Avis sur Roberrt

Raghava, un cuistot travaillant comme traiteur, mène une vie paisible avec son fils. Il est pacifiste et tente de résoudre tous les conflits par la sagesse. Son fils est complètement différent. Il est têtu et cherche à se venger de ceux qui ne sont pas corrects avec son père ou avec les gens en général. Il reproche parfois à son père d'être trop docile, mais ce qu'il ne sait pas, c'est que son père n'est pas celui qu'il prétend être. Lorsque son fils se retrouve en danger, il est obligé de montrer son vrai visage. C'est à ce moment-là que le film propose un très long flashback sur le passé de Raghava autrefois appelé Roberrt. Avec son troisième long-métrage, Tarun Sudhir ne propose vraiment rien de nouveau. Si la première partie centrée sur la relation père-fils est pas mal, le reste du film est très inégal avec ces histoires de gangsters sur fond de vengeances, ces méchants peu charismatiques et ces scènes de combats au ralenti. Durant ce long flashback, il y a plusieurs sous-intrigues comme s'il fallait mettre le plus de choses possible. Un moment, Roberrt prend la défense de son ami transgenre, et un autre, il démantèle un réseau de trafic d'êtres humains. La principale qualité du film est de ne jamais être ennuyeux alors qu'il dure trois heures. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est important pour un film d'une telle durée. Son plus gros défaut, au-delà du manque d'originalité, c'est d'être peu engageant. On regarde cette histoire sans vraiment être impliqué notamment parce que l'on a déjà vu ça des dizaines de fois. Au final, c'est un film qui se laisse regarder sans déplaisir, mais c'est loin d'être un visionnage indispensable.