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    Cow
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    13 critiques spectateurs

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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 209 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2024
    Cow (2021) est une invitation, celle à porter un regard différent sur les vaches, à nous en rapprocher, à les contempler et à tenter de les comprendre en découvrant la réalité de leur vie, sans fard. Car, à bien y réfléchir, que connaissons-nous de la vie d’une vache laitière ? Peu ou pas grand chose, en dehors des images d’Épinal.

    La réalisatrice de Fish Tank (2009) s’essaye pour la première fois à la réalisation d’un documentaire et a souhaité lever le voile sur la condition des vaches en milieu agricole en filmant au plus près leur corps exploité, de la naissance jusqu’à leur dernier souffle.

    La mise en scène vous immerge dès le premier plan, en effet, la caméra est constamment à hauteur d’animaux (nous ne voyons que très peu les éleveurs dans leur globalité, bien souvent filmé au niveau des jambes, au niveau des vaches). Les plans sont serrés, sans stabilisateurs (il est évident qu’une steadycam n’aurait pas eu sa place dans l’étable, mais un stabilisateur aurait permis d’être moins fatiguant pour les spectateurs à la longue).

    La caméra ne fait plus qu’un, elle suit au pas, voire au galop, les vaches qui ruminent, se font traire ou filent à toute allure dans les prés pour se repaître de la bonne herbe fraîche.

    Cow (2021) est l’occasion pour nous, citadins, de voir réellement à quoi ressemble la vie de tous les jours de celles qui participent à notre alimentation durant toute notre vie, en suivant l’existence de Luma au sein d’une exploitation laitière. D’ailleurs, le premier plan du film n’est autre qu’un vêlage, s’ensuivra la séance de l’écornage des veaux (avec un ecorneur qui chauffe à 700°C), la traite qui a lieu matin & soir tout au long de l’année puis, vient le jour de la reproduction (par l’éleveur qui va provoquer la rencontre avec un boeuf). Et ainsi de suite, année après après année, elle va donner naissance à un veau, elle s’y attachera et s’en retrouvera séparée.

    Sortie au cinéma 8 mois après un autre documentaire sur les vaches (Vedette - 2022), Andrea Arnold parvient avec une vrai aisance à nous tenir en haleine et on finit assez vite par s’attacher à Luma, jusqu’au tout dernier plan du film spoiler: (son exécution à l'aide d'un matador, un pistolet d'abattage)
    où la stupéfaction et le désarroi nous envahissent et vient nous rappeler que c’est ça aussi, la triste réalité de la vie d’une vache, elles finissent rarement leurs vieux jours dans un prés à ruminer et à contempler le paysage.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2023
    Ce documentaire, dans un certain sens expérimental, suit une vache laitière de sa naissance à sa mort au sein d’une ferme semi-industrielle : en d’autres termes, si l’endroit n’a rien de bucolique, les animaux sont quand même mis à la pâture à la belle saison et les fermiers ne font preuve d’aucune brutalité déplacée vis-à-vis de leurs bêtes. On y suit, sans autre commentaires que des bribes de dialogues entre les éleveurs, tout ce qui constitue le vécu de cet animal et des dizaines de millions qui lui ressemblent à travers le monde: les saillies, le vêlage, le veau confisqué après quelques jours, les hormones qu’on injecte pour que la vache soit de nouveau féconde le plus rapidement possible,, les traites continuelles, le déclin et finalement, la mort (ou plutôt l’exécution). Le débat porte avant tout sur ce qu’avait en tête la documentariste : en présentant une ferme ordinaire et une vie ordinaire de vache ordinaire, la documentariste ne cherche pas à susciter le scandale et la révolte, peut-être plus l’empathie pour un animal foncièrement attachant. Elle n’a d’ailleurs pas besoin de forcer le trait puisqu’il lui suffit de capturer l’animal qui ne fait rien, qui fixe la nuit d’un air bovin ou qui meugle à la recherche de son veau pour que, naturellement, on soit tenté de se raccrocher au spectre émotionnel humain pour interpréter ce qu’on voit…ce qui est évidemment crétin puisque si une vache est sans conteste une créature sensible, on ne peut pas davantage plaquer la nature et la teneur des émotions humaines sur elle qu’elle ne pourrait projeter les siennes sur un être humain. L’objectif est plutôt, si pas de dénoncer, en tout cas d’exposer un schéma d’exploitation tout aussi ordinaire, celui qui permet à la population de bénéficier de lait et de viande à des prix acceptables. ‘Cow’ devrait surtout faire son petit effet sur certaines classes urbaines, celles qui ont aperçu une fois une vache dans un imagier, toute personne résidant la campagne ne devrait normalement pas connaître de grande révélation à la vision de ce documentaire, néanmoins suffisamment inhabituel pour mériter un coup d’oeil intrigué.
    Mélany T
    Mélany T

