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    Paper & Glue, a JR Project
    Note moyenne
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    3,0
    Publiée le 18 juin 2024
    Il est toujours assez délicat de regarder le documentaire d’un artiste, réalisé par l’artiste lui-même… On peut se questionner sur la légitimité du projet, quel est le but, assouvir l’égo trip de son auteur ou tout simplement, mettre en lumière son travail et sa vision de l’art à travers une oeuvre introspective ? Car après tout, on est jamais mieux servi que par soit même, mais on ne m'enlèvera pas de l'idée qu'il faut tout de même être autocentré pour réaliser un film sur sa propre personne, plutôt que de déléguer cette tâche à un tiers (et ce, malgré toute l'estime que j'ai pour JR).

    Mis à part ça, cela n’empêche nullement d’apprécier ce film à sa juste valeur (pour preuve, je n’ai appris qu’à la toute fin que l’artiste en était le réalisateur, bien que pendant toute la durée du film, je n’ai cessé de me questionner).

    Paper & Glue (2021) est donc réalisé par JR et coproduit (entre autres) par Brian Grazer & Ron Howard (via leur société Imagine). Le film retrace le (jeune) parcours du photographe (il n’avait même pas 40 ans lors du tournage), de ses débuts en banlieue parisienne (il a démarré la photographie après avoir trouvé un sac abandonné dans les couloirs du métro, contenant un appareil photo), jusqu’à ses oeuvres les plus emblématiques, du Brésil en passant par les États-Unis.

    On le suit sur les toits de Paris, notamment à travers des images d'archives du début des années 2000, de sa rencontre avec le collectif Kourtrajmé et celui qui deviendra réalisateur, Ladj Ly (Les Misérables - 2019), nommé aux Oscars. Ses débuts, il les fera donc à ses côtés où ses collages deviendront un emblème post-émeutes (celles de 2015, avec la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré), dans la cité des Bosquets à Montfermeil, notamment au bâtiment 5.

    Le film alterne ses prises de parole avec des images d’archives, notamment de ses oeuvres artistiques de ces dernières années telles que “le pique-nique géant” à la frontière américano-mexicaine en 2017 avec le jeune garçon Kikito, “Le Louvre et le secret de la Grande Pyramide” en 2019, aux favelas brésiliennes (aperçu dans le film Women are Heroes - 2011) et plus récemment, lors de son collage dans la prison supermax en Californie (Tehachapi - 2024).

    Le documentaire de JR (Visages Villages - 2017) nous permet d’en apprendre davantage sur son travail et met en lumière son humanisme et son activisme (il refuse de collaborer avec des grandes marques et finance lui-même ses projets).

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
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