Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Muriel F.
53 abonnés
239 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 21 février 2022
Ces innocents sont des enfants très talentueux dans leur interprétation. Ce film très original, tant dans son sujet que dans son traitement, mérite vraiment d'être vu. L'ambiance enfantine mélée à leurs jeux et leurs peurs laisse place à notre véritable angoisse dans une délicatesse cinématographique toute inquiétante.
Pas mal du tout, un film de genre qui ne s'inscrit pas trop dans le genre mais fait bien flipper quand même.. très bon casting et les enfants sont très crédibles.
Super film ! incroyable ! des sensations fortes pour ceux qui aiment l'adrénaline. Les plans sont très biens conçus, le suspense perdure tout le film, on ne sait pas à quoi s'attendre et quel sens va prendre le film. Le fait que ça touche aux enfants le rend encore plus prenant.
Deux mots surgissent spontanément : original , oppressant puis suivent très vite flippant, stressant, angoissant et pourtant émouvant. C'est peut-être là, dans le quartier près de chez vous, un quartier où vivent des familles, des aires de jeux où des gamins jouent. Imaginez un film fantastique dans votre quotidien, votre réalité, quand le surnaturel prend le dessus. Antagonisme, vision de ces visages d'anges et leurs pensées bizarres, âmes diaboliques, l'étrangeté des jeux , la cruauté des actes. C'est du point de vue de l'enfance, à partir du regard de cette fillette Ida que l'histoire nous est contée. Des plans cinéma si bien choisis à l'image de la superbe affiche si esthétique. Ce monde de l'enfance n'est pas si innocent. Quel est le rôle de l'adulte, ils sont présents mais si peu protecteurs, incapables de voir, de comprendre. L'enfant devient monstrueux. Ou est il tout simplement naturellement monstrueux ? Le don de communiquer, sentir, ressentir. Les pouvoirs psychiques pour échapper à son existence, pour jouer, pour tuer. Les vies secrètes des enfants : l'imaginaire qui provoque les peurs. Les traumatismes vécus ou éprouvés, l'impossibilité de s'en confier, naissance des terreurs et pour s'en sauver reste ici l'horreur tout en candeur.
Au beau milieu de l’été, au cœur d’une cité HLM où il fait bon vivre (au milieu de la forêt et bordée par un lac), la quiétude de l’instant présent commence à s’assombrir lorsqu’au même moment, des enfants se découvrent d’étranges pouvoirs (de télépathie et de télékinésie). Si dans un premier temps, ils semblent jouer innocemment, au fil des jours, ce qui n’était alors que des jeux d’enfants commencent petit à petit à devenir inquiétant…
Pour son second long-métrage, Eskil Vogt (Blind : Un rêve éveillé - 2014) nous entraîne au cœur d’un angoissant thriller où les enfants ont le premier rôle. En un rien de temps, le réalisateur norvégien parvient à retenir toute notre attention et à nous captiver sans jamais relâcher la tension. L’immersion y est bluffante, on se retrouve littéralement pris au piège au cœur de cette spirale de violence incontrôlable et dont même les parents ne peuvent rien faire (ils ne voient absolument pas ce qu’il se trame autour d’eux, brillante métaphore sur le fait que les adultes ont perdus l’innocence qu’ils avaient étant jeunes).
A mi-chemin entre Le Village des damnés (1960) & Chronicle (2012), Eskil Vogt parvient avec une rare aisance à semer le trouble, le doute et le malaise chez le spectateur. Rares sont les cinéastes à avoir si bien mis en scène la violence chez nos chères têtes blondes. La mise en scène minimaliste, les dialogues épurés et la qualité des effets-spéciaux (là aussi, tout en sobriété), font de ce film norvégien une belle grande claque.
Quatre enfants se rencontrent pendant les vacances. Ida et Anna sont deux jeunes sœurs. Anna atteinte d’autisme va se lier avec Aisha, fille unique et qui elle la comprend et échange avec elle. Ben lui aussi seul tente d’attirer l’attention de ses nouveaux amis. Il s’amuse à diriger les humains à distance avec perversité et cruauté. Les drames s’enchaînent durant les vacances dans ce quartier tranquille où l’étrange devient la norme pour la bande d’enfants. L’image de ce film est absolument sublime, la réalisation est ultra soignée. Puissant, fort. Un thriller palpitant et angoissant.
L'encensement de ce genre de film semble réservé aux cinéphiles prétentieux qui pensent que certains ne comprennent que les films d'action sur fond vert. Ce film est lent, ça n'est pas un problème en soit quand les lenteurs expriment et mettent en scène une histoire, une ambiance et un ressenti. Les lenteurs ici sont inutiles et n'apportent pas grand chose. La cruauté envers les animaux m'a énormément déranger dans ce film, difficile de croire vu le budget que ces scènes n'ont pas réellement été tournées d'ailleurs. Un film indigeste et artistiquement prétentieux dont on ne retirera rien à la sortie de la salle à part peut être du dégoût.
