Je le dis d’emblée, je ne suis pas très James Bond.
Je n’ai vu que 4 James Bond au cinéma et suis ressorti à chaque fois peu emballé.
A la téloche, l’espion 007 n’est donc pas ma priorité. Je peux même m’en passer.
Puisque j’ai la possibilité de tous les voir, je vais me contraindre à parfaire ma culture 007.
D’où une naïveté parfois volontaire et sincère.
« Meurs un autre jours »
20ème opus réalisé par Lee Tamahori.
Je ne l’avais encore jamais vu, soit 16 sur 20 !
Le premier James Bond de l’An 2000.
La dernière pour Pierce Brosnan dans le costume de l’agent 007.
C’est officiel, John Cleese succède à Desmond Llewelyn et R est promus Q, lequel sur le ton du reproche donnera à Bond une 20ème montre.
« C’est fou ce que le temps passe vite » répond celui-ci, détaché.
20 comme le 20ème opus.
Déjà...
On y retrouve Judy Dench sous l’habit de M et Samantha Bond sous le regard alangui de Moneypenny.
A propos de Moneypenny, Lee Tamahori me donne une réponse à mes interrogations dans une scène où il permet à Moneypenny de satisfaire un fantasme.
Je n’en dirai pas plus.
Le générique sert de transition temporelle comme ce fut le cas avec « GoldenEye ». Ici, des femmes, toujours aussi dénudées au corps de glace et de feu, évoluent pendant que
James Bond est torturé dans une prison nord-coréenne en compagnie de scorpions.
A l’issue du générique,
14 mois ont passé et notre agent 007 sera échangé contre un de ses ennemis Zao (Rick Yune). L’élégance de James Bond laisse place à un agent à la chevelure et à la barbe hirsutes, corps épuisé et marqué par les tortures et amaigri. Et surtout remonté contre celui qui l’a trahi.
Qui ?
C’est ce que va tenter de savoir 007. Peu importe l’ingratitude de M qui lui retire son permis de tuer, James Bond est plus que jamais déterminé à accomplir sa mission qui va le mener de Cuba en Islande dans un incroyable palais de glace.
Une enquête personnelle qui finira par devenir officielle puisque M rétablira James Bond dans ses fonctions !
Le méchant de service est assuré par Toby Stephens qui prête ses traits à Gustav Graves, un playboy fortuné grâce à l’exploitation de mines de diamants.
Il s’interprète philanthrope ! En effet, son projet Icare consiste à projeter de la lumière sur des pays qui en auraient grand besoin pour leur permettre une agriculture prospère afin de combattre la faim dans le monde. Et ce, grâce à un satellite qui répercute la lumière du soleil.
Evidemment, sous-couvert d’humanité, le projet de Gustav Graves s’avère diabolique et d’autant plus diabolique qu’il n’est pas celui qu’il paraît être !
A découvrir.
Malgré un récit bondien, « Meurs un autre jour » me paraît un ton en dessous des autres opus de l’ère Pierce Brosnan.
Le méchant se révèle classique, son homme de main aussi.
La trame ne réserve pas de grosses surprises, c’est assez basique en terme d’action même s’il y a de bons moments invraisemblables comme ce surf improvisé sur une mer démontée
suite à un éboulement d’icebergs
;
comme cet hélicoptère largué d’un avion cargo qui s’apprête à se désintégrer en vol.
Il est à noter que l’on retrouve une scène de « Bons Baisers de Russie » dans ce dernier opus.
A vous de découvrir laquelle.
J’ai remarqué que James Bond a abandonné la BMW de fonction pour une Aston Martin et comme la BMW, depuis « Demain ne meurs jamais », elle se télécommande. Mais le gros plus,
l’Aston Martin a la particularité d’être invisible !
Cela donne des scènes cocasses.
A bien y réfléchir, toutes les voitures préparées par Q, depuis « Goldfinger », sont une arme à usage unique puisqu’elles finissent toutes par être détruites. Elles existent le temps d’une poursuite.
Côté James Bond Girl : nous en avons deux.
Jinx sous les traits de la plantureuse Halle Berry.
Halle Berry est crédible et efficace dans la peau d’une espionne de la CIA. Sa première apparition est un hommage à Ursula Andress (Honey Ryder) « James Bond contre Dr No ». Sauf qu’elle apparaît au milieu de touristes.
Une redoutable combattante comme l’était Way Lin (Michelle Yeoh).
En tout cas, au-delà de sa fonction, elle ne laisse pas indifférent Bond.
En effet, quand celui-ci parvient à la réanimer après l’avoir sortie d’une eau glacée, il est soulagé et la serre fort contre sa joue, tout ému
.
Le couple fonctionne très bien.
Quant à l’autre Girl, Rosamund Pike interprète Miranda Frost ; un personnage qui a le mérite de surprendre le spectateur que je suis, mais aussitôt la surprise avouée, il s’avère peu consistant sur la durée.
Je retiens deux films de l’ère Brosnan : « Demain ne meurt jamais » et « GoldenEye ».
« Permis de tuer » a toujours ma préférence et par voie de conséquences, « Bons baisers de Russie » glisse à la quatrième place devant «Tuer n’est pas jouer ».
A voir en V.O si possible.