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Coric Bernard
376 abonnés
586 critiques
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2,5
Publiée le 20 décembre 2021
Ce premier long métrage de ce réalisateur libanais m’a paru pesant et parfois plutôt lugubre. Le film relate le retour au pays de cette jeune fille après une longue absence assez mystérieuse. On assiste tout au long du film à sa difficile réadaptation dans un pays en crise.
Beyrouth, Jana, une jeune femme, revient dans sa famille au retour d'un séjour de 2 ans à Paris. A-t-elle vraiment suivi les études d'art dont elle parle ? A-t-elle gagné sa vie en travaillant dans un restaurant algérien comme elle le prétend ? Comme elle n'arrête pas de "faire la gueule" et ne s'exprime presque pas, on ne le saura jamais. En fait, le début du film où Jana est auprès de ses parents n'est pas très passionnant mais on arrive à trouver un semblant d'intérêt à la description de cette situation pathétique que semblent vivre les libanais. Ensuite, les retrouvailles avec Adam, son ancien compagnon, arrivent à dérider Jana mais sont loin d'améliorer le film, l'intérêt qu'on trouve à leurs activités étant proche de zéro. Pour donner une idée de ce vide existentiel, ce n'est pas une seule scène où un ou plusieurs personnages dansent en se déhanchant devant la caméra, scène devenu, malheureusement, un point de passage presque obligé dans le cinéma d'aujourd'hui, ce sont 3 scènes de ce type qu'on doit subir. Ely Dagher avait obtenu la Palme d'or du court métrage en 2015 avec Waves '98 et "Face à la mer", son premier long, faisait partie de la sélection de la Quinzaine des réalisateurs en juillet dernier. Un film tourné avant l'explosion dans le port de Beyrouth et on respecte la sincérité qui devait animer le réalisateur, avec ce but évident de montrer la situation délétère que vivaient alors les libanais et qui s'est encore détériorée avec cette explosion. Dans la mesure où il n'est pas indispensable de faire un film plombant pour raconter une situation plombante, on lui reprochera par contre son manque de respect pour les spectateurs à qui, sur une durée de 2 heures, il inflige un ennui "light" pendant une heure et un ennui beaucoup plus profond pendant le reste du temps.
Ce premier long métrage libanais a des qualités, ne serait-ce que par son traitement de l'incommunicabilité, dans la lignée d'Antonioni ou Ceylan. La ville de Beyrouth est en outre filmée dans une approche intéressante. Mais les hésitations et poses boudeuses d'un personnage féminin central auquel on peine à s'identifier pourront laisser de côté un certain nombre de spectateurs, malgré le charisme de la jeune actrice.
Je ne connais pas grand-chose sur le Liban mais ce film m'a beaucoup touché quand même. Très spécial comme ambiance et rythme et ça fait longtemps que je n'ai pas vu un film qui m'a autant surpris. Le réalisateur laisse beaucoup de place au spectateur et les choses ne sont pas toujours très évidentes. Une vraie claque, une introspection avec tellement d'empathie et sans jugement sur notre condition humaine dans un mode qui va e plus en plus mal. Découvert ce film au 3 Luxembourg et je suis toujours sous l'effet que ça m'a fait. Vraiment chapeau pour ce coup de maître et un nouveau souffle au cinéma d’aujourd’hui !
