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WinslowLeach666
33 abonnés
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5,0
Publiée le 6 septembre 2010
Le film le plus immonde, le plus abject, le plus vicieux, le plus crade et le plus choquant de l'histoire du cinéma mais quel film!!!! On ne ressort pas indemne d'un visionnage de ce film. Ce n'est pas un film d'horreur mais il est pire que tous les films gore réunis.Seul le final donne dans le film d'horreur. A vraiment regarder que si on a le coeur solide et bien accroché. Je ne suis pas sur qu'un tel film puisse encore voir le jour. Mais vaut 5 étoiles sans conteste.
A la différence de "Nuit et Brouillard", Salo est une fiction. C'est paradoxalement et à mon sens, le film qui fait ressentir le plus profondément et le plus violemment ce qu'ont pu être les atrocités des régimes fascistes. Pasolini nous donne ici une leçon que nous devrions tous retenir: il est nécessaire de toujours raisonner et rester lucide afin d'éviter les dérives, les abus, les violences. On ressort de la vision de Salo profondément changés et dans l'incapacité totale de faire le mal. Sur un sujet plus que jamais d'actualité (la réification de l'homme, ou l'homme réduit à l'état d'objet), Pasolini signe un film d'une extrême violence psychologique (âmes sensibles ne pas s'abstenir, il faut se forcer parfois...). Mais pouvait t'il en être autrement vu le sujet traité? Salo est pour moi le film le plus important de l'histoire du cinéma car il restera toujours un garde-fou à la dérive de la cruauté humaine.
Pour regarder Salo ou les 120 journées de Sodome il faut réunir certains critères : être sain desprit, mettre de coté toutes les règles, les morales que lon connaît et avoir un certain bagage de violence et de barbarie cinématographique. La scène se passe au temps fasciste de Mussolini. Quelques bourgeois décident de kidnapper des jeunes gens afin de se livrer à des expériences inimaginables. Il y a des films à ne pas mettre en toutes les mains, celui là en fait partie. Adapté de luvre du marquis de sade, le film se découpe en 3 cercles : le cercle des passions qui voit ces jeunes corps se dénuder et se retrouver dans les envies sexuelles des vieux bourgeois, le cercle de la merde, scatologique et affreusement dégoûtant puis enfin le cercle du sang, parsemé de violence physique. Aucune limite, aucune règle, Pasolini se livre à une expérience cinématographique insupportable et anarchique. Apologie nihiliste, ce film coupe le spectateur de toute réalité et lemmène dans un monde pervers et vide de sens. Complètement démesuré, Salo est une uvre inquiétante dun réalisateur qui sest peut-être fait tué à cause delle. Si lon finit atterré et dégoûté , ce film reste une nécessité pour tout cinéphile taré qui se respecte.
Oui il faut être prêt pour voir Salo. Et pourtant ça fait quand même mal. Un mal nécéssaire pour comprendre que Pasolini était un visionnaire, un malaise à chaque image qui nous fait nous sentir vraiment voyeur au sens le plus malsain du terme (la scène finale est insoutenable). Une réflexion sur le pouvoir et sur qui l'exerce. Pasolini maitrise parfaitement son film qui est un peu réalisé comme du théatre filmé. Les dialogues et les images ne font qu'un. Pour vous aiguiller un peu préparez vous à voir une version de Eyes wide shut jusqu'au boutiste mais dont l'enjeu n'est pas le destin des personnages mais bel et bien de nous montrer dans quel monde nous vivons. A voir une fois dans sa vie mais la démarche qui consiste à aller voir Salo au cinéma ou en DVD doit être mûrement réfléchie. Chef-d'oeuvre absolu.
