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Par .Rash
1 critique
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5,0
Publiée le 28 juillet 2022
Un très bon film sur les question d'actualités. Ce récit libanais raconte la vie d'une famille sensibles à l'environnement, à leur mode de vie et à la vie tout court sans mettre trop d'accent sur les mêmes problématiques du Liban. Il montre très bien qu'il existe de belles vies pleines de couleurs, de colères et de corps sans parler des clichés comme la guerre. Ce film parle des gens normaux qui veulent vivre pleinement.
Peut on vivre à l'écart d'un monde qui nous déplait ? C'est à cette question que tente de répondre ce film sympathique mais complètement manqué.
Sorte de huis clos familial, situé dans une petite maison des hauteurs du Liban, ou la tranquillité et la volonté de s'extraire des difficultés de la vie à Beyrouth sont perturbées par l'installation d'une décharge de detritus, le film manque son pari.
Un scénario microscopique, des dialogues inexistants, des scènes qui tournent en rond, bref pas grand chose à sauver.
Seule la distribution est à la hauteur, mais ne peut pas faire grand chose du canevas qui lui est proposé.
On sent que la construction du film n'est pas travaillée et franchement, je n'ai pas vu beaucoup de talent dans le travail de mise en scène.
Pourtant recommandé par la sérieuse revue de cinéma "Positif ", " costa brava..." est de surcroît traversé du debut à la fin par un manque de rythme qui procure un ennui profond.
Je n'invite pas à voir ce film, oublié cinq minutes après être sorti de la salle.
D’après les « Secrets de tournage », c’est une allégorie. Je comprends mieux alors, bien que les allégories ne soient par nature pas toujours très compréhensibles si on ne baigne pas totalement dans le sujet.
Ici, il y aurait pu y avoir largement matière à vulgarisation de la situation sociale, économique, politique du Liban qui, malgré ses travers confessionnels et communautaristes, émarge somme toute au rang des démocraties parlementaires. Au lieu de ça, on a un sujet lent, sans rythme, sans vraiment de contenu, ennuyeux, complètement « hors sol ».
Un couple (peu à peu en tension) avec ses enfants et la grand-mère, retirés dans cette « Costa Brava » libanaise censée être bucolique et qu’on imagine avoir été paradisiaque, mais maintenant cernée d’un dépôt d’ordures à ciel ouvert en attente d’un improbable, tri, recyclage et enfouissement (on apprendra que c’est la France qui a fourni la logistique).
Une trame qui se voudrait sans doute message ou mise en garde écolo dans un environnement qui ne l’est pas du tout. D’ailleurs notre famille, malgré ses airs, n’y goute pas vraiment non plus à l’écologie. Comme tout le monde elle produit des déchets. Elle en fait quoi ? Elle consomme aussi bien sûr (la table familiale est correctement garnie) mais ils vivent de quoi ? Mystère, bien qu’on apprenne au détour d’un dialogue qu’ils n’ont plus d’économies (pour mener le cas échéant le recours judiciaire contre l’implantation contestée). Par ailleurs, ils ne sont pas vraiment dans le développement durable avec leurs deux véhicules 4/4. Mais ce n’est pas le sujet de ce film.
Le sujet, le thème s’avèrent en fait assez vagues. C’est souvent le cas dans les allégories.
Conçu à son écriture comme une dystopie, évoquant le Liban de 2030, le premier long-métrage de Mounia Akl, Costa Brava, Lebanon (drôle de titre !) a été rattrapé par la réalité de l'actualité, plus terrible que ce prévoyait le scénario du film. L'histoire, celle d'une famille isolée dans les montagnes pour fuir la pollution urbaine et la corruption, fonctionne comme une métaphore de la désintégration d'un pays qui se déchire et souffre mille maux. Nombreuses sont les disputes entre le père, la mère, une grand-mère, une adolescente et une fillette, soudainement confrontés à l'installation d'une immense décharge à proximité de leur propriété. Le film alterne conflits et moments de tendresse dans cette famille où chacun de ses membres est doté d'une très forte personnalité, y compris la benjamine, peut-être le personnage le plus sensé de tous. L'allégorie avec la situation dramatique du Liban n'est pas toujours des plus subtiles mais la mise en scène corrige les fautes de goût, avec une fluidité et une élégance qui font mouche. Même remarque pour la direction d'acteurs, parfaite, avec notamment Nadine Labaki dans un rôle polymorphe qu'elle tient sans faillir. Au final, même si le récit se veut plus tragique que comique, ce sont les instants les plus aériens, poétiques ou drôles et moins démonstratifs que l'on retient, preuves que la néo-cinéaste ne manque pas de cordes à son arc.
