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Brol le chat
10 abonnés
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2,0
Publiée le 2 mai 2022
D'une systématique lassante - trajet automobile, visite, entretien - répétée tous le long du film, on ne retient qu'une chose: tous les Marocains entretenant les cimetières, lieux de culte et de pélerinage, respectent les autres religions monothéistes et leurs pratiquants. Pas inintéressant, filmé proprement, mais un peu maigre pour un long-métrage.
Ce retour au Maroc a permis à Simone Bitton de retrouver, enfouie dans sa mémoire, la pratique du darija, le dialecte arabe marocain qu’elle utilisait dans sa jeunesse et qu’elle pensait avoir complètement oublié. Aucun commentaire dans ce documentaire, seulement des dialogues en darija, en français ou en anglais, entre Simone Bitton et les personnes qu’elles rencontrent. Des personnes que l’on voit alors qu’on ne voit jamais la réalisatrice. Un film remarquablement photographié par Jacques Bouquin avec beaucoup de plans fixes aux cadrages magnifiques et la mise en valeur très réussie de la beauté des couleurs du Maroc, tant en milieu naturel que dans les portes et les fenêtres des maisons, même les plus humbles. Il arrive que, dans des temps bien trop troublés par l'intolérance et les appels à la haine, un film arrive à vous redonner de l'espoir. C'est le cas de "Ziyara", cette visite du passé juif du Maroc effectuée par Simone Bitton. Une visite que cette mécréante revendiquée termine par « Merci aux gardiens musulmans de ma mémoire juive ».
Au Maroc, la ZIYARA (visite des saints) est une pratique populaire que juifs et musulmans ont toujours eu en partage. Le film est un road movie au pays natal, un pèlerinage cinématographique où la réalisatrice va à la rencontre des gardiens musulmans de sa mémoire juive.
C’est une réalisation de la Française Simone Bitton, habituée au documentaire. Elle en avait fait plusieurs autours d’Israël et de la Palestine. Celui-ci est selon ses dires le plus personnel. En effet, cette dernière a reproduit les traditions de sa famille dans son processus.
Belle découverte que ce documentaire Ziyara.
Ce documentaire va donc se pencher un pèlerinage juif au Maroc sur divers lieux. La réalisatrice va donc retracer ce chemin en nous emmenant avec elle. On va s’arrêter sur plusieurs sites à l’écoute des traditions. Loin de fermer l’aspect théologique, Ziyara montre la notion de partage et que ce pèlerinage en est presque culturel, quelle que soit la religion de cette région du monde.
J’ai beaucoup apprécié l’ouverture culturelle que ce documentaire apporte. En effet, la France n’est pas un pays où le pèlerinage est une pratique rependue. Nous avons bien Lourdes, ou une partie du chemin menant à Saint Jacques de Compostelle, mais ces traditions se perdent avec le temps. Il est donc toujours intéressant de voir la situation dans les autres pays. D’ailleurs, cela aide aussi à combattre les idées reçues. En effet, dans l’imaginaire collectif, de nombreuses personnes pensent que dans les pays du Maghreb, il existe seulement des pratiques musulmanes. Ziyara va montrer que ce n’est pas le cas, et qu’au Maroc, les musulmans et les juifs se respectent l’un l’autre. L’unicité est belle à voir.
Il y aura pas mal d’intervenants divers et variés. Simone Bitton va interroger des habitants tout au long de son parcours. Que ce soit des gens s’occupant des lieux ou d’autres qui vivent grâce au pèlerinage. Ce sont des témoignages humains sans aucun filtre. C’est toujours agréable de sentir cette proximité. La réalisatrice est impliquée et procède à un échange enrichissant. Ils vont expliquer le phénomène de ce pèlerinage. Nous racontant les origines et l’évolution dans le temps.
Sur ce point, j’aurais aimé avoir une prise de recul plus importante. On a surtout droit à des faits mais finalement peu d’analyse. Le documentaire se veut plus informatif de la situation qu’une volonté de comprendre le changement. En tout cas, c’est comme cela que je l’ai perçu. Même si cet aspect manque. Le message transmis reste très beau. On sent le respect que ce soit à travers les rapports humains, mais aussi ceux à la nature et surtout la foi. Il n’y a jamais de jugement effectué. L’objectif est de nous faire vivre en immersion cela. Les moments où on observe simplement ce que film la caméra, sont apaisants.
Simone Bitton nous prend par la main à la découverte d’une relation perdue entre Juifs et Arabes, sur les traces de son enfance. Mais que des musulmans maintiennent en gardant les mausolées juifs. (...) En fin de film, l’inquiétude revient face à l’islamophobie, l’antisémitisme et la xénophobie qui s’aggrave un peu partout aujourd’hui. Il y a une leçon à tirer de ce vécu de partage de pratiques et de croyances, de vie collective qu’il ne s’agit pas d’idéaliser mais de considérer comme porteuse d’avenir face aux barrières qui se dressent. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
Dans ce documentaire, la réalisatrice d’origine juive marocaine effectue son propre pélérinage dans ces lieux de mémoire du judaïsme marocain. Bien que rigoureux dans sa forme, le film est digne d’intérêt par l’aspect historique qu’il évoque et par les relations étroites qui existent encore aujourd’hui entre les juifs et les musulmans du maroc qui sont devenus les gardiens de la mémoire juive au Maroc et qu’ils tiennent à préserver.