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    Marché noir
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    2,8
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    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 877 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2022
    Ces temps derniers, le cinéma iranien a placé la barre très haut avec, notamment, Le diable n'existe pas, La loi de Téhéran, Un héros et Les enfants du soleil. Marché noir se situe un cran en dessous, peut-être parce que sa mise en scène n'est pas toujours à la hauteur, malgré quelques scènes étonnantes (la bourse en plein air), et à cause d'un scénario qui ne précise pas toujours suffisamment ses enjeux (le trafic de devises). Mais à sa manière, celle d'un film très noir et tendu, Marché noir en dit très long sur le contexte social et économique iranien et aussi comment deux générations (le père et le fils) se confrontent différemment à la morale et à la culpabilité. Le film, spoiler: qui commence et se termine dans une chambre froide
    , n'évite pas les répétitions même si l'on n'y trouve jamais le temps long. L'interprétation est assez inégale, dominée par la puissance de son interprète principal, mais la mécanique du film n'est pas toujours bien huilée, surtout si on la compare à celle des œuvres d'Aghar Farhadi. En revanche, c'est une confirmation, le thriller est un genre qui sied bien à la description de la société iranienne, en particulier quand il s'attache, comme dans Marché noir, à des individus "normaux", qui ne peuvent qu'enfreindre la légalité, peu ou prou, pour pouvoir vivre à peu près correctement.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2022
    Expulsé de France, Amir retourne vivre chez sa famille en Iran. Par solidarité avec son père, il se retrouve impliqué dans un crime et va devoir fréquenter le trafic de devises étrangères au marché noir. Mais la culpabilité le ronge…

    C’est une réalisation d'Abbas Amini dont le premier et deuxième longs-métrages, Valderama et Hendi And Hormoz, ont été présentés à la Berlinale, puis sont entrés dans le circuit des festivals internationaux. Il a écrit le scénario avec Hossein Farokhzadeh. Marché noir a remporté le Prix du Jury au Reims Polar (Festival international du Film Policier) 2021.



    Le cinéma iranien confirme sa belle forme en étant présent dès l’ouverture 2022 après avoir signé une année 2021 fleurissante. Une mise en avant mériter au vu de la qualité des différents films, dont celui dont nous allons parler aujourd’hui. L’histoire va être prenante en suivant Amir que son père, assez irresponsable, va entraîner dans une sombre histoire. Il sera désormais coincé entre le camouflage d’un meurtre, et un trafic de dollar au marché noir. Un programme pas réjouissant pour cet homme au passé sombre et expulsé récemment de France. Le dérouler du récit ne va cependant pas toujours être clair en s’éparpillant beaucoup sans prendre la peine de forcément bien explorer chaque axe.

    La force va venir de l’ambiance (chambre) froide. Celle-ci est particulièrement bien faite. Marché Noir veut montrer une facette sombre d’un pays où des gens s’attellent à la revente illégale de devise pour faire leur pain. La tension va être constante. Amir est rongé par la culpabilité d’avoir aidé à cacher ces corps. Sa mauvaise conscience va tendre ses relations avec son père, ce dernier l’ayant plongé dedans. Le point culminant de cette violence l’attente dans l’air va être le passage en Irak. Celui-ci est sûrement le mieux réussi. Il va ajouter une belle dynamique en relançant un thriller devenant un peu mou.

    Sur le fond, l’idée de mettre du trafic de dollar, pour faire découvrir une facette de l'Iran, est une bonne chose. Après, cela ne va pas être exploité de la meilleure des manières. Ce n’est pas justement dosé. On est dans la tendance “soit on nous en a trop montré, soit pas assez”. Marché Noir ne plonge pas suffisamment dedans et donc cela ne va pas être des plus clairs pour un public occidental qui n’est pas habitué à cette pratique. Le film aurait dû se plonger cœur et âme dedans. Les morts du début, et leur conséquence se marient mal avec ce thème. La durée de 1h 42min n’aide pas à tout bien développer. Peut-être avec 20 minutes en plus, les deux sujets auraient pu être bien traités.

