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mazou31
94 abonnés
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4,5
Publiée le 4 août 2022
Un beau film d'un romantisme inattendu et novateur qui met en scène la solitude de l'être, sa quête de l'autre sans espérance, l'éphémère de chaque instant. L'histoire de deux personnages dissemblables qui se croisent le temps d'un long parcours dans un compartiment russe entre Moscou et Mourmansk. Histoire sans aspérité et pourtant captivante, décors sinistres et pourtant esthétiques, portées par deux comédiens fantastiques. Un film qui a largement mérité, cette fois-ci, son Grand Prix cannois en 2021.
Le deuxième long-métrage du réalisateur finlandais Juho Kuosmanen a obtenu une salve de louanges lors du festival de Cannes en 2021. Loin d’être imméritée, cette reconnaissance semble tout de même excessive tant ce film possède de vraies qualités mais également une lenteur parfois proche de l’ennui. La rencontre de deux êtres que tout oppose à bord d’un train les conduisant de Moscou à Mourmansk, au fin fond de l’arctique, reprend les codes traditionnels de la comédie romantique. La grande réussite du cinéaste réside dans la restitution de l'âme russe qui transpire tout au long de son récit créant ainsi une atmosphère singulière. Bref, un sentiment partagé pour cette œuvre attendrissante mais lancinante.
Lorsque j'ai vu "Festival de Cannes" dans le générique, je me suis dis que ça ne sentirais pas bon ! Ça c'est vérifier: je fais parti de ceux qui sont restés à quai. La lente évolution des personnages, leurs rapprochements peut être intéressante pour celles et ceux que ça touche mais je n'en fais pas parti. 2 étoiles pour le travail accompli et juste pour éviter un "mauvais" (1,5) pas vraiment mérité non plus.
L'idée était bonne même si un peu évidente, mettre dans un même compartiment une bobo intellectuelle fan de musées et un ouvrier qui cherche à gagner sa vie. Le film est lent et la fin est molle.
Je mets très rarement 5 étoiles, mais je suis très rarement autant enthousiasmée par un film. Celui-ci est un pur chef d'oeuvre, extrêmement bien tourné et interprété ! Que de subtilité dans le scénario, que de finesse dans le jeu, que de psychologie dans les personnages ! C'est magnifique !
Ne jamais se fier aux apparences. Alors qu'elle laisse tout derrière elle pour réaliser son rêve de voir des pétroglyphes, Laura est loin d'imaginer le voyage qu'elle va vivre. Tout d'abord, elle va craindre le pire en découvrant qu'elle partagera sa cabine avec Ljoha, un homme rustre qui ne lui fait pas une première bonne impression. Laura n'est pas non plus la plus gracieuse et va peu à peu s'ouvrir en apprenant à le connaître. C'est alors le début d'une aventure humaine, mais « à la Russe » à savoir avec beaucoup de pudeur et peu d'enthousiasme. Le personnage de Ljoha, qui finit par être attachant et même touchant, incarne bien ce film où les marques d'affection et de tendresse sont peu présentes, mais réconfortantes. Lorsque les deux s'ouvrent et comprennent que ce sont parfois les différences qui nous rapprochent, cela donne lieu à quelques scènes charmantes avec des acteurs qui montrent enfin un peu de chaleur humaine. Après, dans l'ensemble, il n'y a rien de vraiment transcendant. C'est un film qui se laisse regarder, mais je n'ai pas été emballé plus que ça.
Un voyage dans la Russe profonde à travers le transsibérien, une rencontre entre une finlandaise intellectuelle en couple avec une femme et un russe rustre qui s'oppose en tous points au personnage féminin. Pourtant, malgré les craintes et les préjugés de la finlandaise, une amitié se noue entre les deux protagonistes.
C'est ainsi que se déroule le film, un voyage en train, un paysage assez triste d'une Russie pauvre mais très généreuse. Cela fait du bien de voir un film qui ne se cantonne pas qu'aux idées reçues sur ce peuple. Lioha, malgré ses maladresses et sa pudeur, évolue tout au long du voyage tout comme Laura qui s'attache de plus en plus à un homme qui est au premier abord détestable.
Un bon film. Un sujet simple mais très bien mené. Ce n'est pas révolutionnaire, mais ça reste un feel good movie comme on aime.
Sur une trame classique, deux inconnus que tout oppose et qui vont apprendre à se connaître, le film est constamment surprenant et imprévisible. Dépaysement garanti par le décor de la Russie hivernale et par des personnages qui déjouent tous nos préjugés. Et le happy end (?) très malin finit magnifiquement ce film.
J'ai été berné par la comparaison avec "Lost in translation". Dans ce compartiment n°6, des deux êtres dont on ne nous apprend rien, passeront deux jours en train à traverser la Russie. Et du coup, on parcourt de bien tristes contrées et de sinistres aysages au sortir de l'hiver. Sans que l'on apprenne pendant ce long voyage qui ils sont. Il nous faut accepter que leur proximité imposée par l'exiguïté de l'espace, voire la promiscuité, les dépouille de tous les artifices embrouillant ordinairement la relation se nouant entre les êtres. Leur histoire d'amour sera chaste, fondée sur le seul rapprochement que leur dicte la perte de tous leurs repères. Admettons. Mais c'est d'un mortel ennui. On s'attend à tout autre chose mais on est loin, vraiment très loin du moment de grâce en suspens que nous distillait "Lost in translation". Heureusement, le réalisateur nous épargne le voyage retour.
Le prologue nous montre une amie Irina intellectuelle, très citadine, extravertie, puis Laura qui est déjà expatriée et donc pas forcément à son aise, se retrouve isolée face à un homme russe rustre et vulgaire mais également assez mutique malgré ses efforts de sociabilité. Et pourtant se dessine un autre sujet en filigrane, celui de s'ouvrir à l'Autre pour s'ouvrir soi-même au monde. Sur ce point on est plus mitigé car si l'entente entre la finlandaise et le russe s'améliore pour devenir complice le dialogue et les dialogues restent très limités, et si on apprend rien sur eux, eux-mêmes n'en apprennent pas davantage sur leur compagnon de voyage. Le russe se résume à un balourd trop vulgaire, qui se sait que injurier et être désagréable ce qui amène à l'antipathie. Juho Kuosmanen signe un road movie sur fond d'introspection intéressant et touchant mais qui pêche par des protagonistes russes trop antipathiques, des enjeux un peu vains et un côté contemplatif trop sous-exploité malgré des paysages qui méritaient qu'on s'y attarde. Site : Selenie
Lent, glacial, sombre. Je comprends bien la volonté de faire de cette épopée un voyage initiatique, profond, avec ces deux êtres perdus qui se trouvent au hasard d'un wagon lit. Un récit plutôt vide et beaucoup trop long pour que je puisse y accrocher réellement.
Un voyage initiatique au bout du monde, où les frontières sociales se délitent devant la puissance des éléments. Deux âmes perdues, mais réunies par le destin, le temps d'un instant de vie donc, qui partagent leur joie, leur peur mais aussi leur espoir. Un cinéma qui transcende les émotions, mais garde cependant une part d'exclusivité.