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Un visiteur
4,0
Publiée le 2 septembre 2010
Salò est un film a provoqué, qui provoque et qui provoquera éternellement débat. Et c'est bien pour cette raison que le film de Pasolini est indispensable. Une violence inhumaine, une métaphore du pouvoir, une démarche d'artiste remarquable. C'est choc, indigérable et inoubliable. Salò marque à vie. Le dernier film de Pier Paolo Pasolini, l'oeuvre ultime du grand poète...
dur à regarder, très spéciale, je ne vois pas du tout une sévère critique du fascisme dans ce film, que des pédérastes qui s'enfillent ou enfilent des ados.Seulement pour les plastiques d'époque des maquerelles.
On ne peut pas dire le film soit choquant par ses scènes vu que le menu nous est donné par le détail dès le départ mais par la froideur de son déroulement ou quelques hommes se servent des autres comme objets. Un film facilement transposable de nos jours la merde on la bouffe déjà sans moufter, c'est juste la présentation qui change.
Dernier long métrage du provoquant Pasolini qui nous traite le fascisme sous la forme la plus écoeurante et dégradante du genre humain. Même s'il fait preuve d'une excellente mise en scène, filmant de magnifiques décors, cette oeuvre controversée a pris un coup de vieux et ces scénes choquantes pour l'époque sombrent dans le ridicule et l'ennui...
Une date dans l'histoire du cinéma. Hormis l'incursion de Bunuel dans "L'Âge d'or", aucun cinéaste ne s'est risqué à adapter l'oeuvre du marquis de Sade. Comment transposer le roman intransposable par essence ? La chose paraissait acquise du moins jusqu'à cette date fatidique de 1975. Et Pier Paolo Pasolini le fait de la façon la plus intelligente qui soit ; en situant son oeuvre dans l'Italie fasciste et l'éphémère République de Salò. Le cinéaste réduit à trois instants le corpus de son film : le cercle des passions, de la merde et du sang. L'achèvement idyllique d'un parcours cinématographique passé à transgresser des tabous, qu'il s'agisse de l'homosexualité, ou même de coprophagie. Toujours cette habitude mais en même temps ici une rigueur implacable insérée dans un ensemble résolument théâtral. Un sujet comme "Les 120 journées de Sodome" permet en outre d'alimenter les craintes de Pasolini sur le libéralisme économique et la société de consommation aux désirs illimités. L'actualisation de Sade s'est fait le plus merveilleux témoin : le fascisme d'hier pour dénoncer celui d'aujourd'hui. Une impensable mise à mort, aux images souvent insoutenables, mais incontestablement poétiques. Est-il encore possible de faire des films pareils aujourd'hui ? Il est permis d'en douter. Peut-être le plus beau testament du septième art.
Difficile d'aborder un tel film sans être dégoûte, mais le voir sur grand écran est une véritable épreuve, il faut être très averti pour le regarder, Pasolini aborde son sujet de front et ne laisse pas un instant de répit au spectateur, les scènes atroces se suivent, entrecoupé par des récits d'une narratrice tout simplement horrible aussi. Les plans sont parfaits et le discours sur le fascisme qui en découle aussi, un film troublant..
J'aime ce genre d'oeuvre ou l'on ne tarit pas déloge qui n'ont souvent aucun sens mais qui sont si jolies à dire. Un exemple, "Le monde : Dans la violence atrocement civilisée de ses scénographies scatologiques et macabres, dans l'insoutenable matérialité, viscéralité, animalité, des rapports qu'il arpège, une lueur sublime sourd. C'est tout." Vous donnerez à cette soupe le sens que vous voudrez... N'ayant pas été éblouit par cette tentative de repousser le mauvais gout, je me limiterais dans ma critique et poserais juste une question : quel plaisir peut-on prendre à voir ce film si l'on est pas un tantiné favorable à ce qui s'y passe ? Amateur, n'y voyez aucun jugement !
Il me semble que beaucoup n'ont pas compris qu'il s'agit d'une adaptation du livre Les 120 journées de Sodome écrit par le Marquis de Sade (origine du mot "sadisme") au XVIIIeme siècle. Et en tant qu'adapation, le film est - je pense - très réussi. En outre, la malsainité qui s'en dégage en fait un film unique : Salo est donc plus proche d'un chef d'oeuvre que d'un navais, sans être, pour moi, ni l'un ni l'autre. A voir donc, mais pour le cinéphile préparé et averti.
