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Mr cinetok
267 abonnés
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5,0
Publiée le 30 mai 2022
L'oeuvre body horror du vieux David Cronenberg est enfin de retour pour le plaisir de tout ceux qui apprécient depuis longtemps ses délires cinématographiques (à la base de pures séries B de Vidéodrome à eXistenZ), ce qui est bien sûr mon cas. Un petit film d'anticipation (scénario dans son tiroir depuis 20 ans, au petit budget, réalisé en pleine pandémie Covid), fiction post apocalyptique, épuré, intimiste, un petit thriller captivant avec une vraie histoire simple (finalement) et fascinante, que beaucoup aurait tort d'intellectualisé à outrance. Rien d'extraordinairement choquant donc, à l'image du magnifique film Titane (vous êtes prévenu). C'est un monde en mutation comme le notre ou la nature de l'homme cherche le moyen salvateur pour s'en sortir (belle fable je trouve).Si vous êtes choqué par un infanticide (le départ de l'intrigue), la vue de performance de scarifications de toutes sortes ou de spectacles d'autopsies, passez votre chemin. Viggo Mortensen et les autres sont magnifiques (Léa Seydoux enfin), les décors, effets spéciaux, et la musique, sont simples, envoûtants et surtout efficaces. Du fétichisme futuriste, de la sensualité, et une nouvelle réflexion sur une forme de transhumanisme organique et cauchemardesque. L'un de ses films les plus clivant comme Crash où quand certains seront perdus à l'incompréhension et aux dégouts, d'autres comme moi seront éblouis et captivés par ce conte morbide mais envoûtant du fantastique et de l'étrange. 5 étoiles pour les mauvaises critiques
Il va falloir être ouvert d’esprit à la découverte du nouveau long-métrage du réalisateur de “A History of Violence”, “Maps To The Stars”, “Videodrome”, “Crash” ou surtout “Le Festin nu” et “La Mouche”. Dans “Les crimes du futur”, David Cronenberg dépeint un monde où la chirurgie est devenue une nouvelle forme de sexualité. En effet, les êtres sont devenus insensibles et ont eu besoin d’explorer de nouvelles pistes de plaisir. Viggo Mortensen joue un artiste performer qui met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles avec l’aide de sa partenaire jouée par Léa Seydoux. Dans des effets spéciaux grossiers, qui pourront tout de même en dégoûter certains, le film mutile le corps de ses personnages avec des machines bizarres quand il ne les fait pas se reposer sur des lits et chaises ergonovivantes encore plus étranges. “Les Crimes du futur” est un thriller érotico-sale qui cherche à dénoncer un avenir négatif dans une science-fiction bricolée mais paraît-il maîtrisée. Malheureusement le ton d’ensemble manque terriblement d’âme et de vie et nous ne sommes pas aidés par les non-performances de Léa Seydoux et Kristen Stewart. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Pas pour les amateurs de science fiction ou même de fantastique. Une sorte de film hybride ou passé le début intriguant , on s'ennuie rapidement , c'est confus , assez lent , ça peut être dérangeant pour pas mal de personne mais surtout au final , ça n"a aucun intérêt.
"L'attaque de la moussaka géante dans ton bide" était sans doute le titre initial de cette inepte série B (ou série Z, on ne sait pas trop), avant que les producteurs et distributeurs jugent cette première idée peu vendeuse. Difficile de croire que le réalisateur des Promesses de l'aube se soit fourvoyé dans ce machin simpliste, multipliant les ambiances glauques et les situations artificielles. Le scénario est inutilement complexe et en même temps totalement bêbête. Les personnages sont très mal construits. L'intrigue n'aboutit à rien et nous sert un convenu clin-d’œil écolo à base d'êtres mutants qui mangent du plastique pour éradiquer nos déchets. Heureusement que cet opus n'a eu aucune récompense à Cannes... Fuyez !
déception ! Esthétisme moche , scénario lent, images provocantes mais qui manque de sens car dans l ' histoire rien ne relie cette provocation à l ' histoire des personnages dont on ne sait rien. pas de passé , pas d ' avenir , des instants artistiques de scarifications morbides , d ' ouvertures abdominales, d ' un cadavre d ' enfant .. pas facile à regarder d ' ailleurs . Un monde soi disant futuriste dans lequel vivent uniquement quelques personnes, et tous dans le même délire. Enfin un monde c'est vite dit car on n ' en voit qu 'une rue et 2 ou 3 bâtiments vides . Que sont venus faire ces " superbes actrices et acteur , dans ce navet ? Probablement que comme moi ils ont idéalisé le talent de Cronemberg , mais c ' était dans une autre époque . Il aurait mieux fait d ' arrêter.
