N° de visa : 146080
Depuis son triomphe en 2014 avec La Famille Bélier, Eric Lartigau ne nous avait proposé qu’un seul film, le très original #Je suis là avec le non moins sympathique Alain Chabat. Il nous revient avec ces 100 minutes de comédie dramatique ni pire ni meilleure que beaucoup d’autres sur le sujet de la préadolescence. Dune a 11 ans. Depuis toujours, chaque été, elle traverse la France avec ses parents pour passer les vacances dans leur vieille maison des Landes. Là-bas, Mathilde, 9 ans, l’attend de pied ferme. Une amitié sans failles. Mais cet été-là ne sera pas un été de plus. L’année dernière, Dune et ses parents ne sont pas venus. On ne lui a pas dit pourquoi mais elle sent que quelque chose a changé. Sa mère si distante, les disputes des parents, Mathilde qui tarde à grandir, l’odeur des pins entêtante, le sable qui n’est plus si doux, les films d’horreur ridicules, les amours des grands ados du coin, tout met Dune en alerte. Elle veut comprendre, savoir. Cet été-là Dune va grandir. Un film d’initiation qui sent le déjà-vu mais qui ne démérite pas. Dispensable.
Rien de nouveau côté scénario original, une denrée qui se fait rare. Ce film est en effet est tiré du roman graphique du même nom de Jillian et Mariko Tamaki, paru en 2014. Bon, disons-le tout net, on croûle littéralement sous les films sur la famille. Ce dernier avatar n’apporte rien de plus au genre sinon le portrait de 2 fillettes d’une dizaine d’années avec leurs doutes, leurs naïveté, leurs bouderies, leurs rires et leurs problèmes avec les parents. La nostalgie est au rendez-vous, mais pas l’originalité. On s’ennuie un peu – parfois plus -, aux mésaventures de ces deux gamines, drôles quand elles sont chipies, mais souvent bien encombrées de leur parcours initiatique sous le soleil des Landes. J’entends ici ou là que ce petit film est comparé à Un été 42… Il y a tout de même des limites à ne pas franchir ! Je m’en garderai bien.
Le duo Rose Pou Pellicer / Juliette Havelange, deux débutantes, fonctionne à merveille. Elles sont le moteur de cette histoire un tantinet lambda. Le couple des parents, Marina Foïs / Gaël Garcia-Bernal, est d’une grande justesse de ton. Ajoutons à ce casting les présences de Chiara Mastroianni et Angéla Molina, et vous aurez compris que ce n’est pas de ce côté que le film déçoit. C’est bien de celui du scénario qui raconte platement une histoire… plate, filmée le plus souvent par une caméra hystérique qui finit par fatiguer. Rien de déshonorant, mais il y a tellement mieux à voir sur nos écrans en ce mois de janvier…