Avis : Les Crimes du Futur - Page 8

8 ans après son précédent «Maps to the Stars», David Cronenberg, le roi du body-horror (Chromosome 3, La Mouche, eXistenZ), fait son retour en salles et revient à son thème de prédilection à travers cette histoire de transhumanisme.

Dans une société dans laquelle la douleur physique n'existe plus et où l'être humain se dirige vers la prochaine étape de son évolution (entre métamorphose organique et bascule vers la synthèse), Caprice et Tenser transforment chacune de leurs opérations en performance artistique. Caprice est l'artiste, Tenser est la "toile" sur laquelle elle opère.

Ces «Crimes du futur» se présente comme une sorte d’œuvre testamentaire du cinéaste canadien dans laquelle il dépeint le dernier chapitre de la transcendance humaine et jusqu'où celui-ci est prêt à aller pour survivre à lui-même.

Le film démarre avec un récit des plus originaux et intrigants, mais qui finit par s'étioler et se perdre dans les méandres de son propre sujet, pas aidé en cela par des interprétations en partie artificielles et des dialogues qui sonnent parfois inutilement complexes, inutilement lourds.
Ou l'impression d'être face à un film plus théorique que pratique, plus verbeux que viscéral, plus décharné que véritablement incarné.

Bref, la déception est là à la vision de ce Cronenberg qui manque étonnamment de tripes et ne va pas au fond des choses. 5,5/10.

David Cronenberg nous sert une sorte de best-of de sa filmographie, reprenant l'esthétisme d' Existenz, les thèmes de Crash, même la mouche y passe avec cette histoire de plastique digéré par de l'acide. Le problème c'est qu'il n'y'a pas de fil conducteur au scénario, et l'histoire patine sévèrement pour ne rien raconter, d'autant que le film aime s'écouter en s'épanchent dans des discussions bavardent pseudo-philosophiques, le côté malsain et immoral fait son petit effet au début puis s'estompe assez rapidement pour faire place à l'ennuie. Côté acting c'est plutôt correct même si sa paraît surjoué en fonction des scènes. Ce n'es pas complètement inintéressant mais il faut adhérer à l'univers du réalisateur.

Cela fait huit ans que David Cronenberg ne nous avait pas donné rendez-vous dans les salles obscures et pour son retour avec "Les crimes du futur", il y a des choses que j'ai adhéré dans son nouveau film et d'autres moins !!
Commençons par le début ou une femme tue son fils qui mangeait une espèce de vase avec un coussin en l'étouffant, bon. La suite ou l'on suit un couple dont l'homme a plus d'organes dans le corps changé par la science de sa compagne, la scène est horrible quand on y regarde et pendant un moment, je me demandais ou ce long métrage nous mènerait ? Après, c'est pour ma part plus intéressant car beaucoup de femmes sont attirés par les chirurgies traités à l'écran de façon bizarrement érotique et installe une dimension au récit diaboliquement sensuelle. Et puis, la fin que je ne raconte pas. Je n'ai pas vu toute la filmographie de David Cronenberg à part "A History of violence" et "Les promesses de l'ombre", il a fait des oeuvres de sciences fictions comme ici surement meilleur. Les comédiens quant à eux sont excellents comme Viggo Mortensen, la belle et talentueuse Léa Seydoux, la charmante Kristen Stewart et un acteur qu'on n'a pas vu sur grand écran depuis longtemps qui fait plaisir a revoir, Scott Speedman. Mon avis est partagé.