Au départ, j'ai voulu voir le film pour les raisons suivantes : Cronenberg est censé être un bon réalisateur et faire des histoires hors normes ; de plus, on avait Kristen Stewart et Vigo Mortensen dans la distribution ; pour couronner le tout, ce film était passé au festival de Cannes, bref cela semblait être de bon augure... Hé bien c'est loupé ! Les moyens sont inexistants : on dirait que ça a été tourné entièrement dans des terrains vagues ou des immeubles désaffectés. Le film est long, ennuyeux, et quant au scénario... heu... il y en a un ? Quant au titre, il est trompeur : où sont les crimes ? A la fin, on se demande : ha bon, c'est fini ? Rien n'est résolu : spoiler: pourquoi des humains génèrent des néo-organes ? Pas de réponse. Pourquoi le père du fils qui est mort au début se fait lui-même tuer ? Nada ! En sortant de la salle, j'ai failli demander à être remboursé, tellement j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps pour rien. Un navet nullissime à éviter !
L’espèce humaine doit faire face à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations et de mutations nouvelles. Au même moment, Saul Tenser, un célèbre performer, met en scène la métamorphose de ses organes…
C’est le grand retour de David Cronenberg dans sa phase body horror, oscillant entre le cinéma horrifique et organique, celui qui avait marqué chaque décennie avec Chromosome 3 (1979), Vidéodrome (1983), Crash (1996) ou encore eXistenZ (1999). Dit comme ça, on avait qu’une hâte, celui d’aller le retrouver les yeux fermés et se délecter de ses nouvelles visions cauchemardesques.
A 79ans, le réalisateur canadien s’intéresse toujours autant aux transformations corporelles, à la différence que cette fois-ci, il traite aussi d’une multitude de sujets, pêle-mêle on y retrouve les problèmes liés au climat, les dons d’organes ou encore de la chirurgie qui est devenue le « nouveau sexe » (la nouvelle façon d’avoir du plaisir).
L’ennui, c’est qu’à aucun moment le réalisateur ne parvient à convaincre, non seulement le jeu des acteurs laisse clairement à désirer mais ajouté à cela, cette histoire donne l’impression d’être surannée avant l’heure et pour cause, le script a été écrit au début des années 2000, on sent très clairement qu’il y a un souci, tant au niveau de l’histoire qu’au niveau des décors. Quid de la chaise squelettique qui aide Viggo Mortensen à manger (il passe pour un tétraplégique, c’est ridicule).
Les Crimes du futur (2022) s’avère être plus prétentieux qu’autre chose, se complaisant à brasser du grand n’importe quoi teintée de branlette intellectuelle pompeuse et chiantissime. Le film se veut dénonciateur mais s’y prend très mal, ça manque de punch et surtout, d’une direction artistique (l’ensemble du casting joue affreusement mal).
