Un film moins bon que le premier épisode, c’est évident. Le souci majeur d’American Pie 2 c’est son manque de renouvellement, et surtout de vouloir faire tout comme le 1 mais en moins bien.
Ce que je retiens, pour ma part, c’est quelques scènes drôles, qui retrouvent de la verve du premier, tout en s’y rattachant quand même pas mal. La séquence des lesbiennes par exemple rappelle furieusement la scène phare avec Shannon Elizabeth du premier film. Tout apparait cependant plus forcé, plus vulgaire, oubliant trop la dimension « romantique » qui transparaissait véritablement dans le premier film. Globalement ça se laisse suivre, parce qu’il reste des gags potaches honorables et que le rythme est bon, mais c’est moins marquant, moins original, et moins « subtil », et American Pie 2 s’achemine davantage sur le chemin des sex-comedy américaine sans génie que sont Sex Movie et autre joyeuseté du genre. A souligner que l’intrigue est aussi décousue que pour le premier film.
Le casting se compose essentiellement de la même bande que le premier film, et c’est heureux car les acteurs du premier film m’avait fait une bonne impression générale. Un peu plus de surjeu globalement, notamment du côté de William Scott, mais cela correspond à l’impression d’emphase, de surenchère que cette suite cherche à donner par rapport au premier métrage. Les personnages ne sont pas très dégrossis mais ont de la personnalité malgré tout, les jeunes femmes sont toujours aussi charmantes, et globalement la complicité entre les interprètes et leur second degré salvateur parviennent à maintenir l’intérêt pour leurs péripéties régressives.
Formellement American Pie 2 n’a pas grand-chose de particulier, mais c’est bien mené. Mise en scène dynamique, musique entrainante et bien vue avec quelques relectures de classiques musicaux, le film est destiné à la jeunesse, et se veut in et punchie. Malgré les années, il le reste relativement.
En clair, American Pie 2 est une suite plus faible, qui peine surtout à donner du neuf à la saga, et qui a donc jugée bon de forcer le trait. Eliminant du coup ce qui était le principal atout du film : son équilibre honorable entre humour sexuel et tendresse romantique (eh oui, j’insiste !). 2