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    Samhain
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    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2022
    Le début de l’hiver, de novembre, des jours sombres et des superstitions constituent tout le folklore païen irlandais, que Kate Dolan sème dans son premier long-métrage, plein de promesses. En laissant une jeune fille endeuillée dans « Breathe In » et en ne laissant pas son duo féminin se faire désirer dans l’horrifique « Catcalls », la cinéaste tente de jumeler la partition familiale et la terreur dans son film. L’approche n’a sans doute rien d’original à ce stade, mais c’est en comptant sur une bonne paire de séquences et d’une mise en scène soignée, qu’elle parvient à rendre son sujet pertinent, tout en sublimant la sororité qu’elle défend. On nous invite ainsi à entrer dans les corps des personnages, afin de sonder leur âme et leur solitude. C’est pourquoi l’évocation du changelin sert également de prétexte pour aborder la condition mentale de ces femmes, soumises à de lourdes épreuves quotidiennes.

    Charlotte (Hazel Doupe) est une adolescente autonome et donc dans une phase d’apprentissage et de doutes. Il n’y a rien en face d’elle qu’elle devra ignorer et quant à ce qui se trouve juste derrière son passage, tout l’enjeu vise la réconciliation des mœurs, qui ne sauvegardera pas l’espérance de la vie familiale. La grand-mère, Rita (Ingrid Craigie), ouvre le bal de l’étrangeté, avec des gimmicks qui lévitent autour de sa personne. Cette matriarche a pourtant fait son temps, au prix du silence, chose qui sera évidemment fatale pour Angela (Carolyn Bracken (II)), une mère dépressive. Toujours emprisonnée dans un cadre, sa détresse ne cesse de s’amplifier au fur et à mesure d’une métamorphose, à la fois physique et mentale. Sur ces différentes générations, on sent une certaine emprise du catholicisme, où Charlotte constituerait alors la dernière clé de voûte pour en soutirer tous les secrets et apaiser une charge que sa mère ne peut encaisser seule.

    En parallèle, l’ombre du harcèlement scolaire guette Charlotte, tout comme l’irruption de sa camarade de classe Suzanne (Jordanne Jones), plus à l’écoute qu’il n’y paraît. Malheureusement, sa redondance dessert le rythme et n’aboutit à rien, si ce n’est pour maintenir l’illusion d’une tension. Le constat social de cette « monstrueuse » famille est également futile. Le récit joue suffisamment bien avec le peu d’artefacts qu’il a en sa possession et la photographie fait le reste, en dissimulant une présence au coin du cadre ou dans la pénombre. Ce sera donc dans les mains de la jeune adolescente, que le spectateur sera invité à résoudre la problématique du scepticisme, qui aggrave la situation, tandis que les héroïnes, se débattent désespérément dans leur coin. Charlotte fait toutefois partie d’une génération plus ouverte à la compréhension et à la transmission. Le dénouement nous apparaît donc avec une ambiguïté élégante et bienvenue.

    Dolan rend ainsi compte de la lutte féminine dans son Irlande natale, dont de grandes ambassadrices ont pu accéder jusqu’aux plus hautes sphères de la présidence de la nation. Ces droits ont longtemps été un débat quant à la légitimité de la gent féminine, capable de se reprendre en main, à l’image des héroïnes de l’intrigue. La vitalité aura beau leur échappé, la détermination reste un héritage qui peut soulager les peines des générations précédentes, ne serait-ce qu’en soumettant un outil de destruction à sa volonté. Éteindre le feu par le feu, c’est ce qui en fait toute sa force, car « Samhain » (You Are Not My Mother) prend le temps de digérer sa fibre fantastique, à l’instar de son co-lauréat au festival de Gérardmer, « Abuela » de Paco Plaza, qui creuse également sa réflexion identitaire.
    garnierix
    garnierix

