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    The Innocents
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    146 critiques spectateurs

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    Olivier Gallais
    Olivier Gallais

    43 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2022
    Un film brillant qui rappelle le film nordique Morse. Des enfants qui jouent avec brio, une ambiance qui devient de plus en plus anxiogène. Bravo !!!!
    RedArrow
    RedArrow

    1 665 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 février 2022
    Wow, voilà un film qui n'a pas volé ses récompenses au dernier Festival de Gerardmer (Prix du public et celui de la critique) !
    Alors, parler de ce deuxième long-métrage d'Eskil Vogt, scénariste attitré de Joachim Trier, comme d'un croisement entre "Chronicle" et "Morse" est sans doute trop réducteur mais je vais partir de cet amalgame simpliste dans le but, je l'espère, d'exprimer tout mon enthousiasme pour ces "Innocents" pas comme les autres.

    Des jeunes personnages, des pouvoirs et tout ce qui va en résulter en termes de quête de soi, de choix et de basculements moraux, la comparaison avec "Chronicle" est évidente mais, là où le film de Josh Trank n'était pas forcément d'une finesse absolue dans sa progression, un peu à l'image des adolescents américains qu'il mettait en scène finalement, celui d'Eskil Vogt a l'intelligence de se fixer avec bien plus de subtilité sur des enfants, à un stade de l'existence où les émotions sont encore à l'état brut, aussi primaires que fluctuantes, avec une perception du bien et du mal en pleine construction. Et c'est bien entendu là qu'intervient la référence à "Morse" car, en plus d'avoir en commun le cadre d'une forteresse désolée de HLM dans une banlieue urbaine et cette ambiance nordique qui cherche à nous envelopper viscéralement au sein de la froideur de son réalisme, les deux films placent leur baromètre à la hauteur de leurs petites têtes blondes délaissées, se saisissant de leur nature volatile inhérente à l'apprentissage de nouvelles émotions pour les amplifier par le prisme d'éléments fantastiques.
    Comme le film de Tomas Alfredson, "The Innocents" dispose ainsi de jeunes protagonistes finement traités en ce sens, la plupart sont déjà poussés dans les retranchements d'une brutalité psychologique qu'aucun être de leur âge ne devrait connaître (l'héroïne Ida tente par exemple d'exister dans l'ombre hélas très envahissante de l'autisme de sa grande soeur) mais la fuite habituelle vers un mélange d'imaginaire, d'amitié solidaire ou d'expérimentations de sensations inédites face à la matérialisation de concepts jusqu'alors abstraits dans l'esprit d'un enfant, va être ici détournée à son paroxysme avec l'émergence bien réelle de dons hors du commun.

    Et, bon sang, Eskil Vogt va viser juste grâce à cette idée, très juste même ! Avec un langage visuel épousant à merveille l'aspect sensoriel de ces pouvoirs devenus l'émanation littérale des bouleversements intérieurs éprouvés par ces enfants, "The Innocents" joue brillamment sur les réminiscences d'émotions quasi-primitives du spectateur pour les décupler de façon sidérante dans la violence croissante et inouïe des épreuves qu'Ava et ses amis doivent traverser.
    Si, d'abord, les premiers actes des enfants, certes très malsains pour certains mais encore fruits de leur quête de personnalité et de sens moral, sont là pour tester leurs limites (et celles de leurs parents) tout en traduisant une douleur qu'ils peinent à exprimer, la progression de leurs capacités, vues comme des premiers signes de prépuberté, va en faire éclater tous les contours, corrélant cette recherche de soi à la manière de gérer ce mal-être sur le seuil de la moralité. Comme, bien sûr, dans ces conditions extraordinaires, ces petits personnages ne vont pas tous pencher du bon côté de la balance, la situation va vite dégénérer et même devenir carrément explosive, obligeant notamment Ida à s'affirmer plus vite que de raison et à trouver des solutions pour contrecarrer sa némésis qui, elle, a pris une direction totalement contraire, le tout sans appui extérieur possible.

    En étant clairement désigné comme le principal responsable par ses manquements, le monde adulte est en effet condamné à ne jamais pouvoir interférer dans une possible résolution des événements. Son incompréhension et surtout sa passivité vis-à-vis de sa progéniture s'incarnent plus particulièrement dans un rôle de pion ironiquement détourné par des instincts vengeurs dont il est lui-même la source (ce qui donne encore une fois bon nombre de représentations dévastatrices en termes de souffrances psychologiques) et cet aveuglement permanent devient même le parfait théâtre d'un acte final où toute personne ayant refermé les portes de l'enfance derrière elle est de fait réduite à un statut de figurant. Dans la banalité du quotidien et d'une foule qui n'a absolument aucune conscience de ce qui est en train de se jouer, le devant de la scène sera alors laissé aux "Innocents" qui n'en sont plus vraiment, obligés de se charger eux-mêmes des déviances que leurs propres aînés ont engendré par leur irresponsabilité...

