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Chatcaliban
34 abonnés
99 critiques
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5,0
Publiée le 8 mai 2022
Pas loin d'être un chef d'œuvre. C'est un film en vo qui n'a pas besoin de sous-titres puisque les dialogues sont réduits et pourtant le film n'est pas muet. Intéressante reconstitution d'une expédition de Turinois montée par des spéléologues qui découvrent une grotte. Mais c'est plus que ça porté par une photo magique. Pour ceux qui aiment le cinéma de la jeune Rohrwacher (Lazzaro), c'est de suite qu'il faut y aller. A noter l'interview de 20 minutes donnée par Frammartino sur Arte ou les avis critiques élogieux sur Culture (émission la Grande table de vendredi midi), le réalisateur, un moment d'intelligence par un artiste sincère. On demande ça chez les jeunes cinéastes français et ça sera bien.
Soit ce film est très en avance sur son temps et sera considéré comme le chef d'œuvre du XXIIe siècle, soit c'est un court-métrage du G. R. E. C. transformé en long par erreur... Il ne se passe rien, pas d'histoire, des spéléologues explorent un trou, sans son sache pourquoi, tandis qu'un vieux berger attend la mort sur son lit.... Une telle pseudo symbolique dépasse le sens !
Avant d'entrer en salle pour découvrir Il buco, le spectateur a la possibilité de lire la brochure du Groupement National des Cinémas de Recherche, avec à l'intérieur une note d'intention du réalisateur, Michelangelo Frammartino. Intéressant de voir comment le cinéaste explique son projet singulier, que l'on pourrait qualifier de documentaire a posteriori, puisque reconstituant la première exploration d'une grotte calabraise, près de 700 mètres sous terre, 50 ans après les faits. Austère et contemplatif, le film est remarquable du point de vue esthétique, malgré un côté forcé pour le rendre poétique. La campagne est superbe, ânes et vaches regardent placidement l'activité de ces humains décidés à descendre au fond du trou et les images dans l'obscurité de la grotte ont de quoi fasciner. Et pour l'aspect narratif ? RAS ou presque, avec le contrepoint énigmatique d'un ermite local qui vit en symbiose avec la nature et une absence totale de dialogues chez les spéléologues, ou alors indistincts et non traduits. De ces défricheurs souterrains, le film fait des anonymes, sans visage et interchangeables. C'est le choix du réalisateur mais l'aspect humain disparait alors tout à fait d'un projet propre à Frammartino et dont on aurait aimé qu'il ait la générosité de nous le rendre plus chaleureux et incarné, ce qui devait être possible sans le dénaturer. Faute de pouvoir partager pleinement cette extraordinaire aventure, il n'est pas interdit de trouver le temps parfois un peu long.
En août 1961, un groupe de spéléologues de l'Italie du Nord est entré dans l'abîme inexploré de Bifurto, une grotte de 683 mètres de profondeur dans le parc national du Pollino le film a obtenu le prix du jury a la mostra de venise en 2021
C’est un documentaire superbement réalisé et filmé avec de gros moyens. On y découvre les formidables et impressionnants paysages montagneux de l’arrière pays calabrais qui sont bien mis en valeur avec de belles prises de vue. On suit tout au long de ce film l’exploration d’une grotte de 987 mètres de profondeur par des spéologues et en même temps la vie rupestre et paisible d’un groupe de vieux bergers calabrais. Il se dégage de ce film beaucoup de sérénité et de poésie.