Un film extrêmement dérangeant que tout cinéphile se doit d’avoir vu au moins une fois. Inspiré des écrits du Marquis de Sade au XVIIème siècle et d’événements survenus durant la seconde guerre mondiale en Italie, il se veut une attaque au vitriol envers l’extrême-droite. Le film est une succession de scénettes sur un rythme assez lent. On éprouve à la fois de la fascination et du dégoût, car même si le réalisateur joue essentiellement sur la suggestion, certains passages sont très violents, outranciers et morbides. Mais lorsqu’on parvient à dépasser ce sentiment et oublier le malaise, on peut analyser avec plus de recul ce chef d’œuvre. Où le corps humain n’est qu’une marchandise, où amour et compassion sont totalement absents. Impossible de ne pas faire le parallèle avec les camps de concentration nazis. Pasolini n’a pas voulu faire une éloge du sadomasochisme, tant s’en faut, et ceux qui s’attendent à se rincer l’œil seront certainement déçus (sinon je leur conseille d’aller voir un psy). Sexe et luxure y apparaissent plutôt comme une malédiction. On ressort de la projection avec un certain malaise, mais prévenus et peut-être mieux armés face aux dangers d’une répétition de l’Histoire.
Un film déroutant,sauvage, agressif.... il serait pourtant simpliste de résumer un film tel que salo à ces quelques adjectifs ,et véritablement stupide. Un film tel que salo mérite réflexion, interrogation et un certain recul. Salo adapté du roman sulfureux du marquis de sade est tout d'abord une sorte de documentaire (caractérisé par ses plans crus) sur la violence exercé par l'homme sur l'homme et sur la sociéte de consommation (excréments). Salo représent bien évidemment le régime faciste instauré en italie vers la fin de la seconde guerre mondiale. Facisme et sadisme, comme le montre ce film sont intimmement liés dans ce conte sordide où quatre scélérats exerce une cruauté sans fin sur leurs 16 sujets (8 filles, 8 garçons). Passant par la flagélation, l'ingurgitation d'excréments, la sodomie et j'en passe, le spectateur peut alors se retrouvé écoeuré par ce déluge de haine et de sadisme. Transposé dans la seconde guerre mondiale, ce film peut donc servir de témoignage sur une phase de l'histoire où la mort et la souffrance sont le lot quotidien de millions de personnes ( que se soit dans les camps d'extermination où ailleur). Rappelons que la violence des camps d'extermination, retranscrit dans de nombreux films de nos jours et le sadisme représenté dans certains films tels que saw ou hostel ne représentent aucune polémique et sont adulés par des millions de spectateurs à travers le monde ( ce que je comprends totalement de plus que ces films sont géniaux ).Jouer le choqué vis à vis de ce film ne suscite donc pour moi aucun véritable intérêt et ne représente aucun jugements de valeur intellectuel. Je vous encourage donc à voir ce film et à vous interroger sur la violence humaine ainsi qu'à ses "limites". Bon film
Que dire??? On ne peut pas rester indemne devant un tel "spectacle"! Ce film est à la limite du supportable. On est loin des films d'horreur ne jouant que sur la surenchère du gore. Ici, c'est encore autre chose; quelques choses de bien plus profond et de bien plus percutant qu'un simple film enchainant les scènes "gore". Le tout est tres bien orchestré, tout comme la prestation de chacun. Pourtant l'histoire de départ est claire... mais quoiqu'il en soit, on regarde quand meme... Vous etes donc averti! J'ai longtemps hésiter entre le fait d''avoir "apprécier" ce film et le dénigrer au plus au point. Chose faite, c'est un sacré film! Classé d'oeuvre pour certains, il faut pour réagir devant ce film, un certains recul. Bref, un film à ne pas mettre entre toute les mains qui ne laissera personne indiférent. Certains aimeront, certains hairont, d'autre seront sans avis... Une reflexion, du recul... tant de chose indispensable pour la bonne compréhension de cet oeuvre. Apres on aime ou pas.
Un film éprouvant certes mais une vision glaçante et terrible du totalitarisme.Indispensable !,il constitue avec Théorème le sommet de l’art de Pasolini,un réalisateur de génie qui malheureusement nous a quitté 3 jours avant la sortie du film MONSIEUR PASOLINI VOUS MANQUEZ AU CINÉMA.