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FaRem
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2,0
Publiée le 19 février 2023
Fuyant une catastrophe inconnue, Anna et Hannah se retrouvent sur une île isolée. Le couple erre sur la plage jusqu'à ce qu'elles trouvent une maison abandonnée. Urszula Antoniak ne donne aucun détail, on ne sait pas pourquoi elles sont là, ce qu'elles comptent faire, à qui appartient cette maison, à qui est ce drone, ni même qui est l'inconnue. Un film métaphorique se déroulant dans un cadre charmant, mais vide. Un vide que chacune ressent que ce soit individuellement ou au sein de leur relation à l'équilibre fragile. La connexion entre les deux n'est pas évidente, l'une semblant plus impliquée que l'autre. D'une certaine manière, "Splendid Isolation" peut être un film sur la pandémie. Je ne sais pas si c'était la volonté de la réalisatrice et dans quelles conditions elle a tourné, mais il y a ce rapport à la mort, à la fragilité et au fait que tout peut basculer en un instant. Il s'agit d'un huis clos à ciel ouvert, mais d'un huis clos quand même avec ce sentiment d'isolement et de danger. Pour moi, c'était trop abstrait et froid, je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire malgré une prémisse intrigante ou à m'attacher aux personnages.
Une île déserte, que ses habitants ont abandonné (pourquoi ?), avec un ciel toujours gris. Deux jeunes femmes seules au monde, l'une est malade (de quoi ?), l'autre pas. Elles boivent une eau distillée et mangent des crabes. Des drones les survolent en permanence, comme si quelqu'un les surveillait (mais qui ?). L'ambiance n'est pas à la plaisanterie dans Splendid Isolation, une allégorie inspirée par le confinement à la réalisatrice néerlandaise Urszula Antoniak. Le film exerce une certaine fascination de par son atmosphère mortifère et néanmoins lyrique, accentuée par une B.O baroque (Vivaldi et Purcell). Mais il reste beaucoup trop opaque et furieusement glacial, ce qui diminue l'intérêt pour une œuvre que l'on peut aussi bien catégoriser en science-fiction qu'en tragédie (romantique ?). C'est que la mort rôde dans les parages, aussi symbolique soit-elle, et menace le splendide isolement de ces héroïnes qui pourraient parfaitement être les dernières habitantes de la planète, bien que cette hypothèse, comme toute autre, n'est que du domaine de la pure conjecture. Quoi qu'il en soit, Splendid Isolation est un film d'art et d'essai, les deux termes trouvant en l'occurrence une véritable signification, mais bien peu destiné à remplir les cinémas d'une foule enthousiaste.