    31 abonnés 562 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2023
    Excellent documentaire, radical, intelligent, étonnement captivant. On aimerait quelques explications mais l'ensemble reste passionnant et important.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2023
    Cow semble être le contre coup d'un autre film sur les vaches : Bovines. Là où le film d'Emmanuel Gras se contentait de filmer des vaches dans un champ, de les montrer belles et épanouies, Andrea Arnold propose quelque chose de bien plus brut, de moins esthétisé, de moins bucolique et de bien plus proche de ce qu'est la réalité d'une exploitation laitière.
    Rien ne sera épargné et tout sera montré : le vêlage, la reproduction, l'ébourgeonnage, bref tout... Et sans commentaires. J'aime cette approche parce qu'elle oblige le spectateur à se poser des questions sur ce qu'il voit, sur la réalité des conditions d'élevage, mais sans forcément lui dire quoi penser. Alors forcément vu qu'on ne nous dit pas ce qui se passe exactement on ne comprend pas forcément ce que l'on voit, ce que les éleveurs sont en train de faire et surtout pourquoi ils le font. Il y a un côté immersion : voilà c'est ça le quotidien d'une vache et démerde toi avec ça, de toutes façons elle non plus ne comprend pas tout ce qui lui arrive.
    Le jugement c'est au spectateur de le produire, c'est mieux comme ça.

    Après je pense que cet élevage là est loin d'être le pire dans son genre et n'est sans doute pas représentatif de tout ce qui se fait dans la profession, reste que esthétiquement c'est une idée intéressante de se focaliser sur une vache, de ne la quitter du regard que pour voir ce que devient sa velle. C'est un parti pris qui forcément renforce l'empathie pour la bestiole et renforce le questionnement, puisqu'on n'est pas neutre, on est investi dans la vie de cette bête.

    Bref ça marche plutôt bien, c'est peut-être un peu long, mais un film qui a quelque chose de plus à proposer qu'un message manichéen, sans pour autant rien éluder.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 décembre 2022
    « Le Silence de Luma ». Cette proposition de titre est assez obscure même si elle se veut très maline. Certains auront peut-être reconnu ma fine allusion au film des frères Dardenne, Le Silence de Lorna.
    Expliquons-nous : Luma est le nom de la vache qu’Andrea Arnold a filmée pendant plusieurs années dans un film sans parole tourné, comme ceux des films Dardenne, en plan très rapproché, au plus près des « acteurs ».

    On ne saura rien de Luma, sinon des paroles échangées entre son propriétaire et le vétérinaire, qu’elle attend son sixième veau. On la découvre dans son environnement quotidien : une ferme anglaise qu’on imagine ni pire ni meilleure que beaucoup d’autres. Sa vie s’y écoule entre les traites (quotidiennes ?) pratiquées grâce à un impressionnant dispositif automatisé, les vêlages (tous les ans ?) et, quand la belle saison enfin le permet, la pâture dans de vertes prairies.

    La comparaison avec "EO", le film de Jerzy Skolimowski sorti six semaines plus tôt, vient aussitôt à l’esprit. "Cow" comme "EO" – deux films qui pourraient l’un comme l’autre prétendre au titre le plus court jamais donné – respectent le même dispositif filmique : ils sont tous deux tournés à hauteur de bête (et on ne peut se retenir d’imaginer le nombre de coups de tête que les malheureux machinistes ont reçus pendant ces deux tournages). Mais ils n’ont pas le même angle : EO accompagnait, comme l’âne de "Au hasard Balthazar", une bête dans ses rencontres avec toute une galerie de personnages humains. Il n’y a aucun humain dans "Cow" qui entend se focaliser uniquement sur la vie de Luma.