Depuis plusieurs années, Walid vit en haut d'une colline avec sa mère, sa femme et leurs deux filles. Ils s'y sont construit un havre de paix où ils mènent une vie recluse loin de tout et des autres. Un choix de la tranquillité ou peut-être pour se protéger de l'extérieur, car Walid semble avoir un passif avec Beyrouth comme en témoigne son état quand il doit y retourner. Cependant, leur tranquillité est perturbée par le projet d'une décharge aux limites de leur propriété. Ils ont fui Beyrouth et sa pollution pour finir par être rattrapés par un tas d'ordures... Une situation ironique qui va les faire réfléchir sur ce qu'ils veulent vraiment, mais aussi leur donner une nouvelle ouverture sur le monde pour peut-être réaliser que ce style de vie ne leur convient plus. Walif, lui, est par contre décidé à se battre pour son foyer et sa famille sert de symbole pour une population au bout du rouleau avec ce petit paradis que l'on peut considérer comme le Liban d'autrefois qui devient un enfer, un environnement étouffant sans qu'ils ne puissent rien faire même s'ils ne baissent pas les bras comme en témoignage la petite dernière qui suit les pas de son père. "Costa Brava, Lebanon" est un film politique et engagé avec quelques touches d'humour, mais c'est aussi un drame familial avec pas mal de tensions et de sous-sujets comme quand il est question de l'éveil sexuel de l'ainée lorsque justement le monde s'ouvre à nouveau à elle. Bref, c'est intéressant, bien réalisé et bien incarné.
Interprétation sans faute (spéciale mention aux enfants), on se laisse porter par cette histoire qui nous met face aux réalités que nous devons affronter chaque jour dans un monde qui semble nous échapper toujours un peu plus. Grande maitrise pour un premier film dont on sent que chaque image, chaque son, est pesé et habillement ajouté. Un de mes films de l'été.
Le film a une idée, une seule : démontrer que la société libanaise est corrompue. Ce qui n'est pas un sujet très original.... Quant à la mise en scène, elle est inexistante. On aimerait avoir de la mansuétude pour ce premier film mais tout de même, il faut admettre qu'on s'est pas mal ennuyé lors de sa projection.
Ce premier long métrage d’une jeune réalisatrice libanaise est très prometteur. Bien aidé par une excellente distribution et par un très bon Directeur de la photographie, Mounia Akl nous parle avec force et talent de son pays, autrefois surnommé la Suisse du Moyen-Orient, mais dont l’environnement géographique ainsi que la grande diversité religieuse de sa population ont contribué à engendrer depuis plusieurs années des problèmes majeurs.
Costa Brava, Liban (arabe: كوستا برافا، لبنان, romanisé: Kūstā Brāfā, Lubnān) est un film dramatique coproduit internationalement par Mounia Akl en 2021 d’après un scénario d’Akl et Clara Roquet. Il met en vedette Nadine Labaki, Saleh Bakri, Nadia Charbel, Ceana Restom, Geana Restom, Liliane Chacar Khoury, Yumna Marwan et François Nour première mondiale à la Mostra internationale du film de Venise 2021 ’entrée libanaise pour le meilleur long métrage international à la 94e cérémonie des Oscars. [4] Ce film a également été nominé pour le New Talent Award au Hong Kong Asian Film Festival 2021 le film a remporté le Grand Prix du Jury du festival ex aequo avec Onoda: 10,000 Nights in the Jungle également été projeté au Festival international du film de Toronto 2021 Projeté au 18e Festival du film européen de Séville (SEFF) le 7 novembre 2021
En pleine campagne, une famille libanaise voit son cocon boulversé par l’installation d’une décharge. Porté par une interprétation remarquable (notamment cette lumineuse gamine et sa daronne), un drame familial sensible au scénario complexe mais inabouti, qui résonne avec la situation dramatique d’un pays gangréné.
