Hytti Nro 6 est un film pour lequel je m'embrouille, j'ai un mal fou à mettre mes idées dans l'ordre et je me disperse complètement à cet instant pour écrire cette critique. C'est qu'il y'a de quoi dire.
Avant d'orchestré sa rencontre et le voyage en train, c'est belle et bien le portrait de cette jeune femme qui se dessine sous nos yeux, et pas n'importe lequel. Celui qui exprime un mal-être sous jacent, qui transpire de partout mais qui à force d'habitude et de convenance est retenue par un jeu de masque machinale. De ce fait, Laura, le personnage titre, deviens une figure de style à elle seule et retiens toute nos attentions. Seidi Haarla est d'une justesse folle et désarmante, une des raisons du trouble qui m'empêche de concrétisé mes pensées à l'écris je pense.
Le film ensuite embarque sur la voie tel que la bande annonce le démontre. Procédé que je ne peux m'empecher d'utiliser lorsque je vais en salle et que je m'interdit dans d'autres circonstances, mais néanmoins, je l'avoue celle-ci est réussit et n'en dis pas trop. Le film sur ce point ne révolutionne rien. La rencontre entre deux êtres que tout opposent à évidemment été traité au Cinéma, en vrac comme çà, me vienne Lady and the Tramp, Una Giornata Particolare ou encore plus récemment Green Book. Là-dessus l'étendard de la diversité, de l'échange et du culte de la différence est brandit et je le reconnais volontiers, qu'au fond, à ce jeu, je n'en tire pas grand chose ... Non pas pour des raisons inversé, loin de là, mais tout simplement pour moi le film traite d'un autre sujet. La solitude et la douleur de cette dernière.
J'avoue que la seconde partie du film, en gros pour chiffré sa dernière heure ma nettement plus enthousiasmé. Là ou la manigance disparais pour vraiment réunir ses deux âmes en peines et confronté le mal qui les rongent. Libre à chacun.e.s de voir ce qu'il l'entend, mais en ce qui me concerne, si ce film m'a fait sourire c'est bien car il ne chasse pas ses démons, il ne les abandonnent pas non plus, il les embrassent et en cela traque toute fausse idée du bonheur factice et facile. On régurgite l'embellie du vivre ensemble pour une vrai indulgence au détriment de la tolérance de verre prôné dans les bons cercles.
C'est avec un large sourire que s'achemine ce parcours, un de ce qui viens de loin, du tréfond de nos entrailles et qui rayonne non plus pour brisé la grisaille mais pour entrevoir ce qui s'y cache là-dessous. J'en oublierai presque avec tout cela de souligné les interprètes, Youri Borrisov et sa ganache de gentil brigand surtout. La photographie et le cadre nous font aussi vivre des moments intenses. La caméra est à l'image du film, juste et forte. L'esthétique de Juho Kuosmanen raconte l'histoire à travers ses décisions dans le champ, mais aussi en dehors. C'est ces passages les plus intimistes et les plus sobres qui touchent toutefois à la perfection.
Je ne peux finir autrement que sur cette citation : " Haista Vittu " !