    Cette vie, je l’ai dit, n’a rien de palpitant. Pourtant on ne s’ennuie pas une seule minute pendant les quatre-vingt-quatorze minutes de ce documentaire. Non pas que sa réalisatrice soit allée inventer des rebondissements rocambolesques. Mais le quotidien de Luma suffit à lui seul à capter l’attention : la naissance de ses veaux, les soins affectueux qu’elle leur prodigue, son déchirement lorsqu’ils lui sont arrachés…

    Cow pose la question de l’anthropomorphisme et du biais que tout documentaire animalier est porteur. Andrea Arnold s’en défend. Elle revendique avoir tourné un documentaire qui en serait exempt, c’est-à-dire un documentaire qui ne donnerait pas au comportement et aux réactions de Luna une interprétation anthropomorphique. On veut bien le lui reconnaître. Mais le débat est peut-être faussé. Car, anthropomorphes ou pas, nous percevrons toujours le comportement d’un animal à travers nos schémas humains, trop humains. Quand Luma meugle désespérément après que son veau lui a été retiré, c’est nécessairement, pour nous humains, la détresse d’une mère séparée de son bébé que Luma incarne.

    Cow est-il militant ? est-il un plaidoyer contre les violences animales et les conditions de vie imposées aux vaches laitières ? Je n’en sais trop rien. Et cette incertitude sera peut-être, pour les militants de la cause animale, la preuve de mon indifférence voire de ma complicité inconsciente avec un scandale écologique. Mais j’avoue au contraire que cette incertitude constitue à mes yeux une qualité et un hommage à ce documentaire.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    227 abonnés 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2022
    Cow un documentaire bouleversant qui retrace le quotidien d’une vache laitière et qui est aussi chargée d’enfanter. Lorsque l’homme intervient (trop) dans la vie d’un animal, récit somptueux de la vie de cette vache, au destin tragique. Images somptueuses. Un film qui incite à réfléchir notre rapport aux animaux.
    HASTENEP
    HASTENEP

    11 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 décembre 2022
    Ce n'est pas un film , c'est un iPhone qui a été placé a un mètre d'une vache : pas de cadre , image flou, montage quasi absent.
    On nous épargne rien : ni les plans over longs inutiles , ni le sang en gros gros plan , ni l'arrière train de la vache après son accouchement ....

    Bref ce qui aurait pu être très intéressant voir même touchant , devient un doc pour chaine infos.

    Vraiment vraiment dommage
    Juan 75
    Juan 75

    59 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2022
    Un film essentiel sur les conditions de vie des animaux dans les fermes semi-industrielles. La cinéaste film avec talent la vie d'une vache laitière dont l'unique destin est de produire du lait et des veaux et celle d'un de ces bébés vache. Le film est d'autant plus poignant qu'il n'y a aucun commentaire et que les humains travaillant dans la ferme sont plutôt gentils. C'est le système lui-même et les infrastructures qui sont montrées du doigt. Ou comment notre société industrielle doit maltraiter les animaux pour produire une nourriture peu chère à grande échelle. La cinéaste film les animaux au plus près et parvient à nous faire ressentir son désarroi et sa souffrance par un corps qui se détraque, des meuglements et des regards perdus. Du grand cinéma documentaire, implacable et dur, comme la BBC saut en produire. A voir absolument pour le message et la démarche artistique. Impossible de boire du lait acheté en grande surface après avoir vu ce film !
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    139 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 décembre 2022
    ITINERAIRE D'UNE VACHE PEU GATEE!
    La première heure passée en compagnie de la vache est irregardable : mal filmée, mal cadrée, souvent floue, mal racontée!
    La dernière demi-heure est plus intéressante : on sort un peu à l'air libre et on respire enfin, on a quelques détails sur la vie de la vache (on s'intéresse enfin!) avant une fin saisissante...
    75001tine
    75001tine

