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T-Tiff
101 abonnés
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4,0
Publiée le 4 mars 2024
"La Panthère des neiges" correspond à la mise en images du livre éponymes de Sylvain Tesson. Le film comme le livre invite à la réflexion autour de l'impact de l'homme sur l'environnement, l'écart entre la vitesse des sociétés que nous avons construites et le calme de la nature, et ceci se matérialise par la patience dont il faut faire preuve pour pouvoir espérer observer l'insaisissable panthère des neiges. Le film propose de très belles images au coeur du Tibet, dans des paysages quasiment vierges de toute trace humaine. "La Panthère des neiges" est un très bon documentaire.
La Panthère des neiges aurait pu être un film formidable. Des images saisissante, une mise en scène brillante... Mais c'était sans compter sur la présence d'un Sylvain Tesson, nous gratifiant de ses réflexions faussement philosophiques mais véritablement creuses. Quel dommage de plomber ainsi un beau documentaire avec des monologues insupportables sur "la société", sur la nature ou sur la vie en général.
Jadis on la désignait sous le nom scientifique de l’once. Aujourd’hui on a pris le parti de la nommer de la manière la plus simple : la panthère des neiges. C’est qu’entretemps elle est devenue une des énigmes du monde animal : comment une panthère pourrait-elle avoir choisi de vivre dans les conditions les plus inhospitalières qui soient alors que ses cousines africaines ou de l’Asie du sud-est se prélassent sous le soleil des tropiques ? Le film que l’on peut voir aujourd’hui est présenté comme un documentaire. Pour notre part, nous y voyons plutôt un film d’aventure doublé d’une œuvre contemplative. A l’origine, un défi lancé par Vincent Munier, le photographe animalier internationalement connu, à son ami Sylvain Tesson : partir pour les hautes montagnes du Tibet à la recherche de la panthère qui ne se laisse pas si facilement entrevoir, tant ses conditions de vie sont tout entières vouées au froid extrême et à des paysages minéraux situés entre 4000 et 5000 mètres d’altitude. A cette expédition peu commune n’oublions pas d’adjoindre Marie Amiguet, la compagne de Vincent Munier, qui s’est chargée de réaliser le film, assistée de Léo-Pol Jacquot. Il ne s’agit surtout pas ici d’apprivoiser la nature, mais bien d’en mesurer le caractère profondément sauvage car soumis aux lois des éléments qui peuvent à tout moment se déchaîner sous forme de tempêtes et d’orages, prenant alors un caractère profondément inquiétant et que d’aucuns qualifieront à juste titre de « sublime ». Un monde où le carnivore est roi et où le modeste herbivore ou granivore est voué à constituer une proie de choix. Chemin faisant, le film nous permet de découvrir dans leur milieu naturel des espèces peu connues comme le manul ici présenté sous son nom plus courant de chat de Pallas, ou bien encore l’antilope du Tibet dont on sait qu’elle est aujourd’hui dangereusement menacée d’extinction. Bien sûr, les héros populaires de la faune sauvage sont aussi de la partie : loups et ours ne manquent pas à l’appel, de même que les vautours prêts à savourer en famille quelque succulente carcasse. Et la panthère dans tout cela ? Eh bien, elle se fait désirer et ce n’est que dans le dernier quart d’heure qu’elle consentira à se livrer à une belle prestation qui ne pourra que satisfaire l’amateur de bêtes sauvages. Voilà donc un film qui nous parle de la vie au grand air dans un monde balayé par les vents incessants et où l’homme ne s’est guère aventuré : on croisera cependant quelques nomades accompagnés de leurs yacks et une famille qui respire le bonheur des gens simples. Il va de soi que des considérations d’ordre écologique accompagnent ce merveilleux défilé d’images où les stars sont des animaux sauvages évoluant dans leur milieu naturel. Ajoutons que d’un point de vue formel les images sont d’une indéniable beauté et que la composition des plans est parfaitement étudiée. On s’étonne alors : comment à 5000 mètres d’altitude une artiste peut-elle trouver la suprême audace de cadrer aussi parfaitement ses images ? Mentionnons aussi que par moments ce sont quelques splendides instantanés réalisés par le photographe qui sont insérés dans le déroulement du film. Enfin, pour accentuer la dimension profondément spirituelle de l’expédition et du film qui en est résulté, signalons une bande son impeccable où la musique de Warren Ellis accompagné de son complice Nick Cave se fait contemplative à souhait. Et la mélopée finale « We are not alone » souligne le sens profond du film : « I've travelled a lot unaware / I was observed ». Nous passons, êtres humains, sans nous douter dans notre ignorance que nous sommes observés par ce monde animal auquel nous sommes tant redevables et dont trop souvent nous avons pris plaisir à faire disparaître d’insignes représentants.
