Une seule année sépare le premier film La Famille Claus de cette suite, ce qui est assez stupéfiant quand on voit la poussée de croissance du petit Mo Bakker (rôle principal) devenu un presque-ado (il l'a demandé sur sa liste 2020 et a été sage : merci Papa Noël). Côté scénario, en revanche, on retombe bien bas. Après le mélange incestueux du gros drame qui tâche et du film de Noël jeunesse, qui fonctionnait tout de même grâce aux lutins et à la morale finale, on a ici une proposition assez vide : Jules Claus va jouer les entremetteurs pour rabibocher deux parents au bord du divorce (et quand on les voit, on se dit que c'est pour le mieux... Insupportables), dont la finalité est toute vue, et qui n'a plus beaucoup de rapport avec les thèmes de fin d'année (l'action pourrait presque se dérouler un 7 juillet, que cela ne dérangerait pas l'intrigue). Heureusement, encore une fois, que les lutins sont là. Gunna et Ikka reprennent du service dans la drôlerie simplette, décalée, forcément très calibrée "pour les plus jeunes", mais qui nous fait sourire par moments (on a bien aimé les séquences au centre commercial, où on les retrouve perchées sur des décorations de sapin, où elles se déguisent en souris et conduisent une voiture Barbie - oui, c'est loin d'être de l'humour fin, mais on s'ennuie tellement en-dehors, que l'on prend volontiers -). La Famille Claus 2 peut encore remercier ses petits artisans du rire pour enfants de nous faire passer une moment agréable, car ce ne sont pas les tribulations de Jules avec les parents infernaux qui nous ont tapé dans l’œil. Petite pensée tendre aux actrices sous les costumes de souris qui gigotent dans tous les sens pour amuser les plus petits (et pas que), vous êtes les meilleures.