Un film d’action pour le moins banal que ce Cavale sans issue, dans lequel il y a un manque d’action pour le coup, au profit de scènes sentimentales assez balourdes.
Le casting est assez bien emmené par Van Damme. Pas très à l’aise avec les scènes sentimentales en question, et pas trop mit à contribution niveau action, pour autant on peut quand même dire qu’il est charismatique, et colle bien à son personnage. Il s’investit, et donne de la stature à ce justicier en cavale. Face à lui Rosanna Arquette livre une prestation trop timorée, et malgré ses « dénudages » séduisants, il faut avouer qu’elle peine à s’imposer véritablement. Côté casting enfant c’est acceptable, et je dirai qu’il y a une lacune niveau méchant, avec l’absence d’un vrai opposant convaincant face à Van Damme.
Le scénario repose beaucoup sur la dimension sentimentale avec la relation se nouant entre Van Damme et cette famille monoparentale dans laquelle il atterrit. Cela pose quelques soucis. En effet il y a du coup peu d’action, et on s’ennuie assez pour un Van Damme. Ensuite la dimension sentimentale reste tout de même bien convenue, et il y a même quelques passages assez limites en terme de ridicule. Je ne dis pas que le film est désagréable vraiment, non, il est surtout maladroit. Ce n’est pas antipathique, mais fait avec les pieds du réveil !
Visuellement le métrage propose des paysages agréables, et surtout une mise en scène solide de Robert Harmon, qui dans les quelques scènes d’action fait des étincelles, et distille une réalisation avec des choses audacieuses, originales, qui viennent mettre un peu de piment. Reste que globalement Cavale sans issue n’est pas outre mesure percutant sur la forme, tout comme sur la bande son d’ailleurs, plutôt décevante.
En conclusion Cavale sans issue n’est pas un grand Van Damme, et on resterait presque sur une impression téléfilm sans le travail d’Harmon. Dispensable donc, même si le film n’est pas véritablement pénible. C’est juste que le duo Harmon-Van Damme n’était visiblement pas fait pour un métrage sentimental, et que la présence du sulfureux Eszterhas au scénario n’était pas forcément un choix judicieux non plus pour un film de ce registre. 2.5