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    Utama : La Terre Oubliée
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    Thomas Mattei
    Thomas Mattei

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2022
    Un film aussi beau que sensible, et dont les thèmes principaux (la transmission, la migration, la mort, l'amour, le réchauffement climatique, la modernité, la solidarité) ne sont jamais assénés au spectateur, mais subtilement évoqués, proposés, suggérés. C'est peut-être la seule limite de ce film, et qui en fait sa force : vouloir en savoir plus, aller plus loin. C'est alors un nouveau monde qui s'ouvre au moment où l'on découvre sa disparition.
    VILLE.G
    VILLE.G

    55 abonnés 664 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 mai 2022
    Si l'endroit est superbe, on a quand même du mal à rentrer dans cette histoire d'un grand père qui refuse de quitter sa terre et veut mourir chez lui. La faute aux acteurs? Peut-être...
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    78 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2022
    Lorsque le condor se sent fatigué, lorsqu'il n'a plus envie de planer dans les airs, puis de fondre sur une proie, lorsqu'il comprend qu'il est vieux, quoi... il se pose sur le sommet de la plus haute montagne, replie ses ailes sous lui, et se laisse tomber comme une pierre...
    Film magnifique et méditatif, ça c'est sûr: il ne sort pas des studios Marvel! ce film nous fait toucher du doigt, bien mieux que des baratins militants, l'urgence climatique.
    Tout est beau, des intérieurs filmés à la bougie aux paysages amples, majestueux...mais arides où Virginio et Sisa tentent de survivre. Ils ont du être beaux, dans leur jeunesse, et on voit qu'il y a encore beaucoup de tendresse entre eux mais Virginio est un homme dur, fermé, autoritaire, grognon. Son boulot, à lui, c'est de s'occuper des lamas. Leur seule richesse, c'est un grand troupeau de magnifiques lamas, fourrés et soyeux, à la fine tête dressée et aux oreilles décorées de rubans de laine rose, comme les couettes d'une petite fille gentille. Le boulot de Sisa c'est de faire pousser quelques pauvres tubercules dans ce sol aride, et donc d'aller puiser l'eau. Mais le puits est à sec. Au village proche? Au village où survivent quelques rares vieux, le puits est tari aussi. Tous les autres sont partis, vers le Nord, vers la ville. Reste la rivière, plus loin encore, au moins pour laver le linge et faire boire les lamas.
    Il n'a pas plu depuis un an. Les villageois restant se réunissent. Le gouvernement pourrait faire creuser des puits? Non, il s'en fout le gouvernement, il est sourd aux requêtes. Mieux vaut alors faire le sacrifice d'un lama et répandre son sang sur le sol...
    Virginio est fatigué; il a du mal à respirer dans ses longues pérégrinations pour mener le troupeau paître (ils bouffent quoi, les jolis lamas, des briques à la sauce cailloux?) Mais il ne veut pas voir de médecin, il ne veut pas se soigner, il veut vivre et mourir là, chez lui, comme le condor.
    Son petit fils, la modernité incarnée (le nez dans le smartphone et il ne parle qu'espagnol) venue vivre avec eux peut bien tenter de fléchir l'irréductible ancêtre...
    C'est beau, fort, troublant. C'est un monde pastoral qui disparait. Quel pauvre boulot ont ils trouvé, ceux qui sont partis dans le nord? A la tête de son troupeau Virginio était, à sa façon, un seigneur...
    islander29
    islander29

    857 abonnés 2 352 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mai 2022
    Quel film magnifique, le genre qui reste dans le "cerveau" du cinéphile...Saluons le fond comme la forme...Soulignons la subtilité de la musique et la grandeur des paysages, montagnes , déserts, villages du Chili...Quel souffle. la beauté des aubes, des lumières. Rien que pour la beauté de la photographie, il faut le voir....Mais aussi, que dire sur le message, sombre quand même, sur la fin de vie en milieu rural, dans les solitude du désert...Gardiens de lamas, pas n'importe lesquels, vous pourrez le constater, ceux ci sont un brin "coquets"....L'eau est rare et précieuse comme la vie au Chili... Le scénario est habile, avec la confrontation entre le petit fils et le "avuelo" (grand père ? si je me souviens de mes cours d'espagnol sud américains.....Le film est simple et rudement efficace pour faire passer de l'émotions, des émotions...les personnages sont magiques par leur réalisme, mais aussi leur philosophie, leur sagesse....Un film que je conseille, et vite, il ne restera pas à l'affiche , je le crains hélas...On n'est pas loin du chef d'oeuvre...
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 641 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mai 2022
    Film de fiction, au caractère ethnographique, il raconte la vie et les difficultés d'un couple de vieux agriculteurs boliviens éleveurs de lamas, sur les hauts plateaux andins.

    Minimaliste et profond, il aborde entre autres les thèmes de la fin du cycle de vie, la mort, la solitude, la vieillesse, la pensée magique, les conséquences du réchauffement climatique pour ces populations...

    Filmé de façon austère, brute, enveloppée de paysages somptueux et magnifiquement photographié, c'est un film que je recommande à tous ceux qui connaissent cette région du monde et à ceux qui veulent l'espace d'une heure vingt y faire un voyage.

    Utama monte crescendo en intensité jusqu'à atteindre de grands moments d'émotions.