Oeuvre de science-fiction dont le script a été écrit par David Cronenberg lui-même en 1998 et mis en veilleuse pendant de longues années, qui n'est pas sans rappeller EXistenZ, Les Crimes du Futur dépeint un monde dans lequel la douleur physique n'existe plus, et où les hommes commencent à connaitre des mutations génétiques. Ce point de départ permet au réalisateur d'ouvrir de nombreux sujets, originaux, déstabilisants, comme par exemple la mutilation corporelle comme nouvelle forme d'art, ou encore l'acceptation des humains génétiquement différents par la société. L'action se déroule dans une Grèce décrépite, des décors étonnants qui confèrent à l'ensemble une forme de charme post-apocalytpique qui se marie superbement avec des éléments technologiques plus modernes. Le film possède cependant quelques zones d'ombre qui ont manifestement désarconné le grand public: si la trame principale est facile à suivre, il laisse une petite impression d'inachevé quand à son univers et à ses thèmes secondaires. On comprend ainsi que de nombreux aspects sont abordés pour ouvrir une réflexion, voire pour provoquer, sans chercher nécessairement à y apporter des réponses. On se retrouve face à un récit nébuleux et potentiellement frustrant. C'est aussi le charme des films d'auteur, et David Cronenberg n'oublie pas de faire plaisir aux amateurs de gore, qui seront assez bien servis. Un petit mot pour le casting excellent, Vigo Mortensen en tête, mais sans occulter Léa Seydoux ou encore Kristen Stewart. Au final, les Crimes du Futur fait clairement partie de ces oeuvres qui possèdent une profondeur vertigineuse, celles qui peuvent nourrir de nombreuses discussions après la fin de la scéance !

Quel enfer...un film que reprend une nouvelles fois les lubies de son réalisateur... transhumanisme, fascination pour les entrailles, la mort, et le sexe mélangé à tout ça.
Ca ressemble aux pièces de théâtre conceptuel conçu pour une pincée d'amateurs. Décidément ce réalisateur c'est pas pour moi!

Un film tellement étrange qu'il en devient iregardable.
David Cronenberg a pousser à travers ce film ses idées trop à l'extrême.
Dommage quand on connaît la qualité dont on a été habitué.

Film de science-fiction, écrit et réalisé par David Cronenberg, Les Crimes Du Futur est un long-métrage hélas plutôt moyen. L'histoire se déroule dans un futur proche ou le corps humain est l'objet de transformations et de mutations nouvelles, et nous fait suivre un artiste performeur mettant en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles, accompagné de sa partenaire. Ce scénario, pourtant aguicheur sur le papier, n'est malheureusement pas à la hauteur des attentes pendant un peu plus d'une heure et demie franchement ennuyeuse. Si les premières minutes nous plongent dans une ambiance mystérieuse, la suite de l'intrigue peine à donner satisfaction et il est difficile d'être impliqué dedans. En effet, celle-ci ne décolle jamais réellement et la promesse de voir un final impactant n'est pas respectée. L'intérêt fini par baisser, voir totalement disparaître avec le temps, la faute à un manque d'enjeu flagrant et un propos inabouti. Si les thématiques abordées questionnent, celles-ci sont hélas mal exploitées et limitées à un univers restreint ce qui est dommageable. De plus, le côté malsain et immoral ne parvient pas à atteindre à cause de scènes marquantes finalement peu mises en avant au détriment de discussions sans consistances et un aspect organique pas assez repoussant. Cela est notamment du aux personnages peu inspirants, pourtant interprétés par une distribution comportant quelques jolis noms. Malheureusement, le rôle de Viggo Mortensen fini par assez vite lasser à cause de sa façon d'être. Léa Seydoux et Kristen Stewart sont elles trop peu approfondis pour êtres réellement intéressantes. Les autres protagonistes étant eux sans réelles utilités. Avec de tels individus, difficile de créer des relations procurant de l'émotion. Le ton se veut donc particulièrement neutre et ce ne sont pas les dialogues amorphes qui améliorent tout cela. Là ou le long-métrage se rattrape un peu c'est sur sa forme. La réalisation de David Cronenberg est de bonne facture et offre quelques jolis plans, même si elle manque de créativité et de prises de risques. Cependant, sa mise en scène évolue dans des décors agréables et l'aspect des objets des technologies à venir est franchement réussi. Néanmoins, il est regrettable que les effets spéciaux ne soient pas à la hauteur quand il s'agit d'inciser les corps. Ce manque de réalisme flagrant a pour effet de ne pas rendre l'œuvre dérangeante et abjecte. Le visuel reste tout de même globalement convenable et est accompagné par une b.o. dans le ton mais aux compositions insignifiantes et vites oubliables, à l'image de la fin insatisfaisante. En conclusion, Les Crimes Du Futur possède trop peu de qualités pour en faire un film méritant d'être visionné et s'avère être un projet mineur dans la filmographie du cinéaste canadien.