    230 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2022
    Dans les films d'horreur qu'on connaît, les bêtes et méchants du début finissent mal, systématiquement. Là, c'est différent (mis à part une Intro effrayante). La caméra se désintéresse progressivement de ces méchants du début (en l'occurrence du genre féminin), pour s'intéresser à ce qui ne tourne pas rond dans une famille.
    Ça déjà, ça peut être angoissant, parce que la famille est le lieu par excellence où sévit le caché, le non-dit (surtout quand en plus celle-ci a une réputation dans le quartier). Pas besoin d'aller chercher des monstres ou des fantômes!
    Et la caméra s'intéresse progressivement à cette famille d'une façon particulière. Certaines scènes ne sont pas achevées. La caméra laisse au spectateur le soin de les imaginer, même et surtout quand elles sont glauques. En plus c'est bien filmé, pas surjoué, avec des dialogues minimaux.
    Quant au côté épique et coloré de la tradition d'halloween, il est comme le décor, sans plus.
    Cet auteur du film, qui serait son premier film, est donc bien parti. C'est original et pas attaquable techniquement. Il lui restera juste à susciter davantage la peur que les gens sont censés ressentir...
    En effet, les spectateurs qui n'ont aucun problème familial, auront du mal à ressentir l'angoisse. Dit plus crûment, ce film ne cloue pas au fauteuil. Cela vient sans doute du parti pris de ne pas identifier vraiment une tare familiale, et de ne pas vraiment recourir à la fiction outre-mesure.
    A.G.
    Fabien S.
    Fabien S.

    543 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2022
    Un très bon film d'horreur irlandais surprenant qui joue avec le spectateur et comment susciter la peur.
    Benjamin Elkf
    Benjamin Elkf

    9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2022
    Empruntant plutôt les codes du thriller que du véritable film d'épouvante, Samhain s'ouvre d'abord sur une série d'événements qui perturbe et dérange. Alors qu'on s'interroge sur les intentions de cette mère, en proie à un mal soudain et troublant, le film distille le malaise et la peur en dévoilant peu à peu les secrets de cette famille dans une atmosphère oppressante. Derrière le mythe et le folklore, c'est avant tout une vision radicale, teintée de surnaturel sur les liens du sang que nous offre Kate Dolan pour son premier long-métrage.
    Et on aurait tort de passer à côté !
    David S.
    David S.

    66 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2022
    Avant d’être abreuvés jusqu’à plus soif de contes de Noël, que diriez-vous d’un petit conte horrifique d’Halloween ? Bon ok, Halloween est déjà passé mais vous voyez l’idée… Laissez-vous aller à frissonner allégrement, transportés par un film d’horreur irlandais - films trop rares à l’écran donc précieux alors ouvrez vos chakras et laissez-vous bercer par « Samhain »…
    Bercer ? Pas trop en fait. Ou alors un bercement grinçant, crissant comme de la craie blanche sur un tableau.

    Samhain est une pastille envoûtante, captivante, subtile. On frissonne parfois, on s’inquiète beaucoup et surtout on tente de se rassurer comme on peut.

    Prix du jury à Gérardmer et premier long-métrage de sa réalisatrice Kate Dolan, « Samhain » arrive sur les écrans auréolé d’un bouche-à-oreilles élogieux. Pour la petite note culture, « Samhain » (littéralement Novembre en Irlandais) est une fête celtique qui se situe la nuit du 31 octobre au 1er novembre (oui comme Halloween). C’est une fête de transition — le passage d’une année à l'autre — et d’ouverture vers l’Autre Monde, celui des dieux et des esprits.

    « Samhain » est ce qu’on appelle généralement un « coming to age » (une histoire de passage de l’adolescence à l’âge adulte), un film de transition donc où l’on suit Char (sublimement interprétée par Hazel Doupe), adolescente réservée, harcelée par ses camarades de classe, dont les relations familiales avec sa mère (excellente Carolyn Bracken) sont douloureuses et qui va devoir s’affirmer et se dépasser pour protéger sa famille de l’emprise de forces surnaturelles.

    Kate Dorval installe son ambiance angoissante savamment, à pas feutrés. Lentement les ténèbres vous aspirent. Et puisqu’on parle d’ambiance, la réalisatrice a fait le choix d’un film sombre, parfois crépusculaire où la lumière est distillée au compte-gouttes, les nappes de respiration quasi-inexistantes.