    Au spectateur intéressé par le film, je recommande de ne pas tarder pour le voir. A son deuxième jour d'exploitation, nous étions deux dans la salle.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 671 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2022
    Grand prix au Festival de Sundance, ce premier film du bolivien Alejandro Loayza Grisi, d’une grande beauté formelle et symbolique nous entraîne sur les hauts plateaux boliviens, où un couple âgé tente de résister aux effets du changement climatique et de la modernité…Ce ne sont pas uniquement de belles images mais c’est aussi une belle histoire qui nous touche. Virginio et Sisa forme un vieux couple d’indien quechua qui élève un troupeau de lamas et tente de faire pousser quelques légumes dans la solitude majestueuse de l’Altiplano bolivien…Il n’a pas plu depuis une année, et Virginio doit amener ses lamas de plus en plus loin, paitre les maigres touffes d’herbe qui poussent entre les cailloux…quant à Sisa elle essaye de cultiver ses légumes et doit assurer le ravitaillement en eau, rôle dévolu à la femme, même si elle doit elle aussi aller de plus en plus loin… . La visite inattendue de son petit-fils de 19 ans, Clever, éveille la suspicion de Virginio qui, malgré la maladie dont il souffre et dont il ne dit rien à son épouse, se refuse à quitter ce territoire aride où il a passé toute son existence, car c’est bien la mission de Clever, ramener ses grands parents à la ville…on découvre que Virginio n’a jamais accepté le départ de son fils à la ville reporte ses griefs contre son petit-fils…C’est un conflit entre la tradition , empreinte de pensée magique , on sacrifie un lama pour que la pluie tombe, et la modernité représentée par ce jeune qui consulte sans arrête son smartphone….
    Économe de dialogues tout comme ses personnages, le metteur en scène raconte l’indicible (l’acceptation de la mort, la fin d’un amour de plusieurs décennies) en misant sur la suggestion et en s’attachant à des détails qui en disent bien plus long que tous les bavardages : un caillou en guise de cadeau que Virginio offre à Sisa et qui s’ajoute à beaucoup d’autres, une caresse de Sisa sur le visage de Virginio pour soulager sa douleur de vieil homme qui refuse de se plaindre et accepte son sort avec une dignité bouleversante….et quand on sait que José Calcina et Luisa Quispe, sont des amateurs qui n’avaient jamais joué la comédie., qu’Alejandro Loayza Grisi avait trouvés, lors de repérages, assis devant leur porte…et qu’il a dû les convaincre pour qu’ils incarnent le couple du film, on ne peut qu’admirer leur performance…ce premier film vaut d’abord par la splendeur de la photographie de Barbara Alvarez, mais à travers cette intrigue épurée, c’est une ode à ces paysages immenses, balayés par les vents et inondés de soleil, c’est aussi un beau film à vocation ethnographique….Je vous le recommande !!!
    dejihem
    dejihem

    137 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2022
    Très beau film, qui permet d'évoquer à la fois le changement climatique à venir en Bolivie, le conflit de génération et la production de ressources indispensables à la survie. Et beaucoup de lamas, avec des rubans roses sur la tête. Cette fiction extrêmement bien documentée aurait mérité un peu plus d'aspect concret sur l'élevage de lamas en haute altitude en conditions désertiques par un couple de personnes âgées quechua. Couple qui par ailleurs est extraordinairement bien incarné par des acteurs non professionnel.
    Gdorle12
    Gdorle12

    2 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mai 2022
    Un voyage en Bolivie sublime et très profond. Le film contient des plans d'une rare beauté et nous emmène subtilement vers des sujets intemporels.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2022
    Les conséquences du dérèglement climatique ne se limitent pas à l’augmentation de la température moyenne sur la planète, à la hausse du niveau des mers, à l’augmentation du nombre d’incendies de forêt et d’épisodes cycloniques. Utama : la terre oubliée nous montre que la sécheresse fait également partie des catastrophes qui, déjà, commencent à sévir dans certaines parties du monde. Bénéficiant d’une magnifique photographie, "Utama", premier long métrage de fiction d’un jeune réalisateur bolivien, nous invite à assister aux conséquences dramatiques de cette sécheresse sur l’Altiplano bolivien et nous fait partager avec beaucoup de maîtrise le sort d’un couple de vieux amérindiens vivant dans le respect de la tradition et leurs rapports avec un petit fils de 20 ans qui lui est complètement engagé dans le 21ème siècle. C’est très beau, c’est passionnant.
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    172 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2022
    avec les magnifiques paysages de la bolivie Dans l’immensité des hauts plateaux boliviens, Virginio et Sisa veillent sur leur troupeau de lamas. Jusqu’ici, rien n’a pu les détourner de cette vie âpre, héritée des traditions un drame dans la bolivie
    un film apres et intense en émotions
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2022
    Il n'a pas plu depuis plus d'un an dans l'Altiplano bolivien. Les lamas ont soif et le mode de vie ancestral de la population quechua est menacé. Les images somptueuses d'Utama, le premier long-métrage de Alejandro Loayza Grisi, récompensé au festival de Sundance, s'opposent à la rudesse de la vie pour un vieux couple qui reçoit la visite de son petit-fils qui aimerait les ramener en ville. Entre la sécheresse, la maladie, le conflit de génération et le mysticisme d'un peuple, le cinéaste a composé une œuvre simple dans sa narration, qui ne cède jamais au lyrisme ni à l'exotisme des cartes postales d'un monde déconnecté. La tendresse existe, malgré les incompréhensions et les divergences de vue, mais elle est rude, et se dissimule sous des comportements pudiques y compris lorsqu'il s'agit de ne pas évoquer sa propre mort, que le regard d'un condor annonce. En Amérique du Sud, le cinéma bolivien reste une denrée rare, face à l'hégémonie des productions argentines, brésiliennes et chiliennes, mais avec la sortie en l'espace de quelques semaines de Le grand mouvement et d'Utama, il offre l'occasion de contempler sa singularité, ses points communs (la modernité qui efface peu à peu les traditions) et son esthétisme, à travers deux films aux traitements pourtant radicalement différents.
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