    Ce qui n’aide pas est la construction du personnage d’Amir. Celui-ci ne va pas être des plus cohérent. Il a d’un côté son comportement le poussant facilement à bout dans ses interactions sociales. De l’autre, il a l’air des plus dociles quand il est dans le milieu du trafic. On le voit accepter des choses sans forcément grande logique avec ce qu’on a pu voir auparavant. Par contre, Amirhosein Fathi signe une performance des plus remarquables. Le voir jouer est captivant. L’avis positif sur Marché Noir tient en bonne partie grâce à lui.
    selenie
    selenie

    6 342 abonnés 6 207 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mai 2022
    Très vite on s'aperçoit que le scénario manque un peu de tenu car il aborde plusieurs thématiques sans franchement les exploités. Ainsi il y a le passé émigré de Amir, les morts qu'il faut oubliés et donc le problème de conscience, le trafique de dollars évidemment puis les proches des défunts qui gênent et rappellent que les actions ont souvent des conséquences. Tout ça forme un melting-pot un peu fouilli où tout se mêle, tout se croise et s'entrecroise mais on reste parfois un peu sur notre faim. Par exemple tout ce qui entoure le trafic de dollars est peu limpide, et on a bien du mal à comprendre comment et pourquoi les proches s'acharnent sur Abed et Amir sans aucune preuve ?! Et pourtant on est pris dans cet engrenage, le contexte socio-économique est intéressant, en filigrane il y a même le conflit inter-générationnel et le rapport humain qui s'en trouve changé. A conseiller toutefois, et note indulgente.
    Site : Selenie
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 515 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 avril 2022
    Un drame est survenu dans un abattoir. Trois individus, piégés dans une chambre froide y sont morts congelés. Le patron, M. Motevalli, en blâme Abed, le vieux gardien de nuit, qui appelle immédiatement à l’aide Amir, son fils aîné, qui traîne derrière lui un vieux passé de délinquant. Les trois hommes enterrent les cadavres derrière un corps de ferme et s’espèrent quittes.
    Mais quelques jours plus tard, Amir voit débouler les deux enfants d’un des disparus dont les révélations éclairent d’un autre jour les circonstances du drame.

    Il y a un embouteillage de films iraniens sur les écrans depuis quelques mois : "La Loi de Téhéran", "Le Pardon", "Le diable n’existe pas", "Un héros", "Les Enfants du soleil"… Ils sont tous d’une excellente facture, même si peut-être La Loi de Téhéran les dépasse tous d’une courte tête. Ils ont le défaut de se ressembler un peu. À chaque fois, il s’agit de films forts, qui louchent pour certains du côté du thriller (c’était le cas de "La Loi de Téhéran" et c’est le cas de "Marché noir"), qui peignent, dans des sociétés cyniques et hypocrites, des individus abandonnés à eux-mêmes face à des dilemmes cornéliens.

    C’est le cas une fois de plus de ce polar qui a reçu le prix du Jury au festival du film policier de Reims (le Grand Prix étant précisément attribué à "La Loi de Téhéran"). Le suspense qu’il distille nous tient en haleine ; ses personnages, notamment celui de M. Motevalli, y ont de l’épaisseur ; ses rebondissements sont nombreux ; et surtout, il nous fait découvrir l’économie souterraine et illégale du trafic de devises en Iran dans une scène particulièrement vertigineuse. Pour autant, il n’a pas une originalité telle qu’il sorte du lot et le rende inoubliable.
    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 840 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 janvier 2022
    Film iranien sur la culpabilité d'un père mais surtout d'un fils qui vont accepter de couvrir un crime. Amir (Amirhosein Fathi) est excellent dans son rôle de petit voyou ayant connu la jungle de Calais et la prison Il voit à travers le personnage de Motevalli spoiler: (responsable du crime)
    un modèle de réussite pour le sortir de sa triste condition sociale. Pour résumer le film, j'ai accroché au début et à la fin mais pour le reste cette histoire de trafic d'animaux m'a ennuyé profondément.
    Ciné-13
    Ciné-13

    124 abonnés 1 085 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2022
    Les premières scènes plantent le décor trop rapidement, ce qui perturbe la compréhension de ce trafic mafieux de dollars.
    La société iranienne corrompue est présentée d'une manière chaotique. Amir est à la fois ancien réfugié, qui fait la morale à son père, mais qui contribue au trafic et qui culpabilise vis-à-vis de la famille des disparus.
    La scène du trafic à ciel ouvert est impressionnante de vérité.
    La société iranienne violente est dénoncée à travers tous ces films (ex : la loi de Téhéran). Etonnant!
    norman06
    norman06

