Il y à quasi 1 an jour pour jour, je visualisais la dernière affiche française qui n'aurais grandement fais merveille au box-office, mais dont le récit me convainquais, ici même l'année suivante, alors que j'en aurais entendu parler que lors de la demi-finale de "The Voice" bien tard dans son dérouler, il n'aura suffit que d'une petite B.A. pour me convaincre. "The Voice", quel rapport, simple, MB14 en tant qu'ancien finaliste du concours et aujourd'hui acteur dans un récit lui correspondant si bien, bien qu'à l'opposé direct de son registre si bien connu. Cette affiche donc, tricolore, rare parmi les rares que je vois dans une année, m'aura tous bonnement enchanté par sa sincérité, son originalité ainsi que par, et c'est bien là que l'on comprend l'expression "s'identifier" puisqu'MB14 y incarne cette population des quartiers populaires, défavorisés qui s'adonne à des loisirs ou autres passions tellement opposées à celles directement associées aux jeunes de ce monde si meurtri par les violences et les dealers. Une originalité ou 2 mondes s'entrechoc, le rap et le hip-hop rencontrent l'art lyrique ou plutôt, l'opératique. Un script d'une perfection totale ou références se cumulent et clichés se croisent pour un moment d'extase. Un récit commençant de façon presque basique mais qui, par la force d'un destin bien ficelé, mènera notre jeune rappeur vers les sommets d'un art jusque là inconnu à son ouï. C'est de fil en aiguille que cette heure 40 nous plongera dans son apprentissage, dans sa découverte de l'inconnu mais surtout, de la naissance de son talent immaculer. A ses côtés, Michelle Laroque, convaincante et sincère, portrait d'une femme de talent et meneuse de troupe sachant découvrir le talent caché, un jeu canon et bien féminin. S'il fallait retenir une large morale à ce film, c'est celle que rien n'est impossible, un destin changer pour un jeune qui se voit devenir le nouveau Roberto Alagna alors qu'il n'en aurait jamais penser l'être. La banlieue contre l'opéra, la culture urbaine et "violente" contre la culture "grand publique" et classique, 2 mondes royalement opposés finissant par s'accommoder. Concluant par cette phrase, le final, haut en couleur et en émotion, marque aussi le lien fort qu'unis un grand à son petit frère, lien fraternel, non, la famille, puisque comme le dirais un autre personnage de banlieue bien plus populaire : "On n'abandonne pas sa famille".