    Aussi éprouvant qu'atypique par le chaos des émotions enfantines aujourd'hui profondément enfouies qu'il convoque, ravive et attise à l'écran, "The Innocents" est le premier gros choc d'horreur/fantastique incontournable de l'année 2022 !
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2022
    Très souvent indissociable de Joachim Trier (Julie (en 12 chapitres), Thelma, Oslo, 31 août), le scénariste Eskil Vogt semble mieux se tenir derrière la caméra, depuis son « Blind ». De Cannes à Gérardmer, sa dernière œuvre fascine autant qu’il glace le sang. C’est un rendez-vous au détour d’un mélange de genres que le cinéaste norvégien nous propose, où le microcosme de la cour de récréation cohabite subtilement avec celle des adultes. Mais ne nous y trompons pas, ce seront bien les enfants qui seront au commandement et c’est peu dire. Ces âmes « innocentes » n’est qu’une enveloppe factice en réalité, rapprochant cette observation aux super-héros des studios Hollywoodiens, mais en ne choisissant pas la voie pratique. Les costumes moulants et autres abus d’effets spéciaux superposés au placard, vive les vacances d’été.

    Alors qu’une famille déménage dans un quartier populaire pour vraisemblablement avoir plus de contrôle sur le quotidien des enfants, nous découvrons la cadette, Ida (Rakel Lenora Fløttum), mortifère jusque dans un élan de violence qu’elle ne contrôle pas. Mais au-delà de son comportement naïf et sans recul sur la souffrance qu’elle pourrait générer, sa sœur ainée se tient là, toujours proche d’elle, mais qui sonne comme le fardeau de toute sa tragédie. Anna (Alva Brynsmo Ramstad) est autiste et manque de lui voler la vedette auprès d’éventuels nouveaux amis, dans un lieu qu’elle découvre finalement avec hostilité. La peur des grands blocs de HLM et les plans qui changent les repères d’espaces alimentent une tension imprévisible, qui peut virer à de la violence crue comme psychologique à tout moment. On pense sans doute inconsciemment au « Chronicle » de Josh Trank dans la construction, mais la subtilité sera présente pour bien s’élever au-dessus de cette œuvre adolescente.

    Nous nous trouvons à l’aube de ce segment de vie, où les émotions implosent au cœur des relations familiales ou de groupe. La découverte de pouvoirs télékinésiques et télépathiques nous renverraient presque aux mutants des X-Men. Et ce film partage bien son caractère d’étude sociale à travers le tourment diabolique, d’enfants qui testent leurs limites et qui réagissent à l’instinct. La force du récit vient ainsi de ces jeunes interprètes, formidables et qui arrivent à cultiver une écoute soutenue pour Aisha (Mina Yasmin Bremseth Asheim) et de la colère pour Ben (Sam Ashraf). Tout cela découle bien sur de la distance qui les sépare des parents, absents ou effondrés sous la tâche et la pression de leur monde à eux. Pourtant, ces jeunes en font partie et sont conscients, c’est sans doute une première approche de cette relecture horrifique, car tout se passe dans une réalité froide et similaire aux enjeux du quotidien.

    La mise en scène joue sur ces angles morts, dans l’ombre des ténèbres et sous la lumière d’une journée estivale scandinave. Vogt tient son pari sensoriel, peut-être un peu trop juste dans son dernier film. Mais avec « The Innocents » (De uskyldige), il laisse à peine planer le doute sur le malaise et la terreur, qu’il emploie avec autant de force qu’une pichenette. Ce qui compte dans ces jeux d’enfants, c’est cette part de liberté qu’on leur laisse, qu’ils soient aptes ou non à confronter leur conflit par eux-mêmes. Le réalisateur signe ainsi un récit teinté d’une sororité qui gagne à se réconcilier avec ces forces qui les surclasses, leurs pouvoirs bien sûr, mais également tout ce qu’il y a de plus inéluctable, comme des maladies et des peurs, à l’instant où ils commenceront enfin à sortir de ce cercle de violence.
    oooooooooo
    oooooooooo

    101 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2022
    Comme en littérature de genre, l'Europe du nord a comme son pré-carré dans le champs du fantastique au cinéma. Morse avait ouvert le bal il y a de nombreuses années. Posant les références d'écriture, faites de retenue, de minimalisme, pour un fantastique totalement encré dans le réel. Un fantastique envisagé comme normalité, une autre normalité, sans jamais donner à voir au spectateur un spectacle, de l'extra-ordinaire. On retrouve tous ces éléments dans The Innocents qui honore cet héritage avec une belle maitrise.
    elriad
    elriad

