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pierrre s.
441 abonnés
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2,5
Publiée le 11 janvier 2021
Pas déplaisant à suivre, loin de là, le film de Christian-Jaque souffre tout de même de certaines lenteurs. On regrettera également que "l'enquête " arrive si tardivement.
L’intrigue est simpliste, absorbée par une neige pesante déversée sur un village isolé à deux doigts d’un basculement fantastique faisant presque oublier que nous sommes en guerre et que les sujets cinématographiques liés à l’actualité sont traqués impitoyablement.
Il ne reste plus qu’un récit de Noël avec des enfants à fond dans le concept pour entretenir la flamme d’un septième art muselé. Le polar sujet passe partout sied parfaitement à une configuration ou l’étude de caractère confronte l’autochtone avec lui-même.
Cette thématique déconnectée d’un contexte de guerre se reproduira l’année suivante avec « L’assassin habite au 21 », dans le cas de l’assassinat du père Noël il s’agit d’entretenir un climat presque irréel en maintenant opérationnel malgré la minceur du scénario le jeu d’acteurs prestigieux tels que Harry Baur ou Robert le Vigan par des colères pleurnichardes et un visage halluciné.
Malgré l’isolement du site, les enfants sont respectés, comblés de cadeaux en cette époque de disette. La suspicion ne s’adresse qu’a un notable au propos incohérents presque féeriques sur lequel les villageois s’acharnent.
Le concept montre le manque de cohésion totale d’une communauté frappés par les grands froids qu’ils soient naturels ou militaires incapable de surmonter ses différends.
La méfiance, la surveillance et la dénonciation quittent les grandes agglomérations pour s’ébattrent en haute montagne. Difficile de bypasser des comportements liés à des années de logique de guerre et d’occupation.
« L’assassinat du père Noël » est un sympathique conte de fées bouleversant dans ses dernières images ou un merveilleux enfant roi revêtu d’une nouvelle vitalité se blottit contre un père Noël à la parole encourageante.
C'est un conte de Noël désenchanté dont les protagonistes, emprisonnées sous les neiges ses Alpes et comme coupés du monde, illustrent une vision noire et pessimiste de l'humanité. En ce jour de Noël, l'innocence des enfants du village et les rêves romanesques d'une jeune fille sont soumis, comme si le Père Noël n'existait pas, à l'hypocrisie et à la jalousie, à la brutalité et à la lâcheté de leurs ainés. Le drame criminel qui survient au cours de de récit, rendu encore plus étrange par le caractère nocture et glacial du village, exacerbe une atmosphère de peur et de suspicion. L'intrigue au coeur d'une communauté de villageois médiocres n'est pas sans rappeler, bien qu'elle la devance, l'oeuvre de Clouzot. Le film surprend néanmoins par la diversité de ses expressions; outre l'aspect policier, il louvoie entre la comédie spoiler: (cette mémorable et arrosée tournée du Père Noël) et le genre fantastiquespoiler: (avec le personnage du baron mysanthrope et lépreux) , semble gagné par des instants de pure poésie ou véhicule un fort symbolisme. Plus que la mise en scène de Christian-Jaque, le roman de Pierre Véry conditionne de façon originale et éclectique cette belle et inquiétante histoire sans héros ni, d'ailleurs, personnages réellement prépondérants. L'ensemble de la distribution est remarquable et propose un large panorama des grands premiers et seconds rôles de l'époque. Le film est un des fleurons du cinéma français sous l'Occupation.
Dans un village perdu de Savoie, alors que les préparatifs de Noël vont bon train, des événements étranges ne vont pas tarder à se produire : le curé est assommé, des êtres étranges tout de noir vêtus rôdent dans la blanche neige, et...le Père Noël est retrouvé assassiné. Souvent drôle, ce film de Christian-Jaque – première production de la Continental, société à capitaux allemand créée pendant la Seconde guerre mondiale – est surtout l'occasion de dresser un portrait haut en couleur de différents personnages typiques de la France des années 40 : le curé, le maire, le pharmacien, le professeur, le baron, la folle du village,... incarnés par de superbes acteurs. Certaines scènes sont éblouissantes. À voir.
Si l'on compare à "Goupi-mains rouges" et "Les disparus de Saint-Agil", ce film est le moins bon des trois. Il souffre franchement de la comparaison avec les deux autres films les plus connus tirés de l'oeuvre de Véry (et adaptés par ses soins). Monde construit sur une dualité, ici respectée par la situation historique; à ce titre, voir dans le même plan, côte à côte, Baur le résistant et Le Vigan le collabo peut rebuter. Là où le film touche sa cible, c'est dans l'atmosphère. On s'y croit, on s'y trouve, on n'a plus envie d'en partir. Manque un brin de folie pour que la jonction se fasse. Un bon film à regarder, grippé ou enrhumé, avec les rideaux fermés. Bon, mais pas génial.
Certes, ce film a un peu vieilli, il met du temps avant que l'action ne démarre vraiment. Mais la réalisation, avec de spectaculaires plans séquences montre une audace de la part du réalisateur. Un peu simpliste de prime abord, le scénario en seconde lecture, durant l'Occupation prend une autre dimension...
Cette comédie policière et poétique de Noël est brillamment adaptée de l'univers abracadabrant et bon enfant de Pierre Véry. Le scénario et les dialogues de Charles Spaak, la réalisation impeccable de Christian-Jaque et le casting prestigieux font de ce conte de fées pour adultes un classique incontournable.
Petit film policier savoyard pétexte a une étude de caracteres savoureuse des moeurs francaises de l'époque. Harry Baur a un facies proprement hallucinant les seconds roles sont excellents.