Sur les hauts plateaux tibétains, le photographe animalier Vincent Munier entraîne l’écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. Le fauve fait office de légende tant cette dernière s’avère difficile à trouver. Leur patience est mise à rude épreuve durant cette traque inlassable, qu’il neige ou qu’il vente, les deux hommes se sont donnés pour mission de la débusquer. Sur leur route, les deux hommes font face aux terres désertiques & enneigées du Tibet, à la beauté incroyable des paysages et à des rencontres toutes plus mignonnes (Le Manul ou chat de Pallas) ou inquiétantes (les loups) les unes que les autres.
La Panthère des neiges (2021) c’est surtout un affût de 90min, durant lesquelles les deux hommes se consacrent entièrement dans la quête de cet animal insaisissable. Un voyage qui les entraîne dans une quête aux conditions extrêmes, situé entre 4500 & 5000 mètres d’altitude et frôlant parfois les -28°C ! Marie Amiguet parvient à nous retransmettre cette incroyable épopée, grâce à des échanges passionnants entre Vincent Munier & Sylvain Tesson. Ce dernier en a même tiré un roman à l’issu de ce voyage (La Panthère des neiges, édité en 2019 chez Gallimard et couronné du "Prix Renaudot"), un roman qu’il nous fait partager en voix-off sur les superbes images de Marie Amiguet. Les paysages y sont sublimés et l’on ne cesse d’aller de découverte en découverte. Toute la faune sauvage du Tibet oriental se dévoile sous nos yeux, c’est un émerveillement de chaque instant (grands Bharal, chats de Pallas, marmottes, renards roux & renards du Tibet, antilopes, faucons, loups, bisons, hiboux, vautours, Pika du Ladakh, gazelles du Tibet, lièvres, yaks, ours, …).
Un très beau voyage qui nous permet d’apprendre les vertus de la patience, à l’image de Sylvain Tesson qui se doit de ne faire plus qu’un avec la nature, patientant tant bien que mal jusqu’à ce que la panthère daigne enfin se montrer, face à un Vincent Munier habitué à ces conditions (planques interminables pour peu voire pas de résultat).
Les images se passent de commentaire, c’est visuellement beau, voir hypnotiques et certaines rencontres marquent la rétine plus que d’autres, notamment le chat de Pallas et son incroyable démarche saccadée, sans oublier la toute première apparition de la panthère, celle qui nous aura fait languir pendant toute la durée du film.
Une ode à la nature et à la contemplation, magnifié par les propos de Tesson et les images d’Amiguet & Munier.
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