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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Salo... quel choc, quelle épreuve, et pourant quel beau film. Espérons que le remake qui se prépare sera donner une reconnaisance à cette oeuvre comme ce fut le cas avec le remake d'"Orange mécanique".
Le meilleur film de Pier Paolo Pasolini. Une histoire remarquable pour une adaptation d'un roman du Marquis de Sade des plus violentes et des plus insoutenables. Je n'ai pas pu le regarder en une fois, j'ai dû couper pendant le deuxième cycle. Un grand film qui a gardé toute sa force et toute sa splendeur. A voir et à revoir... tous les dix ans.
Salo ou les 120 Journées de Sodome a été élu comme le film le plus dur à regarder de tous les temps. C'est le cas. Bien pire qu'Irréversible ou Orange Mécanique, le dernier film de Pier Paolo Pasolini est à la limite du supportable. La réalisation est glaciale et les images extrêmement choquantes. Le scénario est adapté du livre du marquis de Sade, donc très immoral. Bref, ce film est dur à regarder, on l'accorde. Cependant, si il y a un film qui traite bien la dégradation de l'homme par l'homme, c'est bien lui. Tous les films sur le fascisme n'ont jamais été aussi aboutis que Salo ou les 120 Journées de Sodome et ce film est limite indispensable. Lorsque l'on étudie les guerres, le fascisme, on ne peut pas imaginer ce qu'il s'est vraiment passé, toutes les humiliations, les tortures. Ici, nous avons ce que le cinéma n'avait jamais encore osé faire : montrer la dégradation de l'homme par l'homme dans un contexte politique en pleine décadence. Un film violent mais juste qui dénonce extrêmement bien le fascisme mais qu'il faut toutefois digérer pour apprécier.
(suite) Salo la assassiné, ce fut le film de trop. La conclusion logique de ce quil raconte. Il y a quelques semaines, Salo est ressorti sur les écrans français, permettant à ceux qui ne lavaient pas vu denfin juger sur pièce, et à ceux qui le connaissaient déjà de se confronter à ce pour quoi il est conçu : le grand écran, lobscurité, le silence absolu (car lors dune projection de Salo, les pop-corn et autres messes basses ne viennent même pas à lesprit du plus dissipé des spectateurs). On a donc pu se (re)persuader que si ce film est effectivement dérangeant, il ne pousse pas hors de ses gonds, il nincitera jamais aucun adolescent à aller répéter sur une camarade de classe ce quon lui a montré. Car Salo est un objet tout aussi intellectuel quabstrait, complètement déréalisé dans sa représentation de la violence. Ce qui affecte tant en lui, cest quil sagit dun film qui nous regarde et qui nous renvoie une image de nous-mêmes, comme être humain et aussi comme spectateur, dont nous nous passerions bien. Car pour les quatre notables, les jeunes gens quils torturent nexistent pas en tant que personnes, ils ne sont que des réceptacles à fantasmes, des écrans rendant visibles leurs projections mentales. En cela, le « cercle du sang », éprouvante et dernière partie du film, est lépisode le plus démonstratif. Chacun à leur tour, les quatre hommes prennent place dans un fauteuil face à une fenêtre et, au moyen de jumelles, observent, tout en se faisant branler par une main de passage, leurs trois comparses torturant jusquà la mort. Nous prenons alors conscience que, nous aussi, nous assistons au spectacle et que notre rejet, notre dégoût, est une forme de jubilation, de jouissance. Nous sommes alors prisonniers de ces images, conscients de lêtre et en tirons une certaine satisfaction. Nous avons vu ce quil est interdit de voir, nous sommes coupables.
Ce film m'a beaucoup intrigué avant que je le vois. En effet beaucoup de personnes le considèrent comme un chef d'oeuvre d'autre comme une horreur. Je suivrais plutôt le deuxième avis. C'est un film très noir, indigeste, inrregardable, insupportable vraiment très répulsif à première vue. Le film est divisé en 3 parties : le cercle du sperm, de la merde et du sang. Tous aussi répugnante l'une que l'autreet qui parlent d'elles-mêmes. Pourtant ce film peut témoigner d'une époque, est-ce qu'un tel endroit a pu exister ? Jusqu'où peut aller les absurdités de l'être humain ? Mais est-ce que ce film valait la peine d'être ? Il est très perturbant, ca a couté la mort a son maître, Pasolini. Au final, on peut pas dire qu'on passe un bon moment a moins d'etre bargo ou fasciste, on se sent très mal à l'aise. Le cinéma est-il réellement un divertissement dans ces conditions ?