A la recherche du grand frisson
Même sans être un grand fan de Cronenberg, Crimes of the future possèdent quasi-immédiatement la pâte du réalisateur. Transhumanisme poussé à l'extrême dans un monde fait d'artefacts organiques où la douleur n'existe plus. Les corps mutilés, automutilés, martyrisés pour des croyances autour de l'art. La recherche de nouveaux frissons, les questions autour des prestations artistiques, l'envie de ressentir à tout prix pour combler les manques d'une société sadomasochiste qui se cherchent dans la performance intérieure. Sans douleur, la peau entaillée, coupée, greffée, les nouveaux organes arrachés deviennent oeuvres extérieures, traduisant la naissance d'une idée jusqu'à son exposition à la critique et aux yeux de tous.

Mais pas seulement.

Au-delà de l'art, par l'intermédiaire entre-autre d'un enfant bouffeur de plastique, le réalisateur d'Existenz passe aussi par le constat et fait de son récit un film d'anticipation en nous exposant le résultat froid et rouillé des conséquences de nos erreurs.

Autant dire que sur le fond, l'oeuvre est complète car tout semble fait pour soulever bien des questions, et malheureusement, parfois maladroitement tenter d'y répondre aux travers de dialogues un peu balourds (est-ce à cause de la VF ?).

D'ailleurs, plusieurs jours après son visionnage, Crimes of the future nous trotte encore dans la tête. Il nous interroge bien sûr mais les images ne sont pas étrangères à cette digestion lente.

Pourtant sur la forme, j'y ai pris moins de plaisir.

Certes, le démarrage est glaçant, habile car nous montrant successivement des scènes et des personnages que l'on ne comprend pas. Les éléments de réponses sont distillés au fur et à mesure du récit qui pour le coup reste difficilement captivant en dehors des "performances artistiques" coupe-faim. Ca parle beaucoup, ça se questionne sur les questions qui nous sont posés et malgré le double-jeu d'un Viggo Mortensen encore une fois excellent, tout comme Kristen Stewart, il est difficile lors du visionnage de ressentir autre chose que doutes et malaises.

Comme je disais étant petit lorsque j'étais invité avec mes parents, désireux de limiter l'effort que constituerait l'ingurgitation d'une deuxième assiette mais sans faire fi de ma politesse légendaire : "C'était bon mais j'en reprendrais pas !"


Encore un film que je classerais donc dans ceux qui s'apprécient plus après visionnage que pendant, de ces films que je ne voudrais pas revoir mais qui se sont frayés un chemin dans mon être contre ma volonté, ces films qu'on conseillerait avec "avertissement" et qui deviennent des sujets de discussions à eux seuls.

Aie aie aie j'adore David Cronenberg metteur en scène très spécial et j'ai vu la plus part de ses films mais la franchement une bonne grosse daube que l'on a du mal à comprendre , je suis plus que fan de l'excellent Viggo Mortensen dommage pour lui
et j'ai du subire une des pires actrices tout pays confondus la bien nommée Léa Seydoux comment peu on être aussi mauvaise et ce quelque soit le film , c'est pour ça que j' hésitais à le voir dès quelle joue on sais d'avance que le film sera nul comme le dernier bond quel dommage et temps de perdu heureusement que ma carte UGC sers aussi à ça hélas

Cronenberg est un cinéaste extraordinaire depuis 40 ans, mais il a le droit de faire Son Navet. Les critiques perdues ou totalement aveuglées crient à un nouveau bijou ??? Tout est raté, tout est remâché. Viggo déguisé en Jedi qui croise un policier qui joue mal, des décors ridicules pour une histoire grotesque... Des séquences aussi cheap que molles, Stewart qui surjoue une sorte de "folle" ... Cronenberg a suffisamment de génie pour ne pas l'insulter en lui faisant croire que son dernier film est bon. C'est une catastrophe

