ce coup d’essai, coup de maître. En plus d’être beau, il est juste, touchant et il donne de la voix comme personne. De plus, son duo avec Michèle Laroque fait des étincelles. Cette dernière prouve qu’elle est bien plus à l’aise devant que derrière la caméra au vu des comédies navets qu’elle a tourné, mais c’est un tout autre sujet. Enfin, dans « Ténor », les seconds rôles sont bien dessinés, nuancés et approfondis et ce n’est pas si souvent. On échappe à la caricature et à pas mal de clichés sur les banlieues.
Les qualités de cette success story ne s’arrêtent pas là et il y en a une que l’on n’attendait pas du tout : c’est celle de sa très belle facture formelle. Claude Zidi Jr. aurait pu se contenter de filmer platement son histoire comme un téléfilm et comme le font les deux tiers de ce type de productions francophones. Et bien non. Dès le générique, le film se crée une identité visuelle propre et soigne ses images. Le parfait exemple : la séquence sur la scène de l’opéra où Laroque doit convaincre le patron du lieu que son poulain est doué est juste incroyable de mouvement et de fluidité, allant d’un personnage à l’autre durant plusieurs minutes comme lors d’un ballet. Étonnant. Ensuite, les valeurs sur la réussite et l’épanouissement personnel dans ce que l’on aime sont belles et bien amenées même si « Ténor » n'évite pas toujours les lieux communs et que le happy-end, aussi émouvant soit-il, est peut-être un peu too much. Surtout quand la maladie s’en mêle... Il n’empêche ce long-métrage est un bon moment de divertissement agréable, honnête et presque inattendu.
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Le film aurait pu être vraiment vraiment très bon mais le décalage entre la réalité de la rue et la réalité de la "haute" est mal retranscrite, notamment à cause de la mise en scène qui aurait pu être beaucoup plus crue. C'est dommage car l'idée était bonne.
Que reprocher à ce film si ce n'est que l on devine la fin au bout de 10 minutes. Par contre quel plaisir d attendre cette fin! Vous mixer Intouchables, Valider, 8 Milles et vous saupoudrez de La famille bélier et vous obtenez ce très bon film accessible à tous.
Film à voir parce que tellement surprenant dans son scénario qu'il nous élève au delà de l'imaginable. La gageure de faire cohabiter deux styles de vie et de musique diamétralement opposées est réussie au delà de tout ce que l'on peut imaginer. Et même si certains dialogues mériteraient des sous-titres le résultat est tellement ÉNORME qu'on ne peut qu'applaudir à une telle prouesse. Merci C. Zidi jr.
Un très beau film qui reflète bien que tout le monde peut réussir et une réelle émotion de la par d'une superbe Michelle Laroque et une pépite qu est MB14
Influencé par les bonnes critiques j'ai regardé ... Le clivage cité VS 16ème ne fonctionne pas . Ça manque profondément de crédibilité et c'est bourré de clichés . Je n'ai même pas vu la fin. Bonne chance ! Dommage j'aime bien MB14 !
Malgré mes aprioris ce fut une surprise sympathique. C'est une jolie comédie sentimentale qui fait son job. Certes sans trop d'originalité car le style jeunes issus des banlieues populaires qui s'en sortent parcequ'ils ont un don et qui se sentent confrontés à deux mondes , coincés entre leurs histoires et ces nouveaux rêves qui s'offrent à eux. Tiraillés entre passé et avenir. Je pense : "Haute couture", "Mes frères et moi" Parfois un peu caricatural, certainement des clichés oui ! Cependant quelque chose m'a touché dans ce film : sans doute Pavarotti, sans doute aussi MB14 au flow si sincère et attachant... rapp et chant lyrique c'est magique.
Mettre sur le même plan deux mondes que tout semble opposer est une idée aussi excitante que casse-gueule au cinéma. Mais ce serait sans compter sur de nombreux talents qui tirent ce film vers le haut. L'idée, tout d'abord : la présentation et la confrontation de deux univers lyriques (ajoutons le générationnel ?). Finalement, entre le rap et l'opéra, quelle réelle et objective différence existe-t-il ? De simples variations musicales, thématiques peut-être, unies, réunies par une passion commune, celle de la musique, sans les frontières absurdes que l'on place entre les genres. Et puis il y a l'accueil visuel procuré par le film : car nous y sommes convié par un travail photographique digne de ce nom et le film jouit d'un véritable écrin, d'un travail visuel impeccable. Enfin, MB14 montre toute l'étendue de son immense talent et M. Laroque change de registre et nous embarque dans un décor absolument exceptionnel. Epaulés qu'ils sont par d'excellents seconds rôles Il existe dans Ténor ce parfait équilibre entre l'humour et l'émotion, et un thème fort, au-delà de celui de la musique : la vie n'est qu'un combat. Avec les poings ou avec la voix. Dans la rue ou à l'école. Dans les battles ou à l'opéra. Combats pour réussir, pour être quelqu'un, combats pour s'affirmer, ou tout simplement pour survivre. C'est drôle, très, c'est étoffé et surtout c'est frais. Et ça...( Ce n est pourtant pas le genre ou style auquel j aurai pensé adhérer ou me laisser tenter. Mais le originalité m a laissé de glace et avec brio).
Ce choc des cultures entre la banlieue et les beaux arrondissements de Paris a déjà été vu maintes fois mais le film est bien fait et les acteurs crédibles : j’ai un faible pour le second rôle Guillaume Duhesme que j’avais déjà vu dans des petits rôles mais qui progresse dans la hiérarchie des castings. « Ténor » est une bonne surprise du Cinéma français cette année.
Que les gens sont tristes de ne pas s'émerveiller sur des émotions simples et limpides. Le talent n'a pas de couleur, la musique Rap ou Opéra aucunes frontières, si ce n'est celles que nos codes sociaux dépravés enfoncent dans le crâne. Ce film nous rappelle combien nos vies s'épanouissent dans la bienveillance de ceux qu'on croise et qui reconnaissent en nous, un talent, une flamme et nous donnent les clés pour les faire éclore. A elle seule, la prestation de MB14 rend crédible toute cette histoire tant son talent transmusical règne sur toute critique insipide et infondée. Évidemment, le réalisateur aurait pu faire ci, faire ça, et blablabla, quand on cherche ce qui ne va pas, on trouve. Me reste de mon côté qu'une belle émotion, aussi grandiose et lumineuse que l'opéra Garnier.
Tout est caricatural et non crédible : le frère boxeur sans cervelle, la bourgeoise prof de chant cougar nympho, le rappeur beatboxer qui chante les 2 répertoires,... Toutes les cases seront cochées à la surface. Jusqu'à Roberto Alagna qui se commettra dans le soutien à ce chanteur sans technique, uniquement pour faire plaisir à Marie! Bien entendu "Nessun Dorma" donnera de l'émotion comme dans la publicité du parieur de football! Heureusement que les ors du palais Garnier resteront dans nos mémoires...
J'ai beaucoup aimé ce film. Je m'attendais pas à avoir MB14 comme ça. Michèle Laroque est juste extra ordinaire dedans. J'ai mis un bon 3.5 sur 5. Le film m'a fait du bien a regarder et Claude Zidi Jr a sûrement de bons jours devant lui ;)
Ça partait bien, mais les dialogues avec des "fréro" ou des "faites du bruit" à tous bouts de champs, appauvrissent ce film, et en font une œuvre limite vulgaire. Dommage. Il ne manquait qu'une bonne équipe scénariste/dialoguiste pour rendre Ténor vraiment superbe. Mais la perfection étant de moins en moins de ce monde, voilà un film qui ne restera pas dans les mémoires !