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mat niro
362 abonnés
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3,5
Publiée le 6 septembre 2022
S'inspirant d'une chanteuse imaginaire (Daredjane), Michel Leclerc signe une comédie musicale de qualité. Marcia (Rebecca Marder), qui a vécu une complicité avec la chanteuse excentrique jusqu'à sa mort, se voit obligée de collaborer avec son seul ayant-droit pour réaliser un album posthume. Entre humour et douces chansons mélancoliques, le couple Marder/Mooati sait insuffler du charme à ce film. Les parties musicales sont parfois trop longues et la performance de Félix Moati peut s'avérer un peu exaspérante. Seulement, c'est justement l'opposition des caractères extrêmes des deux acteurs qui donne du sel au film. Mention spéciale à Philippe Reboot avec ses punchlines décapantes!
Une comédie dramatique sur la musique et la filiation musicale, portée par un trio d'acteurs attachant et une B.O envoûtante. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2022/06/les-gouts-et-les-couleurs-de-michel.html
Michel Leclerc ne se lasse pas d’examiner avec sourire, bienveillance mais avec lucidité les frontières invisibles qui fracturent la société française. Dans Le nom des gens, il brossait le portrait d’une jeune fille en furie (Sara Forestier) qui rééduquait ses adversaires politiques par le sexe. Dans La lutte des classes, il dépeignait les contradictions d’un couple (campé par Leïla Bekhti et Édouard Baer) qui, épris de laïcité et de mixité sociale, déchantait quand il emménageait dans un quartier défavorisé et s’interrogeait sur la scolarité à venir de son bambin. Dans Les goûts et les couleurs, une tragicomédie farfelue et sensible, Michel Leclerc creuse son sillon en dépeignant l’idylle contrariée entre deux personnages que tout oppose, une chanteuse parisienne bobo vivant avec sa compagne, sculpteur, dans une péniche stationnée sur le bassin de l’Arsenal, et un garçon de banlieue « brut de décoffrage » fan de karaoké, placier sur le marché de sa ville de Gif sur Yvette. Auparavant on aura suivi la jeune chanteuse, Marcia (Rebecca Marder), accompagnant une chanteuse sur le déclin, entre Brigitte Fontaine et Catherine Ringer...qui a connu ses heures de gloire avec une gouaille et un sens de la provocation qui lui sont propres, Daredjane. Le duo fonctionne à merveille. Il y a de l’amour, de la beauté dans cet échange entre deux artistes, où chacune apprend des faillites et des réussites de l’autre…la mort de Daredjane, oblige Macia à entamer un dialogue rugueux avec Anthony, lointain parent de la défunte mais son seul ayant droit. Aux antipodes des codes parisiens, Anthony mène une existence modeste dans sa banlieue d’origine et ne partage en rien les « valeurs » de Macia…seul héritier de Daredjane, il doit gérer le catalogue de ses œuvres, alors qu’il n’y connait rien. De ces échanges rugueux va naitre une passion a priori improbable entre les deux protagonistes (incarnés par un duo impeccable : Rebecca Marder et Félix Moati) qui bousculent leurs préjugés et se libèrent des entraves de leur « communauté » respective. En amour comme ailleurs, raconte en filigrane le cinéaste, se soustraire à la lutte des classes n’est pas chose aisée !! Il y a beaucoup de tendresse et de bonheur dans les presque deux heures de ce film. C’est un cinéma populaire au bon sens du terme, une fiction qui, derrière sa fantaisie musicale et ses faux airs de comédie romantique, examine la violence de classe et les préjugés qui sévissent des deux côtés du périph…et puis Michel Leclerc qui a lui-même eu un groupe nous entraine dans le travail d’écriture des chansons, la production (inénarrable Philippe Rebot) la composition, la scène, les goûts changeant des publics… les dessous du showbiz, les compromissions, adaptations aux besoins du marketing et du placement de produit. Mélancolique, drôle et attachant, cette romance musicale est rythmée par d'envoutantes et entêtantes chansons originales dues au talent de Michel Leclerc…. Ce film drôle, tendre et inventif, en cette semaine de fête de la musique, mérite d'être accueilli avec ferveur…
J’ai bien aimé tout l’univers construit autour de cette chanteuse de fiction et ces opposés qui s’attirent et se repoussent. Le casting est parfait des premiers aux seconds rôles. Malheureusement, « Les Goûts et les couleurs » n’a pas eu beaucoup de succès en salles. En ce moment, le box-office est sans pitié avec les films français. Il y a, depuis un an, 18 nouveautés en moyen par semaine au Cinéma avec certaines semaines des pointes jusqu’à 26, 27 et même parfois 30 nouveautés par semaine. Peut-être, à un moment l’industrie du Cinéma se rendra-t-elle compte qu’on ne peut désormais plus sortir autant de films en salles chaque semaine ?