Ma première expérience ‘Cronenberg’: du grand art. (vu en VO) Film de genre (très conceptuel) ne pouvant que beaucoup plaire ou beaucoup déplaire. Synopsis fulgurant, moderne, l’univers est impitoyablement crédible et soulève des questions très intéressantes sur nombreux sujets futurs. Jamais essoufflé, le spectateur est de suite aspiré dans un monde maitrisé, aux discours percutants, lucides, exposant le transhumanisme sous un tout nouvel angle d’attaque. Deux camps s’affrontent: Sapiens se transformant, doit-on convenir en ces mutations une évolution de l’humanité face à laquelle il faut se soumettre sans crainte bien qu’elle déplaise au chainon ‘obsolète’, et donc menacé, en mettant à jour la définition que l’on a de « l’être humain » ou attaquer a tout pris ces modifications anatomiques, même si bénéfiques sur le long terme, en qualifiant les ‘mutants’ de monstres n’ayant plus rien d’humain? Placé dans un environnement rétro-futuriste mêlant technologies futuristes et technologies figées dans le passé dans un environnement lui-même ‘vision du futur par des esprits des 70’s’, le film se démarque également dans son esthétique rétro, où tous décors et tous effets spéciaux sont physiques et non numériques, à la façon de l’époque, environnements, costumes et ‘machines’ très propres. Les acteurs intéressés par ce script nous proposant eux-mêmes un jeu exemplaire, le film respire de sa qualité visuelle et textuel. En 1h47, après introduction et clôture de nombreux arcs, le film semble cependant se terminer une demi-heure avant la fin, plein d’éléments encore en suspend; laissant le spectateur attentif se reposer sur des éléments sans réponses: clôture ouverte. Concernant l’aspect graphique en lui-même: appartenant à un domaine écartant (normalement) un public adolescent, le filtre rose permettant d’en faire un film pour public plus élargit dénote sur ce qui aurait pu être l’occasion de quelque chose de plus poussé, plus osé, avec un ‘Rated R’ justifié. Le film se retient et c’est dommage.
Expérience (un peu courte) enivrante pour public cible averti. Vaut le détour pour amateurs des thèmes abordés.
Question: comment la mutilation peut provoquer un plaisir physique chez un individu ne ressentant pas la douleur? Comment le film définit l’absence d’information de la douleur chez l’individu sinon par sa privation du sens du toucher? Où est le plaisir sexuel physique? Où se justifient les gémissements de plaisir au rythme de pénétration d’une lame apparemment non ressentie par le corps lorsque même les yeux ne sont pas orientés sur elle?
1 étoile Pour le casting Et l'ambiance Presque malsaine Presque originale Sinon C'est surtout méchamment ennuyeux Cette histoire de chirurgie qui remplace le sexe Dans un monde parallèle Perdu entre Existenz et Faux-semblants Crash aussi Pour son côté bêtement maniéré Et L'incompréhension que cela génère cette obsession morbide de l'auto mutilation De l'accident De la machine sulfureuse Et érotique En fait Quand on ne l'a pas ce travers sexuellement macabre et métallique C'est surtout chiant Un tout petit peu dérangeant Pédant aussi On dirait de l'art contemporain dans son pire Sérieusement snob et bourgeois Ampoulé d'une provocation d'apparat Et on ne voit pas bien vers quoi le film va Le futur Les mutations génétiques Le corps comme terrain d'expérimentation artistique nouveau ? En tout cas On ne ressent pas grand chose C'est sexy comme une tour en béton Fade comme un ciel plombé de gris
"Sommes nous frappés d'obsolescences ?" D'une bizarrerie autobiographie au renouveau physionomiste. Cronenberg sexualise l'insexualisable et met en mouvement le simple fait d'exulter. Intarissable éloge de sa vie, son œuvre : la photographie affective du sexe en difformité.
Le titre accrocheur et le casting de qualité m'ont grandement incité à aller voir ce film. Le synopsis très étrange m'a intrigué mais ne m'a en aucunement permis d'anticiper ce que j'allais vivre pendant la séance. Le film est étrange et incompréhensible. On ne comprend pas comment l'humanité a pu évoluer de la sorte. Les dialogues sont horribles, certaines scènes à vomir, ce film est difficile à regarder. Je ne trouve aucun point positif à part peut-être celui d'avoir survécu à cette véritable purge. Ennui et dégoût : ces 2 mots definissent parfaitement ce que j'ai vécu en visionnant ce film. Je ne connaissais pas David Cronenberg, maintenant je sais qu'il faudra éviter tout film réalisé par ses soins. Je le conseille uniquement aux masochistes.
Le nouveau film de David Cronenberg ne m'a pas vraiment convaincu... Bizarre, il fallait s'y attendre, mais il manque également de rythme, doté de dialogues techniques incompréhensibles. Les acteurs font le job mais cela ne suffit pas à être absorbé par l'histoire. La deuxième partie relève un peu le niveau sur le message que veut véhiculer le film mais la mayonnaise a du mal à prendre... Une déception.