    351 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2022
    Encore une pépite du cinéma iranien. Ce polar épuré est un modèle d'efficacité narrative et de subtilité. Magistral !
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2022
    Le film d’emblée vous prend à la gorge et à l’image de Amir, héros malgré lui, vous entraîne irrémédiablement dans le labyrinthe d’une organisation quasi mafieuse où les victimes meurent aussi frigorifiées. Un autre regard persan du cinéma iranien qui sans réel tapage mène à sa façon sa propre révolution. La fiction ici est si intense qu’elle dépasse le cadre de la caméra et donne à voir dans une mise en scène implacable (lumière et cadre ad-hoc) l’état d’un pays en contradiction complète avec ce que prône les autorités. Le dollar circule sous le manteau et s’échange au prix fort. Il régit la vie sociale des iraniens. Petits trafics dans la rue, carambouilles chez les négociants, qui écoulent à leur façon des milliers de billets verts auprès des banques et dans des bourses clandestines. Ce fabuleux théâtre de l’économie souterraine iranienne dans lequel Amir va se perdre, Abbas Amini le filme avec maestria. Il mêle l’instinct à la réflexion, le doute à l’action, détonateurs puissants d’une mise en scène sous tension permanente. Le jeu des acteurs est tout aussi intense, porté par le magnétisme du personnage principal Amirhosein Fathi, pour la première fois au cinéma. Dans un premier film !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2022
    Un polar noir prenant et tendu malgré une intrigue un peu confuse, qui dresse un constat peu reluisant sur le contexte social et économique iranien.
    Guillaume
    Guillaume

    114 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2022
    Une sombre plongée dans les tréfonds d'une société iranienne en quête de survie.
    Qui doit être blâmé ? Cette question subtilement dénonciatrice d'un pouvoir politique omnipotent, tient en respect le spectateur jusqu'au dénouement final, percutant. À défaut d'une production manquant d'expérience, avec une mise en image trop clinique, scolaire.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2021
    Un soir, le père d’Amir qui travaille comme gardien dans un abattoir, l’appelle pour couvrir un crime qui s’y est commis. Par solidarité pour son père, Amir l’aide à cacher le corps, mais l’omniprésence des proches d’une des victimes ne cesse de le tourmenter. Mais comme si cette affaire n’était pas suffisante, le jeune homme se voit embarqué dans une autre sombre affaire. Le directeur de l’abattoir lui propose un poste de chauffeur pour le remercier de sa contribution. En réalité, il découvre que l’entreprise n’était qu’une couverture à un trafic de dollars. Au fil des échanges et situations, il se demande si les cadavres retrouvés dans la chambre froide n’ont pas un lien avec le commerce illégal. Malgré des faux raccords pardonnables, “Marché noir” est porté par des comédiens qui s’imprègnent totalement de leurs personnages. Très violent, ce premier film iranien est un thriller prenant sur une société dictée par sa religion.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    208 abonnés 1 917 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2022
    Après La loi de Téhéran, voici un nouveau film iranien très noir et très dur, servi par une photo magnifique et d'excellents comédiens. Comme dans tous les pays pauvres, et particulièrement ceux qui sont soumis à des embargos, il y a deux monnaies : la monnaie officielle et le dollar, plus sûr en raison de l'inflation galopante. Cette situation permet tous les trafics malgré la répression et peut pousser au crime. Les figurants qui ont participé aux séquences sur une sorte de bourse clandestine du dollar ont reconnu auprès du réalisateur qu'il leur était arrivé d'y participer pour de bon. Réalisme d'un bout à l'autre, sans fioritures, donc crédible, ce film nous montre un aspect peu connu de la société iranienne. A noter : un beau personnage de femme qui, si elle porte le tchador par obligation, n'est pas pour autant une femme soumise. Superbe.
    Jean K
    Jean K

    3 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Film récompensé au festival de Polar de Reims (lors de la même édition que La loi de Téhéran) Le personnage principal crève l'ecran.
    Grégoire Coppey
    Grégoire Coppey

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 septembre 2022
    Un film vraiment excellent, un vrai coup de poing. L'Iran comme on ne nous la montrera jamais depuis nos petits salons. Une intrigue qui ne dit pas tout et laisse juste le suspens avancer comme il faut, mais utilise le prétexte d'une affaire policière pour nous faire prendre conscience de l'écart abyssale entre occident et orient, des manières de vivre si fortes et si belles. Amir joue très bien, ainsi que tous les personnages de ce film -rien n'est surjoué, on a l'impression que la caméra a filmé le quotidien, beau ou violent, à l'état pure. On a tellement peu de films comme celui-ci. Bravo !
    Les meilleurs films de tous les temps
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