    Clairement le métrage prend son temps pour s’installer et paradoxalement, malgré une caméra très statique, souvent figée, au près du visage de ses comédiens, on est comme happé par la situation et les personnages. Le visage de Char est une toile blanche sur lequel Kate Dolan, la réalisatrice, vient apposer ses touches de noirceur et de couleurs ocre, et y peindre détresse et passions.

    Après tout n’est pas parfait. Le film n’évite pas quelques longueurs et clichés et reste trop en surface lorsqu’il s’agit d’horreur. On aurait aimé en savoir plus sur ces rites païens, sur la sorcellerie et son hérédité sororale. On s’attendait à plus de noirceur encore, peut-être plus de cruauté dans le conte. C’est dommage car dès lors qu’il creuse un peu les veines du surnaturel, les plaies s’ouvrent béantes et viennent entailler avec tranchant le confort relatif du spectateur.

    Reste néanmoins une impression de langueur hypnotique qui ne manque pas de charmes et confère à ce film un parfum vénéneux de reviens-y.

    Merci à Mensch Agency et à Star Invest Film France pour la projection privée du film.
    golgot13
    golgot13

    18 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2022
    Très bon film! Une ambiance bien poisseuse, une approche différente de la vie de famille!
    Cette réalisatrice ira loin, digne héritière de Ari Aster.
    Et grâce à ce film, j'ai enfin compris pourquoi ma mère est si bizarre, elle est en fait posséder!
    FaRem
    FaRem

    8 598 abonnés 9 502 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2022
    La famille, c'est terrifiant... La jeune Char vit dans un environnement particulier avec sa grand-mère, son oncle et surtout sa mère qui passe ses journées couchée. Après une énième disparition, Angela revient chez elle, mais son comportement est encore plus étrange qu'avant. Elle alterne des moments d'euphorie et de joie, et des moments où elle ne semble pas elle-même, limite inquiétante. Char doit composer entre ses problèmes à la maison et à l'école, les deux étant terrifiants pour l'adolescente. Avec son premier long-métrage, Kate Dolan prend la traditionnelle direction du drame horrifique qui joue sur les deux tableaux avec d'un côté, une femme traitée pour ses problèmes mentaux et de l'autre, des rumeurs glauques sur une famille. Si le mystère n'est pas très épais, la réalisatrice arrive à faire un film solide et plutôt prenant notamment grâce à une histoire finalement assez riche avec ce mélange de thèmes sociaux et de la mythologie irlandaise. Si "You Are Not My Mother" n'est pas effrayant, au contraire de cette famille, il y a quand même quelques moments angoissants et surtout une ambiance pesante qui elle ne disparaît pas. En somme, un premier film qui est plutôt pas mal.
    black B.
    black B.

    40 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 août 2022
    Extrêmement classique, de plus les outils scénaristique sont beaucoup trop visible, comme les gamines de l'école, qui n'ont a chaque fois qu'une seule utilité puis on les bazarde aussitôt. Éplucher toutes les couches de l'histoire, et n'en retirer que le noyau, dans l'objectif d’approfondir l'ambiance et la relation fille mère pourquoi pas, sauf que même là ça ne prend jamais vraiment.. Pas grand chose a en tirer 2/5
    RedArrow
    RedArrow

    1 661 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2022
    Dans une petite ville irlandaise dont l'ambiance donne envie de passer toutes les veines de son corps à la scie circulaire, une adolescente subit au quotidien le comportement erratique d'une mère qui a oublié d'en être une...