    433 abonnés 1 859 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2022
    Plutôt minimaliste sur la forme, cet étrange été nordique au milieu d'un ensemble d'immeubles déprimant, est le théâtre d'un jeu de pouvoir et de massacre entre quatre enfants réunis par le secret de pouvoirs extraordinaires qu'ils se découvrent. Loin d'effets spéciaux spectaculaires, d'hémoglobine ou de surenchère habituelle, ce petit film scandinave plusieurs fois récompensé à juste titre, glace d'effroi, terrasse le spectateur par son ambiance intelligente et assumée.
    On pense bien sûr à ce chef-d’œuvre de 1960, "le village des damnés" , utilisant lui aussi l'innocence de jeunes enfants blonds et l'on se laisse happer pendant presque deux heures dans ce récit cauchemardesque qui distille finement son ambiance anxiogène.
    David S.
    David S.

    66 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2022
    Coup de cœur 2022 !

    Fraîchement primé du Prix de la Critique & du Prix du Public au Festival Gérardmer et auréolé du Grand Prix de l’Etrange Festival, « The Innocents » déboule sur les écrans avec une force de frappe émotionnelle peu commune.

    N’ayons pas peur des mots, ce film est un petit chef-d'œuvre comme on en voit peu, du vrai travail d'orfèvre, que ce soit sa réalisation, sa direction d'acteurs, son ambiance, sa photo, sa musique, son scénario, tout est à sa place.

    « The Innocents » est un concentré d'émotions qui renvoie au meilleur du cinéma fantastique des années 70 et 80, à la fois dans sa psychologie et sa construction formelle. Le métrage oscille brillamment entre film d’horreur, drame intimiste et thriller. C'est juste d'une tension phénoménale. La caméra caresse les corps, les creuse comme un scalpel pour pénétrer les âmes des personnages et nous exposer leurs joies, leurs souffrances, leurs fragilités et leurs peurs. Oscillant entre scènes solaires et tendres et scènes d’une noirceur absolue, le métrage contrôle habilement sa montée progressive jusqu’à en devenir suffocant. Du grand art.

    Eskil Vogt, le réalisateur refuse le spectaculaire au profit d’une dramaturgie savamment maîtrisée. Pas de jumps scares serviles. Ici l’angoisse est sourde, s’insinue avec félonie dans vos veines et vous glace de terreur à mesure que le métrage déroule son histoire.
    Si on devait chercher des influences, vous trouverez dans « The Innocents » une touche de du « Scanners » de Cronenberg et des relents d’un « Akira » sauce norvégienne.

    Le travail sur la lumière est magnifique, la photographie est sublime, on ne se lasse pas de contempler les images envoûtantes et hypnotiques distillées par la caméra.

    Quand tu penses que les 4 personnages principaux sont des gamins entre 7 et 11 ans et que tu finis carrément par l’oublier par moment pendant la projection, ça te dit à quel point c’est bien foutu, à quel point c’est si justement joué.
    Oui, le film est magnifiquement servi par les interprétations au cordeau des 4 enfants qui sont phénoménaux avec une mention spéciale pour le personnage de la petite Aïcha (divinement jouée par Mina Yasmin Bremseth Asheim) qui apporte une si jolie touche de légèreté, d’humanité et de poésie.
    Le réalisateur ne juge pas ses personnages, au contraire il arrive à faire émerger de chacun d’entre eux des émotions contrastées ; leurs pleurs, leurs cris, leurs douleurs anesthésient les préjugés et font qu’on s’y attache, parfois plus qu’on ne le devrait…

    Pour conclure « The Innocents » se paierait même le luxe d’être la meilleure adaptation à l’écran d’un roman de Stephen King s’il en était l’auteur (ce n’est pas le cas). Entre les moments anodins, candides et drôles et ceux qui blessent mortellement vos yeux au point d’y créer des fleuves de désespoir, ce film est une petite merveille. Oubliez toutes les productions d’horreur américaines cheaps et niaises et précipitez-vous sur ce film. On n’est qu’en février que c’est déjà le film de l’année, un petit chef d’œuvre on vous dit !

    Merci à Mensch Agency et à Les Bookmakers/Kinovista pour la projection privée du film.
    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    69 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2022
    Ce film est une énorme claque, une leçon de cinéma. Vu en avant première je ne m'attendais pas à être autant bouleversé, renversé par un telle proposition de cinéma. Amateur d actions ou effets spéciaux sur fond vert passez votre chemin ce film mise tous sur la mise en scène qui est d'une sobriété incroyable. Tous les enfants sont parfaits et livrent une excellente performance. L année ne fait que commencer mais j'ose parié qu'on a déjà trouver le meilleur film de 2022 ! Un chef d'œuvre !
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    354 abonnés 1 790 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2022
    C’est la seconde une réalisation de Eskil Vogt qui avait été scénariste pour Julie (en 12 chapitres). Il a aussi écrit celui de The Innocents. Ce thriller a remporté le Prix de la critique et le Prix du public au Festival du film fantastique de Gérardmer 2022, et a été présenté dans la sélection Un Certain regard du Festival de Cannes 2021.