Rien ne fonctionne dans cette comédie sans queue ni tête. L'introduction semble interminable et une fois la pseudo intrigue lancée, tout se déroule de façon alambiquée et sans aucune logique, sur un fond mielleux des plus agaçants.
Un film non sans défauts mais aussi attachant et pertinent, qui nous conduit à réfléchir sur nos préjugés et nos différences culturelles, nos manières respectives et différentes de consommer et d'apprécier la culture, et nos attentes vis-à-vis d'elles. Mention spéciale à Artus en DJ.
Michel Leclerc est un excellent réalisateur qui sait faire passer son humanité avec délicatesse . Les situations sonnent juste et les comédiens sont remarquables. Le message social et politique est clair. Pour ma part,il est le meilleur scénariste français actuel avec Cédric Klapisch.
Une belle écriture pour cette comédie douce-amère même si on peut regretter certaines longueurs et quelques clichés. Le ton est juste, teinté d une nostalgie et d une mélancolie qui font du bien. Les personnages sont sympathiques et les acteurs talentueux.
Une histoire musicale et romantique envoûtante grâce à ses trois acteurs principaux qui rivalisent de fraîcheur et de charme. Les chansons sont plutôt réussies de même que l'histoire d'amour entre Marcia et Anthony. Le seul défaut de ce film c'est sa fin qui ne peut que décevoir le cinéphile romantique.
Sympathique comédie (à moitié musicale) d’un cinéaste toujours inspiré (« La lutte des classes », « Le nom des gens »). Débutant par la rencontre entre une ancienne vedette génialement déjantée de la chanson (quelque part entre Catherine Ringer et Brigitte Fontaine), magnifiquement interprétée par Judith Chemla, et une jeune artiste touchante, la toujours parfaite Rebecca Marder, le film peine un peu par la suite à rester à cette altitude (il est vrai très élevée) mais se suit avec plaisir grâce aux bons moments, drôles et tendres, qui parsèment son récit. Les titres composés pour le film sont remarquables. C’est charmant, léger et lumineux à défaut d’être passionnant, mais c’est déjà pas si mal…comme une bonne mousse au chocolat maison.
Un joli petit film mais sans prétention. Rebecca Marder rayonne et porte vraiment le film. Félix Moati est également très bon même si son personnage est très cliché. On oscille entre émotions et humour. Je n'ai pas apprécié les moments chanson que j'ai trouvé bof dans l'ensemble. Ce qui pose le plus problème reste les moments improbables du film comme l'arrivée (médiocre) de Arthus dans le film, on se demande pourquoi ce virage.
Michel Leclerc aime la musique et la confrontation des populations qui ne sont pas censées se rencontrer. Les deux thèmes sont au coeur de ce nouveau film. Le rapide passage de Judith Chemla à l'écran en chanteuse improbable, mélange de Catherine Ringer et de Brigitte Fontaine, permet la rencontre de Rebecca Marder et Félix Moati - tous deux excellents - et de leurs mondes que tout oppose. La découverte réciproque de leurs univers respectifs et leur rapprochement sentent fortement l'eau de rose mais Michel Leclerc est suffisamment subtil pour éviter le manichéisme et garder le spectateur hors de tout jugement. Un film réussi.
J'ai des réserves sur le nouveau film de Michel Leclerc dans un univers musical mais c'est tout de même un film attachant avec une belle chanson (Me lancer dans l'inconnu) très joliment interprétée par Rebecca Marder et Judith Chemla et avec un beau casting: Rebecca Marder confirme son talent après Une jeune fille qui va bien, Félix Moati, Judith Chemla, Philippe Rebbot, Artus.
Quelques rivières de dialogues bruts mêlés à un succédané de vulgarités à la Gainsbourg pour se jeter dans un océan de sensations cinématographiques très agréables. Rebecca Marder et Judith Chemla éblouissent l’écran de leurs talents. Tous les acteurs sont excellents d’ailleurs.