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Joce2012
208 abonnés
592 critiques
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4,0
Publiée le 8 septembre 2023
Ce film est bien traité, bon scénario, il montre que l'argent comme toujours est source de problème et que ceux qui en ont trop croient que l'on peut tout acheter même ce qui n'est pas à vendre
Avec Le gang des Bois du Temple, Rabah Ameur-Zaïmèche réalise un film de braquage à la française dans un style qui n’appartient qu’à lui. Posant un regard singulier sur le monde, sur la ville, sur la cité et les gens qui la peuplent, il nous embarque dans une œuvre unique, portée par un mélange de comédiens professionnels et amateurs géniaux. En creusant son propre sillon, en brassant les genres et les références, Ameur-Zaïmèche prouve qu’un grand film n’est pas affaire de moyens mais avant-tout le fruit d’un regard sur le monde. Très certainement la marque d’un grand cinéaste.
Quel merveilleux cinéma que celui-ci ! Sous couvert de polar, Rabah Ameur-Zaïmeche signe un film engagé sur les injustices et montre la cité dans ce qu'elle a de plus beau, de plus humain et de plus rageant. Le réalisateur réussit le tour de force d'être à la fois profondément politique et magnifiquement poétique. On gardera longtemps en mémoire la scène d'obsèques et le sublime chant d’Annkrist, l'humanité de monsieur Pons, les doux rêves d'émancipation des membres du gang, la belle innocence des enfants de la cité et une démente scène de transe en boîte de nuit. Du grand art, vraiment. Courez goûter à ce cinéma unique et laissez-vous surprendre...
Un film très original car essentiellement basé sur les rapports humains et la tension qui existe avant et après. le cas. Ce qui compte c'est les rapports entre les gens, la peur, la dénociation possible, la police, la traque, la délinquance et tout ce qui s'en suit dans ces cités étrangères abandonnées aux malfrats. Un final impeccable et sobre, comme le reste. Un très bon film à découvrir.
"Le gang des Bois du Temple" est un film de gangsters et un film de quartier même s'il penche plus vers le second avec la vie dans la cité de plusieurs potes qui préparent un gros coup. Hormis quelques scènes d'action, le film montre le quotidien de ces gens dans un récit sur fond de lutte des classes. Tous les personnages sont des criminels, mais la différence, c'est que les criminels de la classe dominante sont moins souvent amenés à rendre des comptes... Une révolte autour des richesses avec ces braqueurs qui deviennent des Robins des Bois... Ce qu'évoque Rabah Ameur-Zaïmeche avec son film est intéressant, mais il manque quelque chose. C'est parfois trop lent et parfois trop précipité comme vers la fin. Sans glorifier quoi que ce soit, j'ai apprécié l'humanisation de la bande, les rapports entre eux et avec ce militaire à qui ils témoignent sans cesse beaucoup de respect. On est loin du film de banlieue très cliché. Il y a du bon, mais je suis resté sur ma faim.
Le film est un peu déroutant au départ mais, assez vite, le côté « sans esbroufe », qui n’est pas dans rappeler le style de Melville, fascine et l’on s’attache à ce récit.
Superbe film, superbe réalisation toute en finesse. Toute en grâce, la mise en scènes passe de la poésie pure à un récit politique ou violent avec virtuosité. Petit bijou à découvrir maintenant en dvd avec de chouettes bonus.
Polar, réalisé par un cinéaste qui s'aventure avec un talent indéniable sur les rivages du cinéma d'auteur ( on a parfois le sentiment que Robert Bresson serait de passage sur un plateau de tournage d'un Jacques Audiard à son meilleur niveau).
A travers une histoire de braquage autoroutier perpétré par un gang de cité, composé de copains d'enfance qui dégénère en règlement de compte, RAZ propose une réflexion sur la lutte des classes, la solidarité, le sentiment d'appartenance et l'entraide.
Le casting est formidable et sert à merveille " le gang du bois..." . Mais surtout le cinéaste manifeste l'originalité de son travail en parvenant à créer un ton et un style personnel qui font mouche. On est ici ( à mes yeux) dans le meilleur du cinéma hexagonal actuel.