Le réalisateur danois nous propose un film de super-anti-héros, sans combinaisons moulantes, ni dégueulis numériques, ni combats binaires, un anti-Marvel donc. Et le résultat est à la hauteur de l'interprétation des jeunes acteurs : bluffant. Quand un enfant découvre qu'il a un super-pouvoir il ne s'en sert pas pour éradiquer la faim dans le monde ou offrir un toit à chacun, la cruauté et le sadisme envers autrui l'amuse beaucoup plus. Un regard radical sur l'enfance pour un film totalement troublant et anxiogène.
The innocents, un film mettant en scène des personnages enfants doté de pouvoirs surnaturel et qui pour un temps où sa totalité se montreront d'une cruauté sans égale.
Il y a des scènes qui m'ont vraiment déplu , elle où la petite fille fait du mal à sa grande sœur autiste, les scènes avec des animateurs, les os cassé).
C'est un film qui ne finit pas forcément bien et ça c'est rare et il faut le saluer.
Le film emprunte son titre (The Innocents) et l’un de ses thèmes (l’enfance maléfique) au chef-d’œuvre de Jack Clayton, avec Deborah Kerr, Michael Redgrave (1961). Il fait également penser au roman La Nuit des enfants rois, de Bernard Lenteric, pour ce qui est des pouvoirs surnaturels des enfants (télékinésie, télépathie…) et des violences qu’ils génèrent. Un bon contexte référentiel pour ce récit qui débute comme une chronique réaliste, se déploie dans un registre fantastique, avant de basculer dans l’épouvante. La première moitié du film, consacrée à la présentation des personnages principaux et à la découverte de leurs pouvoirs, est un peu longuette et répétitive, mais elle jette un trouble sur des jeux d’enfants où se mêlent cruauté et empathie, loin de toute considération morale. La seconde moitié est plus tendue, effrayante et impressionnante, même si plus classique dans son opposition du bien et du mal. Le réalisateur Eskil Vogt (plus connu jusque-là comme scénariste des films de Joachim Trier) ménage un crescendo efficace dans l’expression des rapports de force. L’ensemble n’est peut-être qu’un exercice de style, gratuit dans le fond, mais il témoigne d’une maîtrise – habilement minimaliste – qui culmine dans la séquence finale autour du lac, dont la mise en scène comporte quelques éléments assez géniaux.
Film de science fiction sans effets spéciaux tapageurs et basé sur la suggestion et l'ambiance. Bravo pour le casting des 4 enfants et notamment Anna et Ida. Vive le cinéma norvégien !
Ida a neuf ans, une grande sœur autiste et deux parents aimants qui veillent à donner à chacune de leurs filles l'attention qu'elles exigent. Ida et sa famille profitent de l'été nordique pour déménager. Ils s'installent dans une barre HLM où Ida espère se faire de nouveaux amis. Elle rencontre bientôt Ben, un garçonnet qui lui dit posséder des dons étonnants de télékinésie. Anna sa sœur se lie avec Aisha qui semble parvenir à communiquer avec elle par la pensée.
Des enfants dotés de super-pouvoirs ? Ce pitch annonce immanquablement une superproduction américaine avec une débauche d'effets spéciaux du genre de "Carrie", "Chronicle", "X-Men" ou "Stranger Things". J'avoue les citer sans les avoir tous vus (sinon "Carrie" qui m'avait durablement marqué à l'adolescence) tant ce genre ne m'attire pas.
"The Innocents" appartient indéniablement à ce genre-là, mais le renouvelle de fond en comble par le traitement qu'il en propose. On est loin des pyrotechnies hollywoodiennes dans ce film scandinave minimaliste dont le seul décor est une paisible cité HLM perdue au cœur de la forêt norvégienne. Eskil Vogt - qui co-signe tous les scénarios de Joachim Trier et avait déjà réalisé en 2015 un film étonnant sur une femme aveugle et paranoïaque - joue sur les paradoxes : tout semble calme en apparence dans son film, de ses décors sylvestres aux bouilles innocentes de ses jeunes héros pré-adolescents (dont le jeune âge nous évite quelques références toujours malaisantes à l'aube de leur sexualité). S'il fallait lui trouver une généalogie, je citerais Morse, un film scandinave lui aussi, aussi rare que culte.
"The Innocents" est construit comme un lent crescendo. On pourrait trouver le temps long ; le film dure près de deux heures ; mais on reste cloué à son fauteuil par une tension de plus en plus forte. A posteriori, le film se résume au lent apprentissage moral de jeunes enfants qui n'avaient pas spontanément acquis les notions de Bien et de Mal. Mais cette reconstruction très intellectuelle ne signifie ni que "The Innocents" soit moralisateur ni qu'il soit manichéen.
Laissez vous sidérer par ce petit film troublant et anxiogène dont la dernière scène, qui surpasse bien des finals des films de super-héros, a été tournée avec un budget au moins vingt fois moindre.