Becoming Father
Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Becoming Father" et de son tournage !

Un double programme inédit

Becoming Father est le deuxième long-métrage de Tetsuya Mariko. Ancien élève du réalisateur Kiyoshi Kurosawa, il se fait remarquer avec son film de fin d’études, Yellow Kid, sélectionné dans plusieurs festivals internationaux, puis son moyen métrage Ninifuni, présenté au Festival de Locarno en 2011. Produit en 2018, Becoming Father sort en France en 2022, en même temps que Destruction Babies, réalisé en 2016. Ces deux œuvres étaient jusque-là inédites en France.

Adaptation d’un manga culte

Becoming Father est l’adaptation d’un manga culte au Japon, Miyamoto kara kimi e de Hideki Arai, sorti à la fin des années 1990. Tetsuya Mariko a été marqué par sa lecture, quand il avait 20 ans. Même s’il ne comprenait pas toujours pourquoi le personnage de Miyamoto agissait comme il le faisait, il a été marqué par le sentiment de colère qu’il a ressenti en lisant le manga : « Je ne sais pas si « colère » est le terme juste. Mais en suivant le personnage de Miyamoto, en ressentant à travers lui, j’ai été très affecté par son impuissance. Sans doute à cause de mon jeune âge, ces émotions étaient d’une grande force et je n’ai jamais pu oublier ce ressenti. J’ai donc voulu le partager, même si c’était par le biais d’un autre support. »

De la série au film

Becoming Father a d’abord été adapté en série télévisée avant de devenir un film. Le réalisateur revient sur cette transition : « Il y a très longtemps, on m’a proposé d’adapter un segment en particulier de l’histoire, la relation entre Miyamoto et Yasuko, en film. C’est seulement après que nous nous sommes dit que nous pourrions également créer une série télévisée sur la première partie du manga qui présente une histoire complètement différente de celle qu’on découvre dans le film. » Ainsi, les personnages sont les mêmes dans le film et la série mais dans celle-ci, on s’intéresse avant tout au travail de Miyamoto et Yasukone est un personnage beaucoup moins important.

Une scène éprouvante

La scène de l’agression sexuelle est particulièrement crue, exposant tous les détails sordides. Le réalisateur et toute l’équipe ont pris soin de mettre à l’aise l’actrice et de l’informer de ce qu’elle allait tourner : « Elle était surtout très concentrée sur sa performance donc nous n’avons eu aucune difficulté à filmer cette séquence. » Conscient de la responsabilité qu’il a à filmer une telle scène, Tetsuya Mariko tenait toutefois à ne pas l'édulcorer, afin de montrer la douleur et la tristesse que cet événement allait provoquer chez ses personnages, « pour pouvoir ensuite comprendre comment ils pouvaient aller de l’avant. »

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