Première réalisation en solo pour le fils de Claude Zidi, et bien c'est une réussite, beaux plans ainsi que la photographie et l'histoire. Trois étoiles et demie.
Un film agréable à regarder Le scénario est bien mais déjà vu : un banlieusard (MB14) est tiré de ses quartiers pour apprendre un art noble (ici l'opéra) en étant porté par un maître (Michèle Laroque) dans un cadre soi disant idyllique. Le soucis avec le scénario est qu'il se penche sur certains clichés. Connaissant moi même le milieu de opéra, le schéma montré dans le film est un peu trop exagéré. Les étudiants montrés à l'Opera de Paris sont représentés comme tous très bourges, aisés et venant tous du même milieu. Or dans la réalité, tous les milieux se rencontrent peu importe la "classe sociale". Le film aurait pu également s'attarder sur les détails techniques de la pratique du chant lyrique. Michèle Laroque évoque en moins de 5 min certains exercices à faire afin d'améliorer la technique vocale et la respiration et miraculeusement, en seulement 2,3 jours, le personnage principal se met à évoluer très vite. Ce détail n'est pas possible, il faut au moins plusieurs mois afin de bien maîtriser son corps et sa respiration pendant que l'on chante. Le film est cependant assez attractif, les blagues sont vraiment drôle. L'acteur jouant le frère du personnage principal joue extrêmement bien son rôle.
Si la trame générale est du vu et revu, notamment dans des films de danse états-uniens où le gars de la banlieue un peu bourru va découvrir l'aspect classique de l'art qu'il pratique. Deux pans "opposés" de l'art qu'il pratique, ici le chant. Rap vs opéra. Les poncifs du genre sont là, les tensions entre élèves, la petite romance, le prof motivé... Bref, c'est sympa et je trouve plutôt positif que la France serve ce genre de production, mais on a 25 de retard face aux États-Unis. Pour ceux qui connaissent les films de danse, ils ne trouveront rien de neuf, ceux qui ne connaissent pas, ce film leur plaira sûrement car il y a un petit côté jouissif coupable non feint.
Que la musique est puissante ! Elle peut faire d’un récit des plus convenus sur le choc des cultures un beau moment d’émotion. La mise en scène n’a qu’à s’effacer pour laisser les superbes airs porter l’ensemble, notamment lors d’un final très réussi.
Même si le film déclenche un "capital sympathie", " Ténor " est tellement balisé dans l'évolution de son scénario que le spectateur devine chaque scène avant qu'elle ne se produise, jusqu'au final attendu en happy-end bien sucrée. Calibré et sans surprise...
Le récit d’émancipation sympathique d’un jeune rappeur des cités découvrant le chant lyrique, plombé comme souvent par un scénario cousu de fil blanc, enfilant les clichés à la pelle, et des personnages très caricaturaux, mais porté par la bonne complicité du duo MB14/Michèle Laroque. 2,25
Le concept du film repose en grande partie sur le personnage de Pygmalion. Ce sculpteur de la mythologie Grecque avait créé Galathée, une œuvre dont il s'éprenait finalement. Le concept s'est décliné, au fil du temps, plusieurs fois au théâtre, puis au cinéma. "My Fair Lady", la pièce de G.B. Shaw est passée à la postérité, au même titre que la comédie musicale éponyme réalisée par G. Cukor. Le coup de maître était celui d'avoir choisi Audrey Hepburn qui y était absolument éblouissante. Cette approche du concept de Pygmalion s'était prolongée dans l'excellence en 89, avec le film de Gérard Corbiau, "Le Maître De Musique". L'approche de "Ténor" était intéressante. Occulter l'attachement amoureux du Pygmalion pour son protégé, et le remplacer par un attachement purement professionnel. L'autre intérêt est d'associer le monde du rap à celui très cultivé et élitiste du monde de l'Opéra. Le problème est que Claude Zidi Junior use de très nombreux lieux communs, en enjolivant les rapeux et en grossissant les traits coincés du derche censés représenter la Bourgeoisie. Une Bourgeoisie qu'incarnerait l'Opéra. Ce qui est faux de par la simple présence de Roberto Alagna.
Ça fait toujours mauvais genre d'annoncer aimer des films comme celui-ci, d'où certains avis timorés et un peu ridicules que j'ai lu ici et là...
J'ai trouvé pour ma part que c'est un vrai bon film, avec un bon scénario, de très bons acteurs, convaincants (dont MB14, bluffant à tous points de vue : il a appris le chant lyrique pour ce film, excusez du peu, et il chante bien le bougre !)... Esthétiquement c'est du bon boulot aussi : la photographie est belle et la réalisation très réussie. Il y a de belles images, une narration fluide et un excellent sens du rythme.
Bien sûr Claude Zidi Jr ne cherche pas à réaliser du Kubrick ou du Tarkovski, mais il a au moins le mérite de livrer un film impeccable... et très chargé en émotion !
Les personnages étant bien écrits, on s'attache rapidement à eux, et la fin est vraiment prenante. Bien sûr, c'est plutôt un feel good movie, peut-être un peu trop bienveillant envers ses personnages et les spectateurs. Mais bordel ça fait du bien !
Car par dessus tout, le ton et l'ensemble du film m'ont paru toujours justes, sans excès. Cette histoire de transfuge de classe, c'est à la fois presque une histoire de conte... et en même temps la réalité de beaucoup de personnes issues de ces fameuses banlieues ou "quartiers" (ou d'autres territoires défavorisés), et qui ont eu une belle trajectoire à force de talent et de travail.
Bref, je regrette que ce film n'ait pas fait beaucoup d'entrées apparemment, car il me semble réussi, intéressant et vraiment touchant.
On passe un bon moment. Le jeune MB14, en plus d'avoir une belle voix, ne démérite pas en tant qu'acteur. Michèle Laroque se donne encore le beau rôle mais dans ce film elle laisse quand même la vedette au jeune homme. Par contre, le sujet de l'ascension sociale d'un jeune défavorisé n'est pas nouveau...
Un scénario cousu de fil blanc et donc une histoire très prévisible. Mais aussi une histoire portée par la musique, d’une certaine beauté et avec de l’émotion qui mélange un peu les styles (du rap à l’opéra) et les clichés (en bon mais aussi en moins bon). Vu et revu mais simple et efficace.
Le film avait tout pour condenser tous les clichés des gars des cités vs les bourgeois de l'Opéra. Mais un miracle de rigueur à la barre de ce scénario casse-gueule aboutit à une jolie surprise à l'arrivée.