C'est rare qu'une suite d'un bon film, surtout dans ce registre, soit aussi bon que le précédent. X-men a tenu le pari. Pourtant, les raisons sont différentes. Ce film comble certaines lacunes du premier... mais voit des qualités acquises s'atténuer.
Au niveau des moins, il y a la symbolique et la mise en scène, moins centrales dans l'enveloppe du film et surtout, moins subtile. Magnifique, certes, toujours. Le plan ou un mutant coupe des eaux déferlantes en deux est grandiose, mais ses interprétations et références sont évidentes. On trouve également quelques dialogues superflus. On sent bien qu'ils se veulent profonds mais l'effet n'est pas réussi, en tout cas, ça ne me convainc pas (principalement, tout l'arc tournant autour de Storm et Nightcrawler).
Mais au niveau des plus, on a largement de quoi réhausser tout ça. La première scène dans la maison blanche est sublime. De manière générale, les scènes d'actions ont pris un sacré coup de boost (qui se sent toujours aujourd'hui, même si le film commence à dater). Les pouvoirs des mutants apparaissent encore plus réalistes ET impressionnants. On pensera notamment à la course poursuite dans les airs, le combat de Wolverine contre Lady Deathstrike, la démonstration de force de Pyro... Tout en met plein les yeux. Et puis, quand même, on a une scène véritablement touchante avec celle de Bobby dans le salon de ses parents. Là, la symbolique est tout particulièrement évidente ET fidèle à ce que les X-men (le comics) représente.
En plus, tous les personnages jugés importants, plus nombreux que dans le premier volet, sont bien présentés, bien traités et ils évoluent dans le film, ne donnant pas l'impression de faire juste office de bouche trou.
Bref, un excellent X-men, le meilleur avec son prédécesseur. Avec plus d'action et de peps mais un peu moins de subtilité et de beauté. Pour moi, il est difficile de dire lequel est le meilleur.
Autre tout petit bémol: la musique est moins marquante que dans le premier, sauf celle du combat Wolverine v. Deathstryke.
Mention spéciale pour les petites scènes de vie à l'Institut Xavier mais aussi à l'humour général du film très très bien dosé.