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2022
    Déchirant d'un bout à l'autre, de voir ces pauvres vaches obéir sans se rebeller aux humains qui les exploitent, qui leur retirent leurs veaux à J+ de leur naissance, qui les droguent pour faire revenir un cycle plus rapidement après leur mise bas, les font saillir dès leur cycle revenu (et encore, là, pas d'insémination artificielle), les droguent aussi pour qu'elles produisent plus de lait, au point que leur pis est tellement gonflé qu'il les empêche de marcher normalement, écartant trop leurs pattes arrière, les faisant trébucher, et les mènent "au bucher" en les appelant "ma belle"... Et j'en passe ! En larme d'un bout à l'autre du film !
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    376 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2022
    J’ai trouvé ce documentaire anglais particulièrement bien réalisé. La réalisatrice a pris l’option de suivre le quotidien d’une vache « LUMA » en s’intégrant à elle. On suit ainsi sa vie quotidienne dans une grande ferme anglaise. C’est fort bien filmé, sans voix off et avec un minimum de dialogues. Le film est vraiment centré sur cette vache à laquelle on finit par s’attacher tout au long de ce documentaire. La réalisatrice fait notamment bien ressortir l’aspect réel de la vie animale dans le contexte industriel implacable et cela émeut le spectateur.

    Bernard CORIC
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juillet 2021
    Il n'est pas surprenant de voir Andrea Arnold se saisir de ce genre de portrait, en marge des idées reçues. Mais les meuglements ne mentent pas et ce seront, à peu de choses près, les seuls dialogues qui interpellent dans ce dédale agro-alimentaire, où les vaches seront à la fois les vedettes et les victimes de leur succès. Après l'étincelant "American Honey", la réalisatrice ne recule donc plus afin de témoigner d'une cruauté passive, celle dictée par l'exploitation, celle qui, dans l'ombre de notre confort, vient nous alpaguer de l'autre côté de la clôture.

    En laissant sa caméra collée au quotidien des vaches laitières, quelque chose d'imposant s'empare du cadre. Ce n'est pas seulement l'animal, mais ce sont également ses tourments, ses douleurs ou encore ses angoisses. Nulle question d'intervenir, nous serons juste présents, afin d'accompagner ces créatures enchaînées, avec une impuissance qui gagne du terrain au fur et à mesure que la vie avance. Mais l'entrée en scène de Luma et de sa progéniture souligne la violence, qui n'épargnera pas ces dernières. Un accouchement, pourtant maîtrisé, soumet ces outils de travail à l'imperméabilité du quotidien des fermiers. Ils ne seront pas au cœur de l'étude, mais ils font cependant partie d'une équation qui ne nous laissera pas indifférents.

    Le savoir-faire de l'élevage repose sur une répétition incessante des tâches. En captant tout à hauteur de la vache, Arnold nous plonge dans la fosse et la crasse d'ouvriers, condamnés à servir un but et à présent une machine au service de la consommation. Le montage pourra toutefois en laisser plus d'un sur le côté, tout comme ce récit, qui a sans doute des échos dans les esprits, s'il nous a été donné l'occasion d'assister à tel ou tel fragment de vie d'une vache d'élevage. Ce que fait la réalisatrice, c'est de coupler toutes ces idées et d'en faire un objet ultime de protestation. Un élan pour le spectateur et plus encore au nom de celles qui souffrent et qui n'ont pas le temps, ni la chance de profiter du confort familial, ou d'une liberté de mouvement dans des plaines ouvertes.

    Oui, "Cow" tient un message fort et raconte tout cela à travers une expérience sensorielle calibrée, pourvu que l'on accepte d'être malmené par la brutalité du cadre et de son mouvement aléatoire, comme si l'instinct de survie n'aurait pas d'intérêt. Allouons toutefois la répétition des tâches comme un renouvellement d'enjeu, car malgré les séances quotidiennes de traites du bétail, il est possible d'entrevoir une déchirure dans leurs yeux et une faiblesse dans leurs hurlements. Pourtant, l'unique issue blesse, décourage, mais ne perd pas en vitalité, finalement partager avec une audience, elle-même piégée entre le siège et l'écran.
    Larbin D
    Larbin D

    13 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 juillet 2021
    Un film qui arrive à nous embarquer dans une sorte de documentaire quasi-muet sur deux vaches. De temps en temps assez fort en émotions il dépeint simplement la réalité froide du quotidien d'une vache dans la campagne anglaise. Malheureusement, il aurait pu gagner du temps en réduisant drastiquement des scènes ou en supprimant simplement. Ce film aurait mérité de durer 45min et non 1h30.
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