Après Memory Box et avant l'excellent Costa Brava, Lebanon (sortie fin juin), lequel fonctionne comme une métaphore de la désintégration du pays, Face à la mer donne une autre occasion de se pencher sur l'état des lieux au Liban, sachant que le film a été tourné avant l'explosion dans le port de Beyrouth. Jana, son héroïne (belle interprétation de Manal Issa), une jeune femme ténébreuse, revient dans sa patrie après un séjour parisien dont on ne saura que bien peu de choses. Le personnage est énigmatique et taciturne, ce qui est bien gênant puisqu'elle accapare le film en reléguant les autres protagonistes à quelques traits vite esquissés. Tout le film est à son image, c'est à dire entre deux eaux, avec une ou deux scènes oniriques pour accentuer la morosité ambiante. Face à la mer marque sans doute la volonté du réalisateur, Ely Dagher, de montrer un pays meurtri par les conflits à répétition et cultivant un certain fatalisme devant le désespoir qui ne peut manquer de survenir à la prochaine catastrophe. Le Liban est-il un pays sans avenir ? Jana, qui représente une nouvelle génération, semble le croire et ce qu'elle y voit, elle qui l'a quitté pendant quelque temps, ne fait que la conforter dans son sentiment. Trop flottant et dénué d'intensité, Face à la mer ne tend hélas pas beaucoup de perches au spectateur, comme en sidération devant un no man's land d'émotions évanouies et d'énergies noyées, dans un grand marasme existentiel. Face à l'amer, plutôt.
Peu après la fin du tournage, les entrepôts du port de Beyrouth ont été dévastés par une explosion gigantesque qui a ravagé bien au-delà du périmètre marin. Cet événement dû à une mauvaise gestion des lieux appuie le regard de l’héroïne sur son pays qu’elle n’a pas revu depuis deux ans. En si peu de temps le Liban s’est abandonné à lui-même, à l’image de la jeune femme qui en parcourant les rues de son enfance, va tenter de renouer avec elle-même, et de rester si possible. Le film dit très peu sur Jana ( pourquoi Paris, pourquoi ce retour ? ) mais montre beaucoup. Le ressenti comme on dit marque cette mise en scène à la fois sobre et didactique, relayée par une interprétation dont l’intériorité rend grâce aux paroles absentes. On accompagne Jana malgré ses airs rochons et sa léthargie chronique avec la chance de découvrir à notre tour un autre horizon possible, une voie de rédemption. Il y a quelque chose de salvateur dans sa déambulation. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un film qui relate la vrai vie des libanais, des gens paralysés par les catastrophes passées et une jeunesse hantée par les catastrophes a venir. Du pur cinema. Manal issa dans son meilleur role.
Jana (Manal Issa) a coupé les ponts avec sa famille et ses amis pour aller s'installer à Paris. Des motifs qui l'ont poussée à cela, on n'en saura que quelques uns au bout d'une heure de film. La vie de celle-ci conté à à son retour au Liban est assez fade. Le cinéaste Ely Dagher dresse un portrait sombre de son pays malgré des motifs d'espoir comme cette relation renouée avec Adam. Bref, cette oeuvre, à travers la dernière scène avec le chauffeur de taxi, nous fait comprendre maladroitement qu'il faut aller au bout de ses ambitions. Pour le reste, l'ensemble est assez déprimant et ennuyeux.
Un premier film libanais de Ely Dagher malgré tout ce qui passe au Liban ils arrivent à produisent des film. L’histoire d’une jeune femme qui rentre de Paris chez sa famille et elle semble en dehors des jeux de retrouvailles, des conventions dont on est habitué. Elle est mutique et elle s’en fou un tout petit peu. Elle en a rien à faire à revoir ses oncles et ses tantes, elle croise un ancien amant qui lui rend un peu de joie mais pas vraiment.
Et le film est remarquablement mis en scène dans la façon dont il suit l’inertie du personnage parce que subitement cette inertie est métaphorique de toute une société libanaise, elle raconte le poids de cette société avec le pouvoir qui s’effrite et tout semblant de vie normale ou même de vision de construire sa vie.
Et le film sans jamais versé dans le didactisme et l’explicatif suis ce personnage et soudainement l’écart entre le personnage et la réalité dont elle ne peut plus s’inscrire parle énormément du Liban d’aujourd’hui avec un vrai et magnifique portrait de jeune fille pas à la dérive mais absente à elle même.
des le generique on se doute bien que ca ne va etre tres energique. mais quand meme, vraiment ennuyant. on apprend rien .je n ai pas pu resiter plus de 45 mn, je suis partie