    Premier long-métrage de Kate Dolan après plusieurs courts distingués, "You Are Not My Mother" s'inscrit pleinement dans la mouvance contemporaine de la elevated horror où le fantastique sert avant tout de prétexte à un drame psychologique sur des défaillances bien humaines (ceux qui, attirés par son titre VF "Samhain", espéreront tomber sur une bonne grosse foire à jumpscares parfaite pour leur soirée Halloween risquent de tomber de haut). Ici, le film s'attache en premier lieu à dépeindre comment la démission d'une mère se répercute sur la vie de sa fille jusqu'à l'engloutir dans sa propre bulle de dépression. Même si l'on se doute que quelque chose de plus singulier se trame avec le contexte de Samhain (période de pré-Toussaint où le contact avec l'Autre Monde est facilité selon le folklore celtique) et quelques visions sortant nettement de l'ordinaire, l'horreur s'inscrit surtout dans la réalité du caractère terriblement versatile de cette mère qui n'en a plus que le titre, capable d'offrir de rares mais sincères instants de bonheur à sa fille pour mieux les lui reprendre instantanément, de façon inexplicable, par la folie d'une réaction violente ou d'un long repli sur soi mutique. Les développements de cette relation permettent à Katie Dolan de suggérer habilement plusieurs origines à ce mal-être insurmontable (la bipolarité, l'absence de père passée sous silence, la surmédication, un entourage familial étouffant, le rejet social, le cadre sans avenir, etc) tout en transformant véritablement cette mère en monstre imprévisible aux yeux de sa fille. Bien qu'on la sente toujours sur le point de se briser, comme contaminée par la noirceur de sa mère bien au-delà du seuil du domicile familial (et, en plus, harcelée par des camarades n'ayant que la cruauté comme solution à leur vague à l'âme), l'adolescente parvient à faire preuve d'une résilience à toute épreuve (superbement traduite par son interprète Hazel Doupe, tout le casting est très bon d'ailleurs) jusqu'à ce qu'une vérité bien plus incroyable se dévoile à elle.

    Lorsque le champ métaphorique laisse en effet primer son versant extraordinaire, il faut bien avouer que "You Are Not My Mother" n'a pas l'apanage de l'originalité de l'élément chimérique auquel elle fait appel pour justifier son histoire et c'est là sa plus grande faiblesse, celui-ci ayant été utilisé à plusieurs reprises récemment au cinéma en devient une valeur refuge fantastique presque un peu trop facile pour s'accorder à différents maux humains. Cependant, même si le concept et ses modalités ne bénéficient plus du même effet de surprise qu'auparavant, Kate Dolan réussit à l'assimiler avec un réel savoir-faire à son récit, de sa révélation à la résolution inévitable qu'il entraîne, et justifie ainsi parfaitement l'évolution en forme de montagnes russes de ce lien mère-fille jusqu'à un point de non-retour ne laissant plus que le meilleur ou le pire comme seuls horizons envisageables à cette relation.

    Sans s'imposer comme un sommet de l'épouvante indé anglo-saxonne faute d'un terrain de jeu réellement inédit à proposer en la matière, "You Are Not My Mother" n'en constitue pas moins un représentant intéressant, solide sur bon nombre d'aspects et forcément prometteur par les qualités que sa cinéaste y fait plus que laisser entrevoir.
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2022
    Pour une fois, c'est une bonne idée des distributeurs français que celle d'avoir troqué un titre original aussi banal que You are not my Mother pour celui de Samhain, plus inquiétant puisque évoquant la première des quatre grandes fêtes religieuses de l’année gaélique, ancêtre de Halloween. L'ambiance sinistre du film est parfaitement posée, davantage dans l'esprit d'un drame psychologique mentalement suspect et surnaturel que dans le registre de l'épouvante pure. C'est une œuvre presque exclusivement féminine, réalisée par l'irlandaise Kate Dolan, avec trois générations confrontées à l'étrange roman familial, lequel a beaucoup à voir avec le folklore gaélique et les feux de joie (façon de parler) sacrificiels. La cinéaste n'a bénéficié que d'un budget limité mais cela ne l'empêche pas de créer une atmosphère lugubre, au service d'un récit très maîtrisé et qui s'éloigne aussi bien de la modernité (le film se passe avant l'apparition des téléphones portables) que des effets les plus voyants de l'horreur. S'appuyant sur une interprétation impeccable et un montage clinique très efficace, Samhain ne cherche jamais à en mettre plein les yeux, se construisant patiemment et intelligemment au fil des minutes, avec pour le spectateur la sensation physique de vivre la même chose que son héroïne adolescente (le film pourrait d'ailleurs s'analyser comme une sorte de métaphore de l'âge ingrat, avec l'amour/rejet de la mère).
    Laurent M.
    Laurent M.

    2 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 février 2022
    Vu au festoche de Gérardmer 2022 :
    Sympa pour le coté intriguant du déroulement bien ambiancé mais plutôt convenu et sans grande originalité.
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