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Mélany T
32 abonnés
569 critiques
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3,0
Publiée le 22 janvier 2023
Très beau documentaire, poétique, aux cadrages réfléchis et au recit bouleversant. Dommage, cependant, qu'il soit quelque peu confus. Il manque des éléments de contexte ou une incarnation (sa mère mais elle est souvent laissée de côté) pour vraiment rentrer dedans.
J'aurais dû me méfier du titre : il s'agit du journal d'un siège (même si le spectateur n'a aucune date), sans aucun recul sur les tenants et les aboutissants. Le réalisateur nous met devant des situations de grande détresse, des hommes qui protestent et invoquent Dieu, des femmes qui agissent au jour le jour, des enfants qui cherchent à manger des brins d'herbe. Même la mère du réalisateur aurait mérité un traitement plus approfondie qu'être une simple infirmière qui visite les personnes âgées et distribue des ballons aux enfants. J'ai trouvé la personnification de l'état de siège peu aboutie : elle ne nous apprend rien. Dommage, car pour moi, le réalisateur passe à côté de son sujet.
Bouleversant documentaire sur la ville assiégée de Yarmouk en Syrie où sont enfermés dans la faim et l'oubli des réfugiés palestiniens. Malgré toutes les restrictions, malgré la faim, malgré les bombardements, malgré les morts les enfants comme les adultes tentent de survivre avec dignité et solidarité. Que faisons nous pour que cela se sache? Que faisons nous pour que cela cesse?
Dépaysant, riche de différences, absolument génial. Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, allez-y les yeux fermés. Une fenêtre ouverte sur ce qu'on refuse de nous montrer dans les médias
C'est un film bouleversant. J'ignorais l'étendue de ce qui s'était passé dans ce camp. Quelle tristesse ! Ce jeune cinéaste a réalisé un documentaire poignant qui sert parfaitement sa cause et son peuple.
Mes yeux n’allant peut être pas assez souvent au-delà de l’hexagone, je ne savais pas que le plus grand camp palestinien au monde se situait en Syrie, au sud de Damas et que Bachar-Al- Assad l’avait assiégé en 2012 occasionnant la mort de faim de 180 personnes sans compter ceux qui ont péri sous les bombardements des avions russes. Alors que je suis réticent envers l’utilisation des enfants pour faire valoir une cause, le cinéaste dont on n’oublie pas la présence derrière la caméra, filme honnêtement les petits garçons et les petites filles dont les rires s’inscrivent dans nos mémoires, quand réduits à ramasser de l’herbe dans un terrain vague, ils disent « manger comme les vaches ». Les plus vieux aux gueules ravagées rappellent les figures tragiques de Goya et les silhouettes faméliques qui déambulent dans la ville dévastée renvoient à des images d’autres camps qui valurent aux palestiniens de quitter leur terre en 1948. Dans la même veine que « Pour Sama » en encore plus noir, l'organisation État islamique a pris le contrôle de Yarmouk, en 2015. https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/06/pour-sama-waad-al-kateab-et-edward-watts.html
Le camp de Yabrouk, au sud de Damas, accueillait des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens depuis 1957. Les Nations-Unies en assuraient la gestion. Au lendemain des printemps arabes, l’armée de Bachar el-Assad prit le prétexte de la présence de groupuscules rebelles pour en verrouiller tous les accès. Des milliers de réfugiés y furent pris au piège avant que Daesh s’en empare en 2015. Pour le libérer, Damas, aidé des bombardiers russes, le rasa en 2018. Ses habitants s’enfuirent et se dispersèrent tant bien que mal à l’étranger. Militant du Fatah, Abdallah Al-Khatib faisait partie de ces réfugiés. Installé aujourd’hui en Allemagne, il a rassemblé les différents enregistrements réalisés pendant le siège, souvent à partir de simples téléphones portables. Il les a rassemblés dans un documentaire qui raconte une page méconnue de la guerre de Syrie.
Il est difficile de porter un jugement distancié sur "Little Palestine".
Ses images saisies sur le vif sont, comme celles de "Pour Sama" ou celles de "Still Recording" volées durant le siège d’Alep, bouleversantes. Quelques scènes laisseront un souvenir durable : un nouveau-né cadavérique tétant un biberon de lait coupé d’eau, une foule d’apocalypse qui se presse à un point de distribution, des enfants joyeux qui confient leurs rêves impossibles (manger du pain, revoir leur frère mort) en riant, une fillette qui cueille de l’herbe pour se nourrir en tenant un discours d’une maturité qu’elle est bien trop jeune pour avoir déjà….
Pour autant, tout cela fait-il du cinéma ? Peut-on considérer que l’accumulation de vidéos tremblotantes et crachotantes, filmées avec un téléphone portable, suffit à faire un film ? cette accumulation permet-elle de raconter l’attente émolliente, l’anxiété, la faim qui tenaille ?
Little Palestine est avant tout un témoignage. Le témoignage de la vie dans un camp de réfugiés assiégé.
Ce camp c'est celui de Yarmouk, un camp de réfugiés Palestiniens. Des raisons du siège imposé par le régime syrien on ne saura pas grand chose.
Des effets sur la population on gardera un souvenir terrible. Des enfants encore souriant au début, et dont le sourire disparaît progressivement à mesure que la faim les prend en tenaille, jusqu'à des postures hébétées.
De cette humanité réduite à gratter la terre pour trouver des graines à manger ou à se nourrir d'épices bouillies et de mauvaises herbes. De ces gens morts de faim et du mauvais traitement.
Little Palestine est un devoir de mémoire. Il doit aussi nous rappeler que le rêve des palestiniens c'est de retourner d'où ils ont été chassés: la Palestine.
Un très beau film sur les palestiniens et palestiniennes de Yarmouk qui essaient de survivre sous état de siège. Le film réussit le pari de raconter la vie assiégée, la famine sans jamais tomber dans le misérabilisme… C’est un beau film, il faut le voir !
Cee film tourné sur place est un documentaire courageux : il fait état de ce recours à la musique ,la joie, comme une forme de résilience devant l'inaceptable, l'extreme dénuement , ... témoignage , fort bouleversant et nécessaire
Outre l'évidente maîtrise artistique du projet ici conduit, le réalisateur achoppe à offrir une distanciation critique suffisante permettant de prévenir l'enlisement de son œuvre en une triste propagande impérialiste, nécessairement choyée par un Occident toujours en quête d'une légitimation a posteriori des velléités déstabilisatrices de cette région du monde et, devenir lui même, in fine, l'idiot-utile de la folie va-t-en guerre la plus finement menée contre le régime de Bachar Al-Assad.