Le James Bond avec Brosnan que j’ai le plus souvent vu, et je dois dire que je l’ai revu récemment avec un plaisir certain. Malgré son côté un peu grandiloquent, c’est un des métrages de la saga qui a fier allure.
Déjà par son casting, il faut le dire. Brosnan reste un James Bond classieux. Un peu second degré, mais moins que certains de ses prédécesseurs, il impose un personnage musclé mais qui ne renonce pas aux gadgets. Sa belle prestation fait face à celle d’Halle Berry. Pas mauvaise du tout, il faut quand même avouer qu’elle se fait à mon sens piquer la vedette plus d’une fois par une Rosamund Pike déchainée ici. Apparaissant assez peu, elle tire la couverture à elle et impose une composition piquante et remontée qui donnerait envie d’en voir davantage. Autour de ce casting on notera un méchant mégalomane bien dans la tonalité de la série et composé avec talent par Toby Stephens, tandis qu’on a des seconds rôles de prestiges, notamment la présence discrète de Michael Madsen.
Le scénario est bon. Rythmé, nous faisant voyagé comme tout bon James Bond qui se respecte, second degré mais sans trop, le film en fait peut-être un peu trop du point de vue des inventions de Q. On vire parfois au fantasque total, à l’image d’un Moonraker par exemple, et il faut avouer que lorsqu’on sort des limites du « possible », James Bond est moins convaincant. Néanmoins la recette est là, et le divertissement assuré, avec une histoire à rebondissements, c’est le moins que l’on puisse dire.
Visuellement mon bémol ira à quelques séquences à effets spéciaux grandiloquentes comme les affectionnent Tamahori. Mais à l’instar de tous ses films où celles-ci apparaissent, c’est scènes ont fortement vieilli et font toc aujourd’hui. Hormis ce souci, on reste sur des décors de grande qualité et imaginatif, la photographie est élégante, et les scènes d’action sont bien emballées. Tamahori surcharge parfois sa mise en scène, mais il faut avouer qu’il a quand même de la maitrise dès que l’action démarre, et qu’il sait donner de l’ampleur à sa réalisation. Là-dessus il faut ajouter une bande son qui pourra par moment déconcerter, notamment dans le générique, mais qui imposait un style original à l’époque pour la saga.
En conclusion Meurs un autre jour est un bon épisode des James Bond, et je rejoins un peu l’avis de ceux qui considèrent que c’est le meilleur Bond avec Brosnan. En tous les cas il figure dans les incontournables. 4.