Scarifions les choses : un après Titane, il est troublant de voir Les crimes du futur et ainsi comparer les visions "organiques" de Julia Ducournau et de David Crinenberg, tous les deux adeptes des films monstrueux. Le retour du maître canadien, dans un univers qui lui est familier, suscite l'intérêt de l’œil de par sa cohérence stylistique mais a du mal à se sortir de sa gangue conceptuelle qui se substitue à la construction d'un récit véritablement charpenté et fluide. Les scènes d'incision et de dissection ne semblent là que pour montrer que Cronenberg aime toujours explorer des zones sombres voire choquer les âmes sensibles mais n'ont sans doute pas le caractère subversif et malsain que pouvaient avoir certains passages de ses films de jeunesse. En un sens, le réalisateur est devenu un classique, y compris pour ses extravagances à la limite, comme s'il était tombé dans l'abdomen public. Ce qui est évident, c'est que la star d'un film de Cronenberg, c'est le cinéaste et personne d'autre, pas même lorsque le casting est comme ici alléchant. Viggo Mortensen assure évidemment en artiste avant-gardiste et "viscéral" mais on l'a vu meilleur en d'autres occasions. Même remarque pour Léa Seydoux, très neutre, et Kirsten Stewart, peu présente. Au vu des premières minutes de ces Crimes du futur, très absorbantes, il y avait matière à espérer davantage, surtout de l'audace, d'un film qui brille plus par sa cérébralité que par son incarnation et ses vibrations émotionnelles.
Ce dernier film de Cronenberg est éminemment original. Ça se situe à une époque où l'homme devient autre chose, physiologiquement. Peut-être de son fait, peut-être pas. La douleur n'est plus la douleur, les défenses créent des organes idiopathiques. Le sexe n'est plus le sexe, l'orgasme perdure autrement. Mais le cerveau est resté ce qu'il était : agité, passionné, effrayé, chercheur de significations. L'art a ainsi perduré, mais sous des formes étranges ーcomme l'autopsie spectacle. C'est là que Cronenberg exulte. Et qu'on finit par dérailler ! On déraille parce que ce cerveau semble aussi victime du "désordre évolutif", et parce que celui de Cronenberg semble aussi dérailler... "The meaning that lies locked in the poem" ? ーUn des personnages dit cela à un moment, ça peut illustrer ce qu'on veut dire. Donc finalement, ce film est un peu barbant parce que ampoulé. Même s'il ne manque pas d'humour, comme quand l'un avoue qu'il n'est "pas bon en vieux sexe", ou quand un autre trouve que c'était une bonne idée de "manger nos déchets industriels". Ça reste un Cronenberg, c'est soigné, c'est léché. C'est à voir ーà condition de ne pas être trop impressionnable. A.G.
Ce film est proche du chef d’œuvre mais on peut comprendre qu'il ne s'adresse pas à tout le monde. Déjà c'est un film synthèse de toute l’œuvre de Cronenberg avec de multiples références de ses films antérieurs, donc il vaut mieux connaitre son univers pour bien entrer dedans (avec jeu de mots). Ce film est une violente critique du transhumanisme, mais Cronenberg ne donne pas de leçon, il va, comme à son habitude, au bout de la logique de ses personnages mutants qui font des spectacles de leur monstruosité, comme ceux des fêtes foraines des siècles passés. il se moque du milieu de l'art, de la course au sensationnel, toujours plus loin pour continuer à être sur le devant de la scène (référence à Stelarc pour ceux qui auront la ref). Mais dans ces temps futurs plus rien ne semble finalement choquer, même pas l'exploitation du corps d'un enfant mort. On pourrait écrire sur ce film pendant des heures, c'est ce qui fait la différence entre un chef d’œuvre et un film bas de gamme mais qui va intellectuellement être accessible tout de suite et donc plaire à un très large public. Là il faut prendre le temps de laisser décanter. Le. seul défaut de ce film est le choix de Léa Seydoux que je trouve inexpressive comme à son habitude.