Cronenberg, après une incartade vers un cinéma plus réaliste mais tout aussi prenant, revient au fantastique et à ses toutes premières obsessions et c'est tant mieux.
"Les crimes du futur", à l'instar d' un "Chromosome 3" nous invite dans un univers futuriste glauque et inquiétant et inhumain. Comme dans "Crash", le désir passe par la scarification, comme dans "Existenz" ou "Faux semblants" d'étranges objets nous entrainent dans une forme de perversion inquiétante.
De nouveau ici , la fascination du corps et sa désincarnation nous renvoie à l'un des plus gros succès du cinéaste "La mouche"
Certes, le récit du film est sans doute moins rigoureux que dans les grands films du cinéaste, mais que Cronenberg persiste et signe sur les sujets qu'ils l'ont toujours préoccupé est réconfortant même si cette vision d'une notre société qui visiblement se déshumanise a de quoi inquiéter.
Film à voir absolument donc, d'autant plus que la collaboration Cronneberg Mortensen fait ici encore des merveilles. L'acteur à la fois déterminé et fragilisé est franchement renversant.

Dans un monde où la douleur a été abolie et où les machines sont capables d'anticiper nos moindres soucis de santé, deux artistes performers, Saul et Caprice, cultivent et tatooent des organes et les prélèvent spectaculairement devant leur public. Quand on leur propose de disséquer le cadavre d'un enfant, l'existence de mystérieux hommes mangeurs de plastique et d'une cellule gouvernementale qui les traque est révélée.

Si le scénario semble particulièrement retors, il n'y a finalement pas vraiment de surprise au programme, tant ce mélange d'érotisme morbide, de technopessimisme et d'abjection visible dans Les Crimes du futur est en fait caractéristique du cinéma de Cronenberg, et notamment de Crash. Il faut ici encore avoir le cœur bien accroché, car de nombreux moments sont à la limite de l'insoutenable.

Mais cela vaut-il la peine de soutenir le regard, justement ? Je n'en suis pas tout à fait convaincu, car si les sujets évoqués sont ultra-contemporains et potentiellement riches - notre incapacité grandissante à accepter l'inconfort, de même bien sûr que le saccage que l'on fait subir à la planète en semant du plastique partout ou encore cette course effrénée au choc, notamment en art - tout cela est toutefois articulé de façon très confuse. Le film se conclut d'ailleurs in medias res, presque comme il a commencé, sans que les tenants et aboutissants du récit n'aient été véritablement révélés ou développés (quel est donc par exemple ce concours qui anime Saul, mais qui n'apporte rien au récit ?) Les Crimes du futur est un film généralement décevant, car, à l'image des organes-tumeurs que Saul développe, il n'offre finalement qu'une vaine impasse.

Comme souvent chez D.Cronenberg le scénario est relativement alambiqué et la mise en scène très froide, voire même baroque. Ce film n'échappe pas à cette règle. Intéressant dans l'ensemble et surtout dans le propos qu'il dénonce. Mais l'intérêt ne dure pas jusqu'au bout car c'est assez décousu et on peine à comprendre toutes les subtilités. Vous êtes prévenu, il n'est pas certains que chaque spectateur termine le film.

Avec les Crimes du futur, Cronenberg signe probablement son film testament, ou en tout cas une certaine forme d'aboutissement tant toutes ses thématiques et obsessions favorites (transhumanisme, body-horror...) sont présentes. Comme souvent avec le Canadien le ton est non-consensuelle, les images sont très sophistiquées et provoquent un sentiment de malaise délibéré.
Les fans du réalisateur Canadien vont adorer, les autres détesteront, comme toujours avec lui.

Aussi beau, que ridicule, aussi poétique que sans intérêt, aussi bizarre que passionnant, ce film ne laisse pas indifférent. Malheureusement je suis totalement passé à côté. Trop irréaliste, même si au bon d'un moment on trouve ça normal. Mais pourquoi, pourquoi avoir fait un film comme ca ? Film à voir ? je ne sais même pas. Peut être que dans quelques jours, après avoir DIGÉRÉ le film, je me dirais que c'était un chef-d'œuvre... On peut s'attendre à tout.