Grande déception pour moi. Si on peut saluer l'idée de renouer avec le film noir et serré (Melvil, les meilleurs M. Mann voire aussi James Gray), si on peut imaginer l'ancrer dans un réalisme social (une certaine banlieue entre misère, débrouille et solidarité) encore faut-il que ça marche sans ficelle de scénario ni postures d'auteur. Or ici rien ne fonctionne vraiment, ni l'amateurisme des braqueurs (ils ont réussi à monter un gros coup, mais parlent en public, changent les plaques d'immatriculation devant tout le monde et s'ils ont des armes sérieuses les manient sans entrainement), ni les péripéties (c'est fou comme tout est facile dans ce film, on trouve tout de suite qui a fait quoi et où trouver tout le monde), ni l'apparition largement éventée du héros sombre. Bien sûr, on sent que le cinéaste sait filmer et qu'il maitrise ses classiques (la bonne vieille tragédie) malgré tout, cela tombe à côté. On sauvera sans doute le charisme de Mr Pons (ancien tireur d'élite qui croise amicalement le gang de braqueur et dont on sait très vite qu'il jouera la partition finale), mais pour le reste l'ennui guette un peu, le manque de crédibilité de nombreuses scènes ou les temps étirés (mais n'est pas Rivette qui veut). Au fond, le scénario croit qu'en posant quelques symboles ( être la vigie du quartier sur son balcon, prendre le relai de la mère en faisant les crèpes) cela suffit à poser des engrenages suffisamment fermes pour entrainer la mécanique.Cela se révèle hélas trop faible. Bref une occasion ratée
Que cela fait amateur : des longueurs ( chanson en entier lors de l'enterrement, la promenade en prison), des scènes inutiles (les wheelings, la fabrique de crêpes), des erreurs (mettre des plaques belges à une voiture servant au braquage et juste après le braquage fait, elle a des plaques françaises), des inepties (spoiler: braquer deux gars, en attacher un avec des menottes à un poteau, et attacher le second avec des menottes aussi mais pas au poteau, lui permettant d'alerter et aller chercher des secours ) Et c'est quoi ce scénario : un richissime prince arabe se fait braquer par le gang des bois du temple. spoiler: Celui-ci va rétablir la situation en retrouvant les membres du gang . Et à la fin le voisin ex militaire, qui n'est qu'un voisin, spoiler: va venger les membres exterminés par les hommes de main du prince en tuant le prince
Dans ce film policier, on se trouve plongé au cœur de la vie d’un gang organisé d’une cité. Le réalisateur nous restitue le récit et la suite de leur coup audacieux. Cette histoire dramatique est filmée de manière implacable malgré quelques imprécisions dans le déroulé des faits mais l’ensemble du film m’a paru bien construit et nous tient en haleine jusqu’à la fin.
Un polar poétique ! Un polar qui n'en est pas un, ou plutôt qui maîtrise parfaitement les codes du genre mais qui parle d'autre chose grâce à des moments suspendus de véritable regard de cinéaste. Un polar qui parle essentiellement d'amitié, de fraternité et de justice. Un film composite au sens où la musique et la peinture tiennent leur place, remarquable, dans l'économie générale de cet opus. Les deux séquences musicales, surprenantes, constituent une grande réussite. Les moments où le cinéaste s'égare volontairement dans la plastique de ce que l'œil du spectateur voit avec lui, des instants de bonheur. Une œuvre qui montre, s'il en était besoin, le caractère ridicule de l'assignation à un "genre" prédéfini. Un très beau moment de cinéma.
Je me suis ennuyée, il y a 1/2h de trop, des scènes trop longues sans intérêt pour l'intrigue, la personnalité des personnages n'est pas assez approfondis. Gros sentiment de temps perdu.
Quelle longueur ! Ce film manque cruellement de rythme. Dommage, le scénario avait de quoi faire un bon film, mais malheureusement, c'est raté. À éviter, sauf si vous le regardez le soir pour vous aider à vous endormir...