Adapter le Marquis de Sade sous un régime fasciste fit preuve d'un énorme courage. Certes l'écurement de Pasolini pour la cruauté humaine ne pouvait pas être plus objective, plus claire.Mais le réalisateur aurait pu, avec cette même atmosphère malsaine, réaliser une oeuvre beaucoup plus passionnante où une légère dose de subjectivité aurait été la bienvenue et autant convainquante.Que nous apprend ce film ? Que l'homme est mauvais et capable de tout! Merci mais on le savait déjà! Rien ici, ne reflète l'ombre de la cause et des conséquences de ce vice.Sans tomber dans le pure documentaire démagogique la mise en scène méritait une approche sensiblement plus subtile.L'horreur est facile à montrer au cinéma, il est facile d'exhiber des corps nus, blessés, des cadavres, du sang.N'importe qui est capable de projeter la cruauté, lhumiliation et l'immonde comportement que l humain est capable pendant des heures durant.Dans « Salo » que veut prétendre révéler Pasolini en nous montrant une « historienne » nous raconter quelle connu une gigantesque jouissance en déféquant dans la bouche dun viel homme et que de surcroît elle avait avalé un puissant laxatif pour que ses selles puent davantage ? Cest vulgaire (comme est lhomme me direz-vous) mais nest-ce pas trop facile ? Ce genre de cinéma peut montrer nimporte quoi sous prétexte que ceci est une critique de la mentalité de lhomme. On peut toujours tomber plus bas, toujours. Mais voir des pauvres victimes ingurgiter des excréments pendant 2 heures ne suffit certainement pas a faire un bon film ni même un film dailleurs alors entendre parler de chef-duvre .Non franchement vous perdrez moins de temps en choisissant un bon jeu de société et en laissant le poste éteint le jour où ce film sera diffusé.
C'est une oeuvre complète : elle est à la fois psychologique, humoristique, érotique, tragique, philosophique, biographique, sadique, théologique, historique et il me semble qu' il y a aussi...un petit soupçon d'action ! De l'exellent travail qui nous renvoie à la frontière entre l'impensable et l'inavouable de la pensée humaine et des actes qu'elle engendre.
Vu il y a quelques jours seulement et pas encore digéré.. C'est pas possible d'avoir créé un film comme ça, c'est pas un film mais un hymne à l'être humain, une ode à la bête en nous, à diffuser d'urgence pour nous remettre tous en place.
Je crois que le film ne parle pas du fascisme ou de Sade mais d'une situation extrême, intemporelle, même si elle est située dans le temps. (mais cette situation, la république de salo en 1944, n'est pas le fascisme mais le chaos généralisé par la défaite, la scission du pays, les réglements de compte entre résistants et collabo-fascites mais aussi entre groupes de résistants puisque le propre frêre de Pasolini, résistant, a été tué par d'autres résistants communistes). A travers des images évoquant une horreur de tous les temps (inquisition, nazisme, violence sur les corps dans la société moderne) Pasolini met en scène le rapport entre le sexe et la maîtrise sur corps de l'autre, jusqu'aux limites extrêmes, jusqu'à la négation même de l'autre. Ce qui est troublant c'est qu'il n y a rien à en tirer de ces images (à moins de s'en tenir à un message complètement primaire : les fascistes sont des sadiques). C'était ce qu'avait vu Roland Barthes à la sortie du film. Tout ce qu'on peut dire c'est que obliger des gens a manger de la merde, couper la langue de quelqu'un, c'est comme ça et on nous le montre avec impassibilité. Une impassibilité que j'ai retrouvé dans les dernières scènes de "Elephant". Les deux films sont trés différents mais il y a une représentation de la violence qui est comparable : une horreur calme, sans émotion. Il est difficile de juger le film mais la mise en scène, cérémoniale, funêbre reste impressionante 28 ans après sa sortie.
Salo est une oeuvre culte extrèmement dérengeante et parfois violente jusqu'à l'insoutenable. Bravo à Pasolini pour son film testament qui est sans doute son meilleur !!!
Si au début du film, j’ai été pris comme par une sorte de fascination pour la brillante mise en scène du cinéaste italien, j’ai très vite été dégoûté puis écoeuré par les différentes scènes qui étaient présentés. C’est le film qui retransmet le mieux la démence humaine, on n’en ressort pas intacte. Ca se sodomise de partout, on fait manger des excréments aux jeunes, on coupe des langues, on scalpe des têtes et je vous épargne le reste….
