Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Raw Moon Show
139 abonnés
832 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 6 février 2014
Probablement un ton en dessous des disparus de Saint Agil, mais voilà un film à découvrir ou revoir au moment des fêtes de fin d'année. Il fait envie ce petit village enneigé au moment de Noël. Une intrigue qui lorgne du côté d'Agatha Christie (un meurtre est commis, qui en est l'auteur, quel mobile ?) mais dans un climat quasi onirique, où le spectateur est comme plongé dans une rêverie teintée de réel ou inversement... Bref, idéal à regarder un soir de réveillon sous la couette, au coin du feu ou juste à côté du sapin de Noël. Inoubliable, y compris pour les enfants.
Premier film produit en Zone Occupée par la société allemande Continental, L'Assassinat du Père Noël n'est en aucun cas un film de propagande (c'était une des conditions de Christian-Jaque). Au contraire, il semble se dérouler dans une France un peu idéalisée car loin de toute actualité politique. On suit donc tranquillement aujourd'hui cette histoire policière avec plaisir sans soupçonner les conditions de sa réalisation car, même si ce n'est pas un chef-d’œuvre, nous sommes face à un bon film. On pourra toutefois regretter une fin un peu décevante.
Si l'on compare à "Goupi-mains rouges" et "Les disparus de Saint-Agil", ce film est le moins bon des trois. Il souffre franchement de la comparaison avec les deux autres films les plus connus tirés de l'oeuvre de Véry (et adaptés par ses soins). Monde construit sur une dualité, ici respectée par la situation historique; à ce titre, voir dans le même plan, côte à côte, Baur le résistant et Le Vigan le collabo peut rebuter. Là où le film touche sa cible, c'est dans l'atmosphère. On s'y croit, on s'y trouve, on n'a plus envie d'en partir. Manque un brin de folie pour que la jonction se fasse. Un bon film à regarder, grippé ou enrhumé, avec les rideaux fermés. Bon, mais pas génial.
L’intrigue est simpliste, absorbée par une neige pesante déversée sur un village isolé à deux doigts d’un basculement fantastique faisant presque oublier que nous sommes en guerre et que les sujets cinématographiques liés à l’actualité sont traqués impitoyablement.
Il ne reste plus qu’un récit de Noël avec des enfants à fond dans le concept pour entretenir la flamme d’un septième art muselé. Le polar sujet passe partout sied parfaitement à une configuration ou l’étude de caractère confronte l’autochtone avec lui-même.
Cette thématique déconnectée d’un contexte de guerre se reproduira l’année suivante avec « L’assassin habite au 21 », dans le cas de l’assassinat du père Noël il s’agit d’entretenir un climat presque irréel en maintenant opérationnel malgré la minceur du scénario le jeu d’acteurs prestigieux tels que Harry Baur ou Robert le Vigan par des colères pleurnichardes et un visage halluciné.
Malgré l’isolement du site, les enfants sont respectés, comblés de cadeaux en cette époque de disette. La suspicion ne s’adresse qu’a un notable au propos incohérents presque féeriques sur lequel les villageois s’acharnent.
Le concept montre le manque de cohésion totale d’une communauté frappés par les grands froids qu’ils soient naturels ou militaires incapable de surmonter ses différends.
La méfiance, la surveillance et la dénonciation quittent les grandes agglomérations pour s’ébattrent en haute montagne. Difficile de bypasser des comportements liés à des années de logique de guerre et d’occupation.
« L’assassinat du père Noël » est un sympathique conte de fées bouleversant dans ses dernières images ou un merveilleux enfant roi revêtu d’une nouvelle vitalité se blottit contre un père Noël à la parole encourageante.
Un film à voir en se rappelant son contexte historique. On est dans l'Occupation, la France se raconte des histoires villageoises bien noires (le coté "Le Corbeau", délation et paranoïa) avec des échappatoires merveilleux (Noël, les enfants). L'image est belle, la fine fleur des comédiens de l'époque est formidable. Bernard Blier apparaît en gendarme à la fois bonhomme, rondouillard et démystificateur. Le meilleur du cinoche franchouille...
Un film original qui mélange poésie de noël et affaire criminel dans un village en huis clos. Quelques bons passages mais l'ensemble a vieilli avec un jeu d'acteur moyen.
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 26 décembre 2011
D'après un roman envoûtant de Pierre Véry comme pour "Les disparus de Saint-Agil", Christian-Jaque signe une oeuvre baignèe par la poèsie d'un petit village de Savoie, cernèe par la neige et tournèe en pleine pèriode de l'occupation dèbut 1941! La rèussite de "L'Assassinat du Père Noël" est cette atmosphère si fascinante qui se dègage à mi-chemin entre le rèel et l'imaginaire! En père Cornusse, l'immense Harry Baur est une nouvelle fois extraordinaire! La sèquence où il se rend chez un petit malade pour lui offrir la mappemonde dont il rêvait est un grand moment de cinèma! Un film magnifique, sous forme de conte de fèes, avec ces superstitions locales et ces mystèrieux personnages dont la mère Michel...
Cette comédie policière et poétique de Noël est brillamment adaptée de l'univers abracadabrant et bon enfant de Pierre Véry. Le scénario et les dialogues de Charles Spaak, la réalisation impeccable de Christian-Jaque et le casting prestigieux font de ce conte de fées pour adultes un classique incontournable.
Petit film policier savoyard pétexte a une étude de caracteres savoureuse des moeurs francaises de l'époque. Harry Baur a un facies proprement hallucinant les seconds roles sont excellents.