Qu’est-ce qui différencie la Palme d’Or du Grand prix à Cannes ??? La Palme d'or reste le prix le plus prestigieux du Festival, le meilleur film de la compétition, en 2021 ce fut Titane…choix contesté…Le Grand Prix est le second prix le plus prestigieux du Festival, destiné, selon le règlement à récompenser le film qui manifeste le plus d'originalité ou d'esprit de recherche ...et en 2021 c’est Compartiment N°6 qui l’a obtenu… ainsi que le prix Œcuménique ex_equo avec le film du japonais Ryūsuke Hamaguchi « Drive My car » ( que je n’ai pas aimé) …et ce choix est aussi contestable que la palme d’or, tant le film de Juho Kuosmanen, certes sympathique présente un scénario assez mince, un rythme lent voire passablement ennuyeux…Tant mieux pour le réalisateur et le cinéma finlandais, et tant pis pour les films qui n’ont rien eu et qu’on a trouvé largement supérieurs ! Le film n’a d’autre programme que d’accompagner deux personnages le temps d’un long périple en train … Venue étudier l’archéologie à Moscou, Laura (Seidi Haarla) prend le train pour Mourmansk, au nord du cercle article, sur les conseils d’Irina, sa logeuse moscovite dont elle est tombée amoureuse, afin d’y voir des pétroglyphes, mystérieux dessins gravés dans la pierre datant du néolithique…Pour ce voyage de plus de trente heures, elle doit partager son compartiment avec un jeune russe, Ljoha (Yuriy Borisov) rustre et un peu trop direct, porté sur la vodka…bref deux personnages que tout oppose…où va les mener la relation inouïe qui se crée peu à peu entre eux après avoir failli dérailler d’emblée…Tout au long de ce road-movie ferroviaire, chacun dépassera sa répugnance initiale, les barrières sociales et culturelles finiront par s’estomper…et les paysages défilent , plaines vides et enneigées, gares anonymes, villes lointaines aux lueurs glauques, wagons étroits, sales et surchargés…rien qui ne peut donner envie de visiter la Russie laquelle mérite mieux !! pas plus qu’il nous sera permis de voir ces fameux pétroglyphes !! Tout cela est bien sympathique mais le film manque de chair et exploite jusqu’à l’os la métaphore du voyage comme odyssée personnelle. Je ne comprends pas une fois de plus l’enthousiasme de la critique (l’effet Cannes ??) …