En 1968 sortit sur nos écrans ‘La Planète des Singes’, film de science-fiction mettant en scène Charlton Heston, qui se retrouve dans un monde à l’envers, dans lequel le singe prend la place de l’homme et vice versa. Ce film a donné naissance à quatre suites, très dispensables. En 2001, Tim Burton réalise sa propre version de ‘La Planète des Singes’. Tout comme les anciennes adaptations, ce remake offre un travail de maquillage fort remarquable. Les singes sont vraiment très bien faits. Le maquillage ne gâche en rien les jeux d’acteurs. Et les acteurs jouant dans ce film sont très bons, en particulier Tim Roth, qui fait partie des meilleurs comédiens de sa génération. Mark Wahlberg n’est pas mauvais non plus, mais ça n’est pas son meilleur rôle. D’ailleurs, il est assez inexpressif dans ce film. Mais attention, je trouve cet acteur bon dans ses autres rôles. Et dans les seconds rôles, Paul Giamatti est très bon et parvient à rendre son personnage de salaud sympathique. Cet acteur est surtout connu pour jouer les guignols dans des comédies à deux balles, mais dans les drames ou les films plus sérieux dans lesquels il a joué, il est très bon aussi. Notons dans le casting les apparitions de Charlton Heston et Linda Harrison, les deux acteurs humains principaux du tout premier film (ils ont aussi joué dans le second, mais leur rôle était moins important, en particulier pour Charlton Heston). Dans ce remake, Charlton Heston incarne ... un singe, le père de Tim Roth. C’est drôle, car dans l’ancienne version, il éprouve une certaine haine envers ces primates. Par contre, le caméo de Linda Harrison n’est pas aussi inoubliable. D’ailleurs, quelqu’un qui n’est pas au courant de sa présence au générique aurait du mal à la trouver. C’est dommage, même si les caméos sont sympathique, je trouve que Linda Harrison méritait mieux qu’une brève apparition dans le chariot des prisonniers (c’est elle qui fait non de la tête lorsque Mark Wahlberg demande des explications). Concernant le scénario, j’ai largement préféré celui de la version ‘68. Dans ce remake, l’ambiance est moins présente et la cité dans laquelle vivent les singes fait beaucoup trop penser à un film fantastique. Et si je reprochais aux films de l’ancienne version (en particulier les deux derniers) de ne pas accorder assez d’importance à l’aspect humain des singes, je trouve que Tim Burton en a fait trop. Des singes maquillés, qui se pouponnent, et toutes ces choses rendent le film moins crédible. Je préfère largement les films personnels de Tim Burton. On dit que ce remake lui a été imposé, que c’est un film de commande. Lui-même ne serait pas satisfait du résultat et il paraîtrait qu’il n’avait aucune envie de réaliser ce remake. Selon moi, ça n’est pas une excuse. Quand un réalisateur ne veut pas réaliser un film, il ne le fait pas, tout simplement. En tout cas, ce remake aurait pu être intéressant si les singes n’étaient pas présentés comme des brutes sans cervelle. Par contre, la où j’ai trouvé le film très intéressant, c’est à la toute fin du film. Là, on reste quand même bouche bée et du coup, on aurait bien aimé avoir une suite, car c’est fort intriguant. Dommage que le film en lui-même ne présente pas autant de surprises que la fin. Bref, une déception à moitié sauvée par les acteurs et les maquillages.