Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Hotinhere
580 abonnés
5 028 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 9 mars 2023
Portrait sensible à l’atmosphère pesante mais au récit peu captivant, d’une jeune fille d’une ville en ruine du Caucase, qui tente d’échapper à son quotidien morose et à sa famille toxique.
Film qui nous surprend par sa force!Hélas, je ne suis pas certain d’avoir bien compris, les intentions de la cinéaste ? - chronique familiale dans une région « sinistre » de la Russie (Ossétie)….? - vie et rêves, d’une jeune fille, étouffée par sa famille ? - envol du nid de cette jeune fille, vers sa nouvelle vie ?
La qualité du film, tient surtout à sa vitalité; cette formidable énergie qui se dégage et ce besoin un peu démonstratif de s’étreindre, de se toucher….
des gros plans, ces visages, ces mains, ces corps qui s’étreignent: chaleur humaine
L'actrice principale est touchante, mais que de lenteur dans la progression du film... L'histoire, autant que le lieu, sont assez sordides, et la fin assez peu claire ni convaincante... On sent que les moyens de tournage ont été assez limités.
En Ossetie du nord ( territoire appartenant à la fédération russe, enclavé partiellement en Géorgie) , une jeune femme vit avec son père et ses deux frères ( le second étant de retour de Rostov sur le Don pour rendre visite à sa famille). L'atmosphère familiale n'est pas fameuse, surtout pour la jeune fille qui subit la tutelle masculine de façon stricte. Il y a beaucoup de non-dit dans ce film qui ne seront jamais explicités. On apprendra que la jeune fille a été victime lorsqu'elle était enfant d'un attentat dont elle a gardé des séquelles. Le père aussi est malade sans qu'on sache non plus de quoi il souffre. Il règne une atmosphère peut-être incestueuse ( père- fille ?) dans cette famille recroquevillée sur elle-même. Recommandé par Pierre Murat au masque et la plume, par la revue Positif et auréolé du prix "un certain regard" obtenu à Cannes en 2021, je suis allé voir ce film plutôt confiant. Malgré ma meilleure volonté, je dois reconnaître que je n'ai pas trouvé beaucoup de qualité aux " poings...". Commencons par le meilleur, le film permet de jeter un œil sur un de ses territoires qui sont détachés de la Russie, tout en lui appartenant. Il s'agit ici d'un territoire qui représente environ un tiers de la superficie d'un grand département français. On y voit surtout des montagnes pelées qui laissent à peine la place à une route entre deux massifs. A la fin, à l'occasion d'un changement de lieux, on observe une plaine sèche et monotone. Les constructions n'ont qu'un souci de fonctionnalité, l'esthétisme y est totalement absent. La boite de nuit est située dans un gymnase ou le filet de volley est toujours tendu. On voit surtout des hommes un peu bruts de décoffrage et des jeunes filles vêtues de manière impersonnelle. Tous ses gens vivent de manière modeste dans un univers urbain, assez étouffant qui ne flatte pas le regard. Maintenant le moins palpitant, du moins, à mes yeux. Voilà un film qui posé le principe de départ tourné à vide. La première partie n'est vraiment pas réussie et souffre d'un manque de rythme assez impressionnant. Certes, la réalisatrice agite sa caméra mais le côté trépidant des images ( filmées bien trop souvent en gros plan) cache la vacuité du scénario. La seconde partie est ( un peu ) plus réussie, mais ne suffit pas à sauver ce film qui donne l'impression de ne pas être du tout travaillé au plan du scénario, des dialogues et du casting. Il ne suffit pas d'avoir du matériel technique pour réussir un film. Reconnaissons toutefois que le montage est plutôt réussi, mais c'est un film qui, à mes yeux, compte tenu de ce qu'il montre à l'écran, ne permettait pas d'aller au-delà de celui d'un moyen métrage (et encore!). A l'intention du spectateur éventuel, le film n'est quoi qu'on en pense, en aucun cas destiné au grand public.
Ada est une jeune femme qui vit dans une ancienne ville en Ossétie du Nord. Depuis la mort de sa mère et le départ de son frère, elle se sent prisonnière chez elle. Elle tente d'échapper à son destin et de voler de ses propres ailes. Un beau film qui révèle l'actrice russe Milana Aguzarova qui réalise une belle performance.
Film très étrange. Qui nous emmène dans un monde très proche de nous et aussi très lointain. Les paysages sont désertiques,on y sent un monde qui se détruit et est dans la survie.
Les Poings Desserrés nous met dans la peau d'une jeune femme en Ossétie du Nord, région compliquée entre Russie, Géorgie, velléités d'indépendance. Enclavée par de nombreuses figures masculines, Ada se sent tout sauf libre et va tenter de se libérer de son carcan. Le film est brut, humain, avec des personnages complexes qui ne sont ni bons ni mauvais. Telle sa région, la protagoniste tente de se faire une place dans un environnement qui cherche à la contrôler, jusqu'à finalement renoncer ?
L'austérité d'une mise en scène concentrée sur son anti-héroïne paumée ont nourri l'ennui qui m'a vite saisi. Déprimant et étouffant (objectifs atteints ?), le film n'est pas parvenu à me convaincre de la force de son propos, avec des scènes et des séquences que je trouve peu pertinentes.
Une photographie incroyable, des comédiens magnétiques, et quelques belles idées de mise en scène, voici la principale force du film.
Hélas, les faiblesses sont aussi nombreuses : souvent, le film se perd dans des effets scénaristiques très conceptuels qui rendent l'action illisible - on ne comprend pas ce qui se passe, qui fait quoi... Je repense à ce plan très large où on a l'impression que le jeune Dakko est en train de déféquer sur le bord de la route... mais en réalité il n'en est rien (mais c'est dire à quel point on ne voit pas et on ne comprend pas l'action, souvent). Aboutissement ultime de ce problème dans les derniers plans du film, cacophoniques, dont la portée est surtout théoriquement symbolique...
La complexité des personnages est perdue en partie du fait de ce manque de lisibilité : ils se contredisent en quelques secondes, on ne comprend plus rien de ce qu'ils veulent... c'aurait pu être des portraits complexes et intéressants, mais encore une fois, le côté cryptique dessert le film et crée de la confusion.
Bref, un film intéressant à plusieurs niveaux, mais aussi bourrés de défauts relativement "scolaires".
La cinéaste a su recréer l atmosphère étouffante d un huis clos familial : la jeune femme au prise d une loyauté filiale. Et l extérieur n est guère plus accueillant.Le jeu des acteurs,filmés au plus près, donne un beau film plein d'humanité.