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Morleychantal
1 abonné
27 critiques
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3,5
Publiée le 31 mars 2024
Beau film, bien filmé, bons acteurs, paysages d'Anatolie magnifiques... l'histoire est dure, mais aussi profonde sur l'amitié, la culpabilité, la perte... très intéressant (mais ce n'est pas une comédie !)
Film d’une grande beauté formelle, avec une lumière irradiante, que ce soit dehors au soleil ou dans le noir de la nuit et des cavernes. Ambiance d’un village reculé et pauvre avec ses maisons de pierre. Immensité d’une nature aussi belle que menaçante.
Dans un village où tout se sait, où les réputations se font et ne s’effacent plus, gare à celui qui met un pied à côté de la tradition, ne respecte pas le chemin qui lui est assigné. Un univers asphyxiant !
Il y a donc ceux qui gênent. Parce qu’ils ont eu un regard pour une fille, parce qu’ils font leur travail consciencieusement, parce qu’ils regardent ce monde avec méfiance, parce qu’ils veulent en savoir trop. Malheur à ceux qui ont tout simplement voulu être libres. La trahison hante le passé, les remords rendent le présent insupportable puisque la vérité n’est pas faite. Un montage habile mêlant le présent et les souvenirs, fait perdre la notion de temps. Dès lors c’est toute la personne d’Izhak, son passé et son présent qui s’imposent à nous. Fascinant !
On pourra regretter une longueur au milieu du film et une finale trop attendue.
Encore un film qui nous explique la puissance du patriarcat en Turquie où les hommes très soudés font la pluie et le beau temps. Gare à tout accroc aux règles plus ou moins tacites qu'ils font régner. C'est ainsi qu'un jeune Turc récemment installé dans la région disparaît.....une nuit noire....Son meilleur ami s'étant enfui, revient 7 ans plus tard et pris de remords part à la recherche de la dépouille de son ami. Le film nous narre donc cette quête incessante, en particulier l'exploration des nombreux gouffres de la région. Là, pourrait-t-on dire est l'intérêt du film qui nous montre l'"anatomie de la région". Film à voir pour les amoureux de la Turquie.
De retour dans sa région natale composée de montagnes anatoliennes, Ishak veille sur sa mère malade. Allant à la rencontre de ses anciens amis qu'il a perdu de vue après sept ans d'exil, il les questionne sur un ancien secret qui le consume chaque nuit. Malheureusement, son enquête est mal acceptée par son vieil entourage qui le sommeil d'arrêter. En salle le 14 février.
spoiler: "Nuit Noire en Anatolie" est un thriller inversé intéressant qui parvient à maintenir son spectateur en haleine alors que des éléments décisifs du secret caché par les personnages sont dévoilés très rapidement. Le cadre du récit est somptueux, présentant une nature luxuriante et des gouffres sans fond, dignes représentants d'où se cache la vérité. Ishak finit après une longue attente par retrouver son ami, assassiné pour son côté "urbain écologiste" par un groupe d'hommes. Le film a de nombreux points communs avec "Burning days" dans le message véhiculé : l'opposition entre la ville et les campagnes et la violence de ces hommes qui se sentent menacés.
Film absolument remarquable en ce qu'il remplit à la perfection son cahier des charges, accomplit sa visée, qui n'est pas celle d'un polar même si cet opus en emprunte les codes, mais celle d'une dénonciation, qui, si elle est aussi ancienne que cette planète n'en est pas moins utile, toujours : alerter sur la bêtise, alerter sur l'intolérance, alerter sur les passions tristes. Tout est juste ici, tout est filmé sur un rythme d'une lenteur qui imprègne tout à sa juste dimension, personnages comme paysages. Le tissage des deux époques est particulièrement subtil et réussi. Les acteurs y sont remarquables et l'acteur principal extraordinaire. Vraiment un grand film turc !
Un musicien qui a quitté son village depuis sept ans y revient en raison de la maladie de sa mère. Mais pourquoi en est il parti ? Les souvenirs sombres reviennent et se mêlent au présent.
Si on peut reconnaître des qualités à " nuit noire..." ( Photo, casting et de nombreuses scènes réussies) on peut regretter un montage désastreux qui complexifie inutilement le scénario.
La psychologie des personnages n'est pas non plus dessinée avec suffisamment de soins pour hisser ce film turc au niveau auquel il aurait pu prétendre.
On pourra tout de même y voir un regard qui illustre la théorie du bouc émissaire, chère à R.Girard, les frustrations diverses ( sexuelles, pouvoir) de cette communauté recroquevillée sur ses pensées étroites.
Ceci dit, malgré ses défauts trop nombreux, " nuit noire" comporte suffisamment de moments qui tiennent la route ( les scènes avec les deux actrices sont les meilleures) pour y jeter un oeil.
Sept ans après un drame dont le spectateur apprendra lentement les détails, Ishak revient dans son village natal où sa vieille mère se meurt. Son retour rouvre des plaies mal cicatrisées.
"Nuit noire en Anatolie" reprend la même toile de fond que "Burning Days", sorti il y a dix mois à peine dont l’action se déroulait également dans un coin perdu d’Anatolie. Une violence atavique se déchaîne contre le corps étranger qui vient perturber le train-train de villageois rétrogrades, confits dans leurs traditions ancestrales : dans "Burning days", un jeune procureur formé à la ville, qui ose mettre le nez dans la gestion municipale, dans "Nuit noire…", un garde-champêtre, Ali, en rupture de ban venu s’exiler dans ces fiers alpages pour y fuir la civilisation et y chercher un Eden pastoral fantasmé.