Difficile de prononcer un jugement sur ce film, une chose est sure, je ne le reverrais jamais plu. Je ne pense pas que cela soit un chef d’œuvre comme on le crie partout. Certes l’auteur a voulu dénoncer le totalitarisme dans toute sa folie, on peut même pousser le bouchon un peu plus loin en disant qu’il a voulu dénoncer l’asservissement de ces jeunes face à ces maîtres complètement fous. A voir pour connaître toute l’étendue de la folie humaine.
Mais si j’avais un film à conseiller du réalisateur, ce serait plutôt "L'Evangile selon Saint Mathieu" qui lui est un vrai chef d'oeuvre.
4 étoiles pour un film comme celui la aurait été abusé. Pas de pitié pour un réalisateur pseudo avant guardiste qui s'est fait descendre en même temps que son film. Tant d'éloges dans un film ou la souffrance et la méchanceté humaine sont traités avec énormement d'incipidité ça me débecte. Alors je vois déjà les cinéphiles lécheurs de popotins de réalisateurs en vogue me jeter des tomates au visage mais il n'en est rien, ce film est un nanard. Nous sommes passif devant tant de violence et de scatophilie, certes, mais cela à déja était fait. L'oeil du réalisateur est froid et neutre, certes, mais dans cannibale holocaust aussi c'est ainsi (nanard l'exemple non ?). Enfin bon, une descente aux enfers vraiment sans réel impact visuel, des scènes absurdes et inutiles, des musiques qui désservent assez mal les propos filmés et une fin aussi ratée qu'un tableau de Matisse. Grande deçeption donc.
Après avoir entendu maintes et maintes fois : " Film inssuportable, boulversant, violent, malsain, ..." Bref, je me suis dit "pourquoi pas? Après tout, Pasolini est un bon réalisateur, fais toi donc ta propre opinion !".... Voila c'est fait...Verdict ? Un navet, une nullité absolue digne d'un scénario scato amateur (bon bien sur, je ne suis pas connaisseur de ce genre de films...C'est pas du tout mon truc!!) qui est fait pour choquer, pour dire "Vous avez vu ? c'est moi qui détient la palme du film le plus atroce de tous les temps!!!"
Je ne vois pas ce que l'on peut retenir... Quatre types complètement dingues, frustrés de ne ressentir aucune pulsions sexuelles se livrant à d'abominables expériences sur des jeunes (pas plus de 18ans) plus répugnantes les unes que les autres... Où est l'intérêt ? Je le répète, j'aime beaucoup Pasolini, mais la, non...Ca dépasse les bornes... Je ne pense pas qu'il y ait un véritable fond, "le truc caché a découvrir" comme on le trouve dans les films de Lynch (Cf. Mulholland Drive) par exemple ; on passe son temps à crier "Ahhh c'est crade!", à tourner la tête et à se demander ce qui a pu se passer la tête de se pauvre homme.
Un chef d'oeuvre ? Un incontournable ? Si c'est ca le 7ème art, je ne comprend vraiment plus rien. A eviter de toute urgence, surtout après un repas bien copieux (ou même un p'tit dej')...
Difficile de faire une critique de Salo apres une seule vision. Pourtant de nombreuses scènes restent gravées dans nos têtes. L'histoire se déroule en 3 étapes de plus en plus éprouvantes pour le spectateur (ames sensibles s'abstenir). L'ultime oeuvre de Pasolini est choquante certes, mais terriblement bien mise en scène et fondamentalement anti-fasciste. Un film sans égal à mon avis et culte forcément!
Ce film me fait penser tout bonnement à la télé-réalité d'aujourd'hui : vous enfermez des jeunes gens dans un lieu bien précis, et vous leur faites subir les pires humiliations. C'est tout. Poète, romancier, cinéaste... Pier Paolo Pasolini était avant toute chose un intellectuel en révolte contre la société de consommation, et c'est en transposant cette oeuvre admirable du Marquis de Sade qu'il se montre visionnaire de son temps.
Salo... quel choc, quelle épreuve, et pourant quel beau film. Espérons que le remake qui se prépare sera donner une reconnaisance à cette oeuvre comme ce fut le cas avec le remake d'"Orange mécanique".