Soraya et Walid ont décidé de quitter Beyrouth et sa pollution pour s’installer dans une maison de famille sur les pentes désolées du Mont-Liban. Là, avec la mère de Walid, dont les poumons ne supportaient pas l’air empuanti de la capitale, et leurs deux filles, Tala et Rim, ils ont construit un phalanstère auto-suffisant qui suffit à leur bonheur. Mais la construction d’une décharge sous leurs fenêtres va venir briser le fragile équilibre de cet éden familial et rouvrir les fractures qu’il avait réussi à combler.
Le carton sur lequel s’ouvre le film nous dit que son action se déroule au Liban « dans un futur proche ». Pourtant, son action n’a rien de futuriste et pourrait tout aussi bien se dérouler de nos jours dans un pays dont on sait, même si on n’y est jamais allé, qu’il est gangrené par la maladministration. L’explosion qui ravagea le port de Beyrouth en août 2020 y est évoquée ainsi que la crise des poubelles : faute de décharges, les poubelles s’accumulent régulièrement dans les rues de Beyrouth, attirant les rats et provoquant des maladies.
Soraya et Walid forment en apparence un couple soudé. Ils se sont rencontrés quelques années plus tôt, à Beyrouth, dans les manifestations. On les imagine volontiers insoumis, anticapitalistes, écologistes sans compromis. C’est le cas de Walid dont l’intransigeance l’a peu à peu enfermé dans des choix de vie radicaux. Soraya (interprétée par la lumineuse Nadia Labaki, la réalisatrice de "Caramel" et de "Capharnaüm") est plus ambiguë. C’est une ancienne star de la chanson qui, malgré l’amour qu’elle porte à Walid et les valeurs qu’elle partage avec lui, regrette sa vie passée, la vie urbaine, les rencontres et les échanges qu’elle autorise.
Le couple formé par Soraya et Walid résistera-t-il aux nuisances visuelles et olfactives créées par la décharge en construction ? C’est l’enjeu de l’intrigue qui se déroule sous les yeux de leurs deux filles. À neuf ans, Rim est encore une enfant tout entière inféodée à son père et à son combat. Tala à dix-sept ans est moins entière, qui succombe à l’attraction que suscite en elle le bel ingénieur en charge du chantier. Et la grand-mère revendique avec une ironie contagieuse le droit de vivre librement ses derniers jours.
Malgré une interprétation sans faille, "Costa Brava, Lebanon" (quel titre déconcertant qui aurait mieux convenu à un film de plage que de montagne !) gâche un beau sujet par une mise en scène languissante et un scénario qui manque de rythme.
Walid et Souraya ont choisi de quitter Beyrouth pour vivre en autarcie avec leurs deux filles. Seulement, une décharge publique va voir le jour à côté de leur cocon sans qu'ils puissent y faire quelque chose. Ce film est un mélange des genres, écologique avec la dénonciation de ces déchets versés dans la nature et la pollution qu'ils engendrent, mais aussi une réflexion sur la vie familiale. En effet, on les voit se désagréger au fil du film, mais la cinéaste n'hésite pas à y mettre des touches d'humour et de philosophie à travers l'espièglerie de la jeune fille de 9 ans, ou encore avec la grand-mère donnant des leçons de vie. Bref, un film d'une grande humanité.
Le scénario traîne parfois un peu et se perd dans des longueurs inutiles,surtout en fin de film, on aurait aimé les voir dans leur retour en ville . Très belles lumières et photo, excellent jeu d'acteurs avec une mention spéciale pour la fillette qui est extraordinaire
Une famille utopiste se construit un havre de paix loin de Beyrouth, de son inflation, de sa corruption et de son explosion. Quand une décharge à ciel ouvert commence à se construire à côté de ce petit paradis c'est le début de l'éclatement du clan et la fin des illusions. Film politique et poétique puissant qui explique très bien l'enfer qu'est devenu l'ancienne "Suisse" du Moyen-Orient. La petite fille (magistralement interprétée) illustre à merveille la résilience et la combativité du peuple libanais, qui s'il a des enfants pareils a toutes les raisons de croire en l'avenir.
De jolies idées, un récit intriguant dans sa première partie et une mise en scène très belle, mais on reste quelque peu à distance des personnages, dommage.