Fabuleux documentaire. Des images magnifiques et authentiques, des espaces dépaysants, des photos dotés sujets animaliers tous aussi merveilleux que rares. A couper le souffle, une dinguerie à voir sur grand écran. 4,5/5 en tant que film tout court, mais du docu 5 étoiles.
Les images sont magnifiques, voire même à couper le souffle. Cette quête de la fameuse panthère vaut elle pourtant que l’on en fasse un film, assez long d’ailleurs ? Je pense qu’un simple documentaire télé aurait amplement été suffisant. Je mets la moyenne pour la beauté des paysages et des animaux mais le film est largement dispensable.
La Panthère des neiges est un beau documentaire, bien rythmé, qui donne à voir de superbes paysages et les photographies étonnantes de Vincent Munier. C'est d'ailleurs Munier, bien davantage que Sylvain Tesson, qui est selon moi le héros de ce documentaire, celui qui lui donne un coeur, celui qui suscite l'émotion du fait de sa passion très pure pour la vie animale. Tesson est quant à lui un narrateur convaincant bien qu'un peu plus cynique ; ses commentaires sur l'art de la contemplation et de la retraite sont pour la plupart intéressants.
Pour moi ce n'est pas un documentaire mais plutôt un essai poétique : l'aventure existentielle et visuelle d'un photographe et d'un romancier dans les montagnes du Tibet. Quitte à faire, le film aurait pu être encore plus épuré et plus fort sans la musique et avec moins de voix off. Le film est monté, disons, dans l'idée de faire défiler plusieurs races d'animaux (cerfs, yacks, chats sauvages, les oiseaux, les ours...) pour aboutir à cette fameuse panthère des neiges dont le regard caméra est extraordinaire. L'esthétique des images des paysages tibétaine est très belle et elle contraste avec les plans des deux héros dans leur pérégrination. Mais ça marche pas mal.
Une merveilleuse contemplation dans le respect de la nature et d'une faune magnifique... Les commentaires de Sylvain Tesson ajoutent à cette admiration, la musique et le silence également...
De très belles images mais un militantisme survivaliste dérangeant. La nostalgie d'une époque où l'homme aurait été plus libre et autonome font rejeter le développement des sociétés humaines. D'ailleurs les espèces qui sont le plus mises en avant dans le film vivent de manière solitaire (chat, ours, panthere des neiges) L'être humain passerait donc à côté de son existence. Faut-il dévorer du Yak cru et mourir de froid pour être vivant?
J'ai trouvé le film remarquable, mais particulièrement une chose : le son du film. La musique de Warren Ellis est formidable mais il y a aussi toutes ces sensations sonores très fines, précises sans être en "sur-écoute" comme la plupart des films animaliers. Les sons de nature, de silence, la salle était complètement suspendue, en immersion, j'ai jamais entendu une salle aussi attentive. Dans ce film, il y a une justesse de tous les instants, y compris avec la voix de Sylvain Tesson qui nous guide à travers ce voyage. C'est ce qui m'a le plus marqué au-delà des images magnifiques du Tibet... le son de ce film, incroyable!! Une émotion comme j'en n'avais pas eu depuis longtemps.
Pffff... le docu animalier le plus soporifique que j'ai jamais vu... pourtant la belle panthère des neiges me tentait bien gros mais là non... c'est trop lent, c'est trop lourd, les paysages ne sont même pas beaux et le temps d'en arriver à la voir le monde aura eu le temps de s'endormir 3 fois... un gros raté !
L’écrivain Sylvain Tesson et la documentariste Marie Amiguet accompagnent Vincent Munier dans sa quête. Quelques réflexions philosophiques sur la relation de l’homme avec la nature viennent paraphraser cette immersion contemplative dans ce documentaire singulier et très beau sur l’art de l’affût.
Que de poésie dans ce documentaire animalier ! Ceux qui aiment les félins vont être fascinés par la grace et l'intelligence de cet animal qui se fond comme nul autre pareil dans un environnement de neige et de rochers.