    Cette histoire est tout bonnement géniale. C’est une plongée en plein cœur d’un quartier fermé sur lui-même, durant un été norvégien, devenant le cocon de ce drame. Le récit s’installe tranquillement et pose des bases saines. C’est un plaisir de rentrer dans cet univers et de les voir découvrir leur pouvoir en même temps que nous. On les accompagne dans cette montée en puissance plaisante.



    Ce concept, de donner des dons naturels, est toujours efficace. Devenu un peu glissant depuis l’arrivée des films de super-héros, The Innocents ne tombe pas dans le piège de la surenchère. Les capacités sont simples mais suffisantes pour nourrir une trame riche. Cela se reflète dans les effets spéciaux. Ceux-ci vont être sobres, mais bien faits. C’est un élément important, car trop de films se perdent dans de vaines tentatives d’en mettre plein les yeux, en échouant.



    Une fois qu’on est dans le dur de ces pouvoirs, The Innocents devient de plus en plus passionnant. Tout est misé sur la tension créée autour du sentiment de puissance qu’ils procurent. Imaginez comment un enfant peut facilement perdre la tête face à ces capacités. C’est d’autant plus le cas s’il est mal traité dans son quotidien. Résultant, on va véritablement sentir le danger constant. Jusqu’où ira cet enivrement aux conséquences malsaines. Consensuellement, on ne veut jamais qu’il arrive quelque chose à un enfant, mais que faire s’il devient hors de contrôle et dangereux. Il y a une puissance de mettre le spectateur devant ce dilemme grâce aussi à cette ambiance géniale.



    Les quatre enfants sont tous fantastiques. Ils font tous leurs premiers films et c’est Rakel Lenora Fløttum qui sera la plus impressionnante. Elle arrive à bien transmettre la complexité de cette jeune fille partagée entre la morale qui lui a été enseignée, et sa colère de toujours passer derrière sa sœur. Le personnage de Ben, joué par Sam Ashraf, est l’un des plus intéressants. On ressent parfaitement la haine qui se cache ne lui. Il est comme un volcan prêt à exploser.
    Léo Gerard
    Léo Gerard

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2022
    Incroyable de bout en bout, le film retourne littéralement par sa beauté de mise en scène et d'écriture. Il est d'un réalisme glaçant face au comportement des enfants et pousse nos limites psychologiques à la limite de la rupture en nous offrant une histoire extrêmement émouvante. Côté acting la totalité des enfants sont irréprochables
    Lacri
    Lacri

    4 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 janvier 2022
    Les enfants sont magnifiques, certes, incroyablement juste, vrais. La mise en scène passable. Mais le sujet, le thème, l'histoire? L’inutilité d'un tel film (juste faire peur?) est aberrante! Il y a tellement de choses à dire sur l'homme et sa condition! Mais là, l'on invente une histoire invraisemblable juste pour effrayer (légèrement et sans fond aucun) le spectateur. Même pas peur, juste déçu.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2021
    Collaborateur attitré de Joachim Trier, Eskil Voigt s'était déjà signalé à la réalisation avec le sensoriel et anxiogène Blind, en 2015. Avec son deuxième long-métrage, The Innocents, qui nous remet en mémoire le remarquable film de Jack Clayton (1961) qui porte le même titre, le cinéaste norvégien passe à l'échelon supérieur avec une œuvre qui démontre que le fantastique tendance horrifique, quand il est maîtrisé et original, peut déboucher sur des réussites incontestables. The Innocents, c'est l'enfance du mal, un film qui avance progressivement du ludique vers le monstrueux, le tout dans une ambiance estivale, entre HLM, terrain de jeux et forêt. spoiler: Ce n'est pas la première fois au cinéma que des enfants exploitent des dons surnaturels au service de l'effroi mais The Innocents a pour lui de parfaitement canaliser ses effets sans pour autant nous épargner quelques scènes d'une rare cruauté et perversité. Il y a quelque chose du Village des damnés dans le film d'Eskil Vogt, dans le sens où le spectateur est à la fois tenté instinctivement de protéger les enfants et de redouter à chaque instant de les voir manifester leur pouvoir maléfique.
    Chacun des protagonistes, dans The Innocents, a sa propre personnalité et 'morale" spoiler: avec parmi eux une fillette autiste, réceptacle étrange des déviances de ses petits camarades.
    Si le film est aussi impressionnant, il le doit autant à la mise en scène, qui joue subtilement avec la lumière, qu'à l'interprétation des enfants, d'une incroyable intensité.
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