« Quand j'ai reçu le scénario, je l'ai trouvé curieusement décalé. On y trouvait tous les éléments d'un scénario narratif ; mais sans les stéréotypes. Après, j'ai évidemment lu « Les ames fortes » de Giono. J'ai compris que la complexité et le côté oblique des personnages émanaient directement du roman. »
Le film a été présenté en clôture du 54e Festival de Cannes (2001).
« Je ne l'ai pas retouché. Ma lecture consistait à le mettre en scène, à trouver une espèce de langage parallèle à cette narration. On se rend toujours compte que des choses qui passent très bien à la lecture ne passent pas forcément à la mise en scène. L'écrit tolère mieux les contradictions. Truffaut disait d'ailleurs : « Filmer, c'est la critique de la mise en scène. Et monter, c'est la critique du tournage. »
"J'étais très contente et surtout très touchée que quelqu'un comme Raoul Ruiz veuille travailler avec moi. Raoul m'a donné ma chance. Il a voulu voir plus loin que mon image. C'est quelqu'un qui a beaucoup d'imagination, qui ne s'arrête pas à des a priori. Il fallait oser me confier le personnage principal de son film ; l'adaptation d'un roman de Giono. Pour démarrer dans le cinéma, c'était formidable : je savais que j'allais apprendre beaucoup."
Il travaille régulièrement avec Olivier Assayas (Irma Vep, Les destinées sentimentales), Patrice Chéreau (Ceux qui m'aiment prendront le train, Intimité), Marion Vernoux (Personne ne m'aime, Love, etc.) et Arnaud Desplechin (La vie des morts, Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle), Esther Kahn).
John Malkovich et Arielle Dombasle ont déjà travaillé avec Raoul Ruiz sur Le temps retrouvé présenté à Cannes en 1999.
Charles Berling a quant à lui tourné dans un autre film du réalisateur d'origine chilienne : Comédie de l'innocence (2000).
Parmi les nombreuses adaptations de romans et de récits de Jean Giono au cinéma, on peut citer : Jofroi, Angèle, Regain et La femme du boulanger de Marcel Pagnol, Les grands chemins de Christian Marquand, Les cavaliers de l'orage de Gérard Vergez, L'homme qui plantait des arbres de Frédéric Back, Le hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau.