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Hotinhere
547 abonnés
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3,0
Publiée le 9 février 2023
Une chronique simple et émouvante mais un peu trop somnolente, aux paysages sublimes, qui nous immerge dans le mode de vie rude et ancestral d’un vieil éleveur de lama refusant de quitter son village natal reculé des hauts plateaux boliviens, malgré la sécheresse et la maladie. 2,75
Très beau film, qui permet d'évoquer à la fois le changement climatique à venir en Bolivie, le conflit de génération et la production de ressources indispensables à la survie. Et beaucoup de lamas, avec des rubans roses sur la tête. Cette fiction extrêmement bien documentée aurait mérité un peu plus d'aspect concret sur l'élevage de lamas en haute altitude en conditions désertiques par un couple de personnes âgées quechua. Couple qui par ailleurs est extraordinairement bien incarné par des acteurs non professionnel.
Un vibrant constat sur les conséquences de la sécheresse sur les hauts plateaux boliviens dans la vie traditionnelle des amérindiens. Un de ceux ci, malgré les difficultés et la maladie, refuse d’aller en ville comme lui propose son petit fils. Une photo absolument magnifique soutient ce film engagé. Autrement, il ne se passe pas grand chose et c’est le point faible. Néanmoins intéressant à voir.
Une écriture soignée, une réalisation parfaite, une interprétation magistrale et une photographie remarquable. Quant aux dialogues, ils sont aussi arides que cette terre sans eau. L'amour ne coule pas de source entre ces générations qui ne se comprennent pas, qui parlent des langues différentes et qui pourtant vont réussir la transmission de l'espoir, malgré la sécheresse avec une infinie tendresse.
La mise en scène est sublime et le sujet captivant mais le récit est trop lent et le scénario manque de consistance. L'ensemble reste cependant très joli.
Chouette, un film bolivien ! se dit in petto votre Jipéhel, toujours friand de cinéma d’ailleurs. Pour son 1er film, - qui est également le 1er film bolivien de l’histoire du cinéma - Alejandro Loayza Grisi tente de nous dresser en 88 minutes le portrait d’un amour sincère au cœur de l’Altiplano. Dans l’immensité des hauts plateaux boliviens, Virginio et Sisa veillent sur leur troupeau de lamas. Jusqu’ici, rien n’a pu les détourner de cette vie âpre, héritée des traditions : ni leur âge avancé, ni le départ des habitants de la région, chassés par la sècheresse. Aussi accueillent-ils avec méfiance la visite de Clever, leur petit-fils de 19 ans, venu les convaincre de s’installer en ville avec le reste de la famille. Réticent à l’idée de quitter sa terre, Virginio se montre inflexible. A tel point que le jour où il tombe gravement malade, il décide de le cacher à Sisa et Clever… C’est aussi lent que beau, une histoire simple dans des paysages somptueux d’une des plus hautes régions habitées du monde à 3 300 mètres d’altitude. Le fond et la forme se rejoignent pour nous offrir un film superbe. Le contexte social et ethnologique nous décrit l’abandon de la langue et de la culture, la migration forcée des populations rurales, les conflits intergénérationnels entre préservation des traditions et volonté d’assimilation. Résumé de cette façon, ce n’est évidemment pas très glamour. Et pourtant, on se laisse bercer par cette vie toute d’immobilité, de lentes répétitions de gestes quotidiens et frappée d’une solitude et d’une résignation à nulle autre pareille. Un drame du bout du monde, d’un monde qui se meurt de soif et de désolation. Un témoignage splendide de la fin d'un mode de vie sur une terre au bord de l’asphyxie. José Calcina et Luisa Quispe ont été repérés par l’équipe du film, assis, immobiles devant leur maison. Ce ne sont évidemment pas des professionnels. D’abord réticents à l’idée de faire du cinéma, ils se sont révélés absolument formidables. En revanche, Santos Choque est un comédien aguerri et il est tout aussi remarquable que le couple de vieillards. Ce drame venu d’ailleurs a reçu le Grand prix au Festival de Sundance… et c’est plus que mérité.
Un film aussi beau que sensible, et dont les thèmes principaux (la transmission, la migration, la mort, l'amour, le réchauffement climatique, la modernité, la solidarité) ne sont jamais assénés au spectateur, mais subtilement évoqués, proposés, suggérés. C'est peut-être la seule limite de ce film, et qui en fait sa force : vouloir en savoir plus, aller plus loin. C'est alors un nouveau monde qui s'ouvre au moment où l'on découvre sa disparition.
Un film âpre mais superbe, qui raconte avec pudeur et émotion la fin d'un monde, la fin d'un homme, la fin d'une culture peut-être. La terre désespérement sèche et craquelée des hauts plateaux boliviens privés de pluie, la respiration difficile du viel homme qui s'obstine à cacher, l'incompréhension entre les générations... mais le renouveau, malgré tout.
Enfin un très bon film qui relate la dure vie des paysans de la cordillères des Andes humaniste d'une grande sensibilité les acteurs et actrices sont excellents tous dans les regards, les expressions, les silences et en plus un décors somptueux le film est volontairement lent, triste mais réaliste et c'est aussi une inquiétude sur l'environnement et la pénurie d'eau qui oblige les habitants à partir vers les villes. je note que les films étrangers hors américain du nord sont très intéressants et beaux ce plutôt rare pour les longs métrages français à part quelques exceptions