"Nuit noire en Anatolie" aurait pu se borner à raconter platement cette histoire. Son intelligence est dans sa construction, à l’instar, toutes choses égales par ailleurs, de "May December". Il se donne plusieurs années de recul, se focalisant moins sur le drame proprement dit que sur les cicatrices qu’il a laissées dans la communauté villageoise, chez le père d’Ali, fou du chagrin de la perte de son fils, et chez Ishak condamné à perpétuité au remords d’avoir trahi son ami.
Le film est organisé en une succession d’allers-retours dans le temps. On s’y perd parfois, le seul indice nous permettant de nous y retrouver étant la coupe de cheveux d’Ishak. La fin est aussi glaçante qu’était énigmatique et frustrante celle de "Burning Days". On pourrait, si on avait la dent dure, dire : « tout ça pour ça ? » ; mais ce serait faire un mauvais procès à un film sacrément bien écrit et aux paysages majestueux.
Un film turc sur les écrans, c'est rare. Pas sûr que cette Nuit Noire provoque un mouvement de foule vers les cinémas. Film austère et lent, Nuit Noire nous conte une tragédie humaine au fin fond de cette magnifique Anatolie (images superbes). Un cocktail de bêtise, ignorance et peur de l'étranger qui finit par exploser et faire des ravages physiques et psychologiques. Si le sommeil ne vous gagne pas, vous pourrez profiter d'un film intéressant mais qui traîne...
Sept ans après après être parti, Ishak revient dans son village pour veiller sur sa mère bien malade. Mais très vite, on comprend que le retour de cet homme cache de lourds secrets.
Cow-boy solitaire, chevauchant sa petite moto pour parcourir les routes caillouteuses des montagnes d’Anatolie, Ishak est à la recherche de quelque chose de son passé. Une quête que les autochtones ne voient pas très bon œil, craignant qu'il ne déterre de vieux souvenirs.
Au fil des minutes, dans un récit sur deux niveaux de temporalité, on comprend qu’un drame à bien eu lieu il y a sept ans, et que tout le monde tente d’oublier... sauf Ishak.
Thriller psychologique, western moderne, Nuit noir en Anatolie nous ballade durant 1h50 dans les vastes et beaux paysages montagneux d’Anatolie, pour suivre les pas de cet homme taiseux et épris de justice.
Comme dans le brillant Burning Days sorti en 2023, ou dans le tout aussi troublant As bestas, le cinéaste turc Özcan Alper montre comment la jalousie, la peur de l’autre, la cupidité, le racisme, le repli sur soi et l’ignorance peut parfois conduire au pire.
Nuit noire en Anatolie est film assez pessimiste sur la nature humaine de la part d’un cinéaste qui dresse à travers ce récit un portrait sans concession d’une société turc réactionnaire et qui refuse de s'ouvrir.
Un film choc, remarquablement mise en scène, à l’image des très bons films turcs vus au cinéma au cours de ces dernières années.
Un film à relier directement à "burning days"; film turc également qui se déroulait dans des zones reculées du pays avec des survivances de comportements machistes et patriarcaux. On comprend au début du film que le héros a du quitter des années auparavant son village suite à une évènement violent. Le film comme un puzzle va permettre de comprendre et résoudre de mystère et se conclura comme un drame antique par une mise à mort. Dans l'intervalle vous serez lessivés au fond de votre siège par les sentiments des protagonistes L'image est superbe, le casting excellent !!!
Film très dur dans la Turquie Rurale dans un petit village d'Anatolie ,les plus bas instints de l'homme campagnard rustre et violent ont s'ennuie les journées sont longues il faut tuer le temps comme on peu
L histoire d'un homme au passé sombre et obscure qui vient s'occuper de sa mère très malade
les paysages d'Anatolie sont magnifiquement filmés ,bon film
Une très grande œuvre, dans la veine de tragédies comme "Tu écraseras le serpent". Une utilisation du Cinémascope basé sur les grands espaces, dans l'esprit du western. Et du grand cinéma, avare en dialogues, servi par une interprétation immense. Un pari de mise en scène très fort.
"L’émergence d’un nouveau régime totalitaire dégage une aura particulière en Turquie. Nuit noire en Anatolie concentre son attention sur une région montagneuse qui paraît inhospitalière autant pour les nouveaux venus que pour ceux qui y ont vécu. Özcan Alper souhaite ainsi mettre en évidence les désirs réprimés par une société, dont la pensée paralysée et la sexualité non exprimée peuvent générer un climat de peur et de violence."
"Nuit noire en Anatolie réunit plusieurs ingrédients du western et les distille avec une tendresse qui jure dans un environnement gouverné par la haine et le patriarcat. [...] Un mystérieux événement entoure cette vallée d’Anatolie, sept ans plus tôt, car le corps d’un jeune garde forestier n’a toujours pas été retrouvé. C’est une chasse à l’homme à contretemps qui se joue, tandis que le retour d’Ishak laisse énormément de souvenirs remonter à la surface. Özcan Alper nous accompagne dans une étude de personnages, tout en déployant une narration en flashback dans un timing assez irréprochable. Le cinéaste émiette ainsi le sentiment de culpabilité qui bouleverse Ishak."
"Que recherche véritablement Ishak ? N’est-il finalement pas en train de chercher son propre corps meurtri, celui qu’il a laissé pourrir dans cette vallée ténébreuse, afin de faire la paix avec lui-même ? Nuit noire en Anatolie remonte cette piste avec la ferme intention de brosser le portrait d’une société qui, à force d’intérioriser ses sentiments et de capituler face aux progrès, nourrit une violence sourde. Özcan Alper s’emploie ainsi à lui redonner de l’écho, à travers la voix de ceux qui